Alors que l’état de guerre s’étend à travers le monde, de plus en plus de dockers, de la Grèce au Maroc, en passant par l’Italie, la France et la Suède, refusent d’être complices du génocide israélien à Gaza.
Le docker italien et membre du syndicat USB, José Nivoi, et le vice-président du syndicat suédois des travailleurs portuaires, Erik Helgeson, qui a été licencié après sa décision de ne pas expédier d’armes à Israël, ont appelé tous les travailleurs dans un message vidéo à prendre position contre la guerre.
« Ces dernières années, nous avons pris des mesures contre le flux d’armes transitant par nos ports, utilisées par diverses armées contre des populations vulnérables. Cela a commencé avec la guerre de l’Arabie saoudite au Yémen en 2019, et aujourd’hui, cela concerne les armes destinées à Israël et utilisées pour le blocus et le génocide de la population de Gaza », ont-ils déclaré, ajoutant : « Nous appelons tous les travailleurs à agir dans les usines, les ports, les aéroports et, parallèlement, dans les universités. C’est ainsi que nous pourrons nous opposer à la guerre qui fait rage dans le monde entier et qui mène à une troisième guerre mondiale. »
Erik Helgeson a déclaré : « En décembre dernier, les membres de notre syndicat ont organisé un référendum dans une vingtaine de ports suédois pour savoir si nous entreprendrions une action syndicale afin d’empêcher l’acheminement de marchandises militaires vers Israël. 68 % de nos membres ont voté « oui » ». « La presse s’est montrée très agressive et nous avons rencontré des difficultés devant les tribunaux, mais début février, le tribunal du travail suédois a jugé nos actions légales et nous les avons menées à bien le jour prévu », a-t-il ajouté.
« La réponse est oui, lorsqu’on nous demande pourquoi nous avons mené ce blocus et si cela en valait la peine. Oui, et nous pensons qu’il est indispensable pour le syndicat d’agir lorsque des civils, comme les Palestiniens de Gaza, sont massacrés. Lorsque des enfants meurent de faim, il est indispensable d’agir. C’est pourquoi nous n’avons aucun regret. Nous continuons à nous battre et espérons que d’autres feront de même. »
Et en France
Le mouvement contre les guerres et le génocide s’élargit dans les entreprises
Le mercredi 18 juin 2025, Charles Hoareau (dirigeant CGT) titrait ainsi son article.
Il y a deux mois, ici même, nous titrions « la CGT des dockers de Fos ouvre une brèche contre la guerre », deux mois plus tard on ne peut que constater que la brèche n’en finit pas de s’élargir.
D’abord il y a eu, aidé par BDS international et la FSM Fédération syndicale mondiale, l’extension de ce refus du chargement ou du déchargement des armes aux dockers d’autres ports français (Marseille, Le Havre) mais aussi en Italie, Espagne, Grèce, Chypre, Maroc, Belgique…
Puis, comme si cela avait été le signal porteur d’espoir que les travailleurs attendaient il y a eu successivement :
La CGT des douanes qui a dénoncé son administration générale et le gouvernement complices non seulement par leur silence mais aussi par leurs mensonges
La CGT, Solidaires et FO qui ont déclaré « pas d’armes ni dans les ports ni dans les aéroports »
La CGT d’AIRBUS qui « demande l’interruption immédiate de tous les contrats avec Israël, et l’interdiction de la présence d’Israël au Salon du Bourget »
La CGT de Renault qui dénonce la volonté du groupe de fabriquer des armes.
Tout cela s’inscrivant dans un contexte international de mobilisation croissante comme l’ont montré les manifestations du week-end dernier en France, Belgique, Pays-Bas et la marche internationale vers Gaza pour briser le blocus.
De partout monte l’exigence des peuples du refus des guerres et du génocide en Palestine.
Depuis d’autres syndicats (CGT, Solidaire,…) ont développé des positions contre les guerres et le Génocide de Gaza. Ils rejoignent ainsi le mouvement mondial des peuples qui monte depuis plusieurs années contre le Génocide à GAZA.
Amplifions le mouvement, développons un large Front anti-impérialiste contre la guerre et le fascisme !