Réfléchir, débattre suite de la première partie.

Cette partie 2 de l’introduction du livre est, comme la première, une globalisation internationale de la situation et de son évolution probable. Ecrit à partir de l’Allemagne, les exemples donnés s’appuient sur ce pays ; mais l’on peut facilement s’y retrouver. Pour cela il vaut mieux lire ce livre polémique dans son intégralité. (à commander à notre adresse mail : contact-upml@riseup.net)

Partie 2 : « La lutte idéologique est une bataille préliminaire indispensable à la révolution socialiste internationale »

« Le revirement progressiste de l’état d’esprit parmi les masses se manifeste par des protestations spontanées, des manifestations, grèves, insurrections, des protestations de masses semblables à des soulèvements dans des points chauds changeants du monde entier. Le soulèvement spontané des masses contre la domination sans partage du capital financier international se trouve de plus en plus sous l’influence de forces révolutionnaires. C’est en particulier la social-démocratie qui est plongée dans une crise profonde et de longue durée depuis la banqueroute du gouvernement Schröder/Fischer en 2005, ce qui affaiblit sévèrement le réformisme qui émane d’elle. D’un côté, ceci favorise la voie vers l’offensive ouvrière surtout au sein du mouvement ouvrier et une influence croissante du socialisme scientifique.

La crise politique en France a besoin d’un débat (1ère partie)

Plusieurs commentaires et points de vue nous sont parvenus concernant la montée du Rassemblement national (RN) et des idées et des forces ultra-droites et fascistes.

Faut-il caractériser cette évolution comme une fascisation, comme progression de la réaction ? Quelles conséquences la participation du RN au gouvernement aura-t-elle ? Signifie-t-elle l’arrivée du fascisme au pouvoir ? Le RN est-il un parti réactionnaire, fascisant ou fasciste ? Quelles conclusions sont à tirer pour la stratégie et la tactique des communistes, des antifascistes, des démocrates ? Quelles conclusions peut-on en tirer pour la reconstruction d’un Parti véritablement communiste et pour la préparation de la révolution socialiste ?
Nous souhaitons poursuivre un échange sur ces questions et commencer à y répondre. Nous souhaitons lier nos débats et réflexions à un extrait du livre de Stefan Engel (MLPD) de 2021 « La crise de l’idéologie bourgeoise et de l’anticommunisme ». Cette bonne analyse matérialiste et dialectique des crises du système impérialiste mondial touchant son infrastructure, donc son économie et sa  superstructure (sa politique, son idéologie, sa culture) pendant les dernières décennies, établit des liens intéressants et permet de prendre du recul.

Combattre Macron et le RN – mais comment ?

Premier constat : Macron et Bardella sont le même visage d’un capitalisme en crise. « Le Pen-Bardella c’est l’autre candidat des riches. » Nombres de lois Macron ont été votées à l’aide des députés RN ; en partie élus en 2022 grâce à des consignes de députés macronistes. Rappelons-nous : opposition à l’augmentation du Smic, refus de l’impôt sur la fortune, lois répressives sur l’immigration. Jour après jour, Bardella abandonne les promesses électorales – la soumission au capitalisme oblige. Le programme proposé du RN est de plus en plus un vulgaire programme néolibéral aux ordres.
La montée du RN… et des idées ultra-droite et fascistes, soutenues par les masses média, annoncent la continuation de la politique Macron EN PIRE. Bardella déclare la guerre aux travailleurs, diviser français et immigrés, les « assistés » et les « chanceux » pour mieux régner.
Avec le RN, les forces progressistes (associations, syndicats et gauches combatifs) seront encore plus stigmatisées, persécutées et leurs actions entravées : grèves interdites, réquisitions, licenciements de représentants syndicaux, protestations et manifestations réprimées…

Lénine: « L’État et la révolution »

Aujourd’hui, alors que l’électoralisme bat son plein, nous vous livrons quelques citations extraites d’un de ses livres « L’État et la révolution », il y montre ce qu’est en réalité l’État, son développement et sa nature de classe à propos de la tentative révolutionnaire des prolétaires parisiens en 1871. Et comment, rejetant le parlementarisme bourgeois, ils inventèrent une nouvelle démocratie populaire et révolutionnaire. 
Quelques extraits de « L’État et la révolution »: « Comme l’État est né du besoin de réfréner des oppositions de classes, mais comme il est né, en même temps, au milieu du conflit de ces classes, il est, dans la règle, l’État de la classe la plus puissante, de celle qui domine au point de vue économique et qui, grâce à lui, devient aussi classe politiquement dominante et acquiert ainsi de nouveaux moyens pour mater et exploiter la classe opprimée. » ….

Le débat est ouvert -2

Il existe aujourd’hui et notamment après le coup de Trafalgar de la dissolution de l’assemblée nationale, un débat parmi les révolutionnaires pour qualifier la situation actuelle. Il est en effet nécessaire de définir où nous en sommes des rapports de force dans la lutte des classes en France pour déterminer notre place face à la bourgeoisie. Face à la bourgeoisie, on est contre ! Bien sûr, mais de quelle bourgeoisie parle t-on aujourd’hui ? De l’électorat bourgeois des 20 % (*) qui veut maintenir son niveau de vie rivé au capitalisme et à son dernier stade, l’impérialisme, atteint dans tous les pays d’Europe ? Cette bourgeoisie qui vote un coup pour Macron, un coup pour Glucksmann et qui est en fait pour le statu quo en France et partout ailleurs, y compris en Palestine ? Ou bien de l’électorat des 40 %, encore plus à droite qui se retrouve dans l’orbite du RN et ne vise qu’à un Etat plus répressif, protectionniste et xénophobe ?

Le débat est ouvert -1

Débat:
Chers camarades,
je suis en partie d’accord avec votre analyse des résultats électorales des européennes. D’accord sur le vote « anti-Macron », sur le dégoût de la politique bourgeoise et sur le niveau de conscience de classe insuffisant pour voir que Macron/Renaissance et Bardella/RN servent les mêmes maîtres, le capital monopoliste. Enfin j’apprécie votre attitude critique par rapport au « Nouveau front populaire » qui crée des espoirs sans tirer les leçons négatifs du passé. Il se brisera très probablement aussi vite que le NUPES il y a deux ans. Et surtout qui ne ressoudera pas le problème ni du capitalisme ni du fascisme menaçant.
Mais je  ne suis pas d’accord avec le paragraphe qui me semble contradictoire et ambiguë…