20 janvier 2025

Mayotte, Comores : une histoire coloniale

Il y a cinquante ans, la population de l’archipel des Comores était invitée à se prononcer sur le statut de son territoire. Si trois des quatre îles votèrent massivement pour l’indépendance, Mayotte (Maore), où un courant sécessionniste animé par l’élite créole exerçait un puissant lobbying, vota contre, tandis qu’à Paris l’armée et le « parti colonial » encore très puissant ne voulaient pas perdre cette position stratégique dans l’océan Indien. La France accorda donc l’indépendance aux Comores mais conserva Mayotte, devenue en 2011 le 101e département français à l’issue d’un processus unique de « colonisation consentie ».
Tout renvoie à la colonie sur cette île : les ghettos de Blancs, la hiérarchisation raciale au travail comme dans la vie quotidienne, la dépendance économique envers la « métropole », les défaillances des infrastructures mises en lumière par les récentes pénuries d’eau… Entre des Mahorais reniant leur passé pour être « français à tout prix », dont la dérive vers l’extrême droite semble sans fin, des « métros » qui se comportent en terrain conquis et cultivent l’entre-soi, et des Comoriens devenus « étrangers » par l’effet d’une politique d’État délibérée, la violence à Mayotte est le résultat d’un double processus de dislocation et de colonisation. Ce livre raconte les principaux épisodes de cette histoire et dresse un portrait sans concession de « Mayotte française » et du présent colonial qui continue de l’animer….

Déclaration ICOR : écologie et lutte des classes

L’ICOR, qui est engagée dans l’internationalisme prolétarien, reconnaît les effets dévastateurs des catastrophes climatiques aggravées par le capitalisme. Les récentes inondations dans le Rio Grande do Sul et les inondations au Kenya ainsi que la sécheresse en Afrique du Sud sont des exemples de la catastrophe écologique globale commencée. Ses phénomènes touchent tous les continents : les météos extrêmes, la disparition brutale des espèces, la destruction de la couche d’ozone et des forêts, etc. L’organisation rejette l’idée que ces catastrophes ne sont que des effets conséquents naturels et non provoqués par des actions humaines, et pointe du doigt l’exploitation capitaliste de la nature comme cause et facteur aggravant.
Nous expliquons :….