3 décembre 2024

Grève et marche pour l’environnement en France: de l’élan, des protestations, du courage et des discussions sérieuses

Correspondance de Paris:

Plus de 5 000 élèves ont participé à la grève pour le climat . Le lendemain, il y eut 150 000 manifestants à travers toute la France, dont 25 000 jeunes et très jeunes, ont défilé « Pour la justice sociale et climatique » à Paris.
La démonstration des jeunes s’est déroulée dans la bonne humeur : de la musique, de nombreux panneaux et des déguisements imaginatifs. Les débats en plein air qui ont suivi ont été marqués par un grand sérieux. Les discussions autour de la table de presse et du micro ouvert de l’UPML ont été nombreuses et parfois animées.

Plusieurs manifestations avaient lieu ce samedi de « Marche »: contre les nouvelles attaques sur les retraites, contre les dégâts sur le climat et, ce fût aussi l’Acte 45 des Gilets Jaunes. Plusieurs jours auparavant, les médias au service du gouvernement Macron, avaient mis en garde contre d’éventuelles « émeutes » et avaient tenté d’intimider la population. Des milliers de policiers ont été mobilisés et le droit de manifester a été encore une fois réduit. Dès que vous portiez un gilet jaune, vous pouviez être arrêté ou bloqué par les contrôles policiers. Lors des manifestations, il y eut des charges et des provocations policières ; et une utilisation massive de gaz lacrymogène dans plusieurs quartiers. La marche pour le climat a également été dissoute après environ une heure. Les groupes de manifestants se sont répandus un peu partout dans la ville pour se réunir des heures plus tard et continuer la marche. Heureusement, de nombreux Gilets Jaunes ont également rejoint la marche du climat après leur « Acte 45 ». Leur devise: « Fin du monde ou fin de mois – un seul et même combat ». C’est ainsi qu’ils dénonçaient le gouvernement Macron qui favorisent une économie ayant pour seul but le profit.

Les points de vue anticapitalistes étaient fortement représentées dans la marche pour le climat. Notre tract a intéressé, les manifestants se sont informés sur l’ICOR et l’UPML et ont écouté ou pris la parole au microphone ouvert. Les personnes motivées par l’environnement sont de plus en plus conscientes de la situation dramatique et que nous sommes à la croisée des chemins. Un certain nombre de personnes ressentent également les faiblesses du mouvement écologiste, malgré son développement important. L’UPML fait la promotion d’un mouvement pour l’environnement politique et radical: cibler clairement l’adversaire, le capitalisme, pour le connaître, le combattre, le renverser et changer de fond en comble la société. La publicité pour le livre « Alerte à la Catastrophe » qui a suscité de l’intérêt, et l’invitation à en discuter au « Café militant » du 29 septembre prochain ont été au centre de notre intervention.
La recherche croissante d’une alternative sociale est bien palpable ! Le mouvement pour l’environnement a effectivement besoin d’une alternative positive au capitalisme – et pour cela il faut avoir une juste compréhension de son fonctionnement.

L’objectif d’une société véritablement socialiste était souvent approuvé, mais nous avons eu à nous confrontés également aux positions anarchistes et trotskistes, et nous avons discuté des expériences historiques de construction du socialisme, de ses succès et de ses erreurs.

Cela nous a donné assez de matière pour bien préparer notre « Café militant »: nous avons besoin de propositions et d’organisation pour aujourd’hui faire face aux dangers imminents. Il y a urgence à construire un parti marxiste-léniniste.