22 décembre 2024

Guerres impérialistes : JOURNÉE D’ACTIONS INTERNATIONALES DU 24 FÉVRIER

La journée internationale de mobilisation du 24 février et les différentes manifestations qui ont eu lieu dans plusieurs pays contre toutes les guerres impérialistes et colonialistes ont été un succès, malgré les difficultés évidentes dans la construction de cet inventaire. Les différentes initiatives, manifestations et grèves développées ont surtout constitué un premier pas, au niveau international, dans la perspective de la construction d’un large front prolétarien, anticapitaliste et internationaliste capable d’identifier et de combattre la tendance générale à la guerre et la responsabilité de tous les gouvernements impérialistes sur les théâtres de guerre, de l’Ukraine à la Palestine.

Du pain pour Gaza ! Le peuple palestinien doit vivre et être libre !

Depuis, les souffrances du peuple palestinien dans la bande de Gaza augmentent chaque jour de manière incommensurable. Selon l’OMS, un enfant de moins de deux ans sur six dans le nord de la bande de Gaza souffre de « malnutrition aiguë ». L’entité sioniste israélienne empêche les convois d’aide humanitaire de pénétrer dans la bande de Gaza avec des denrées alimentaires et des médicaments dont le besoin est urgent. Alors que les familles et les enfants de Gaza meurent de faim, Israël laisse derrière lui des bombes militaires ressemblant à de petites boîtes de conserve, ce qui est difficilement égalable en termes de mépris pour l’être humain. Affamer délibérément la population de la bande de Gaza est une méthode d’extermination du peuple palestinien !

SNU : Que signifie cette obsession du réarmement ?

Un « réarmement civique et moral »?
Ce début d’année 2024 a été marqué par les déclarations du président de la République et de plusieurs ministres sur la nécessité d’un «réarmement civique et moral » de la jeunesse. Prisca Thevenot (ex-Secrétaire d’État à la Jeunesse et au SNU, aujourd’hui porte-parole du gouvernement) développe à ce propos : « Le sens du devoir, il n’est pas inné, il s’apprend, il se développe, il s’entretient. Et oui, le Service national universel permet cela. Nous devons nous rappeler que nous avons un destin commun, peu importe d’où l’on vient, où on habite, qui l’on est. »
Cette idée fausse du « destin commun », vieille rengaine de la propagande de guerre, participe, comme l’uniforme, à la tentative gouvernementale de masquer les inégalités sociales. Or, dans l’Histoire comme de nos jours, ce sont les milieux populaires qui paient le plus lourd tribut à la guerre, qu’on soit envoyé·es au front ou qu’on subisse les destructions et la misère qu’elle engendre. Proposer le stage de cohésion du SNU comme seule alternative aux élèves de seconde qui ne trouveraient pas de stage dans le monde professionnel au mois de juin, correspond d’ailleurs à cette idée. Ce sont élèves les plus pauvres, ne bénéficiant pas toujours d’un réseau suffisant, qui se retrouveront inscrit.e.s au stage de cohésion du SNU.

*L’OTAN s’entraîne et l’UE dépense des milliards pour les guerres

Les superlatifs se succèdent : « L’OTAN lance le plus grand exercice militaire depuis la guerre froide », titrait le journal financier britannique Financial Times en septembre 2023. La durée prévue, de janvier à fin mai 2024, est inhabituellement longue. Les 41 000 soldats encore annoncés en septembre sont devenus entre-temps plus du double : 90 000 soldats sont engagés dans les manœuvres de l’OTAN appelées « Steadfast Defender » (Défense immobile), de la Norvège à la Roumanie, directement à la frontière occidentale avec la Russie. Comme en cas d’alliance, les 31 États membres de l’OTAN y participent, conformément à l’article 5 du traité de l’OTAN, ainsi que la Suède. la Suède, pays candidat à l’adhésion. Dans la première phase des grandes manœuvres (de fin janvier à mi-mars) l’accent sera mis sur le renforcement maritime dans l’Atlantique La deuxième phase (de mi-février à mi-octobre) est consacrée à l’entraînement fin mai) est principalement marquée par l’engagement de forces terrestres. « Jusqu’à 40 000 soldats des forces terrestres de tous les pays membres de l’OTAN … seront impliqués dans cet exercice », a déclaré un porte-parole du ministère fédéral de la Défense.

SNU : chant religieux, matraque et entraînement au tir

Le Service National Universel (SNU) va coûter plusieurs milliards d’euros par an, prélevés sur le budget de l’Éducation Nationale, pour forcer les lycéen-nes à suivre des stages en uniforme, encadrés par des militaires. Nos dirigeants annoncent que cela devait servir à «renforcer l’unité républicaine de notre jeunesse», à «créer de la cohésion», à éduquer à la «laïcité». Tromperies. Il faut prendre au sérieux les déclarations de Macron sur la possibilité d’envoyer des troupes en Ukraine… Il faut dire que les capitalistes français sont les premiers investisseurs dans ce pays : achat de terre, d’industries, etc…

SNU : c’est reparti pour la généralisation !

L’infâme loi dite « sur l’immigration », les violences policières, le productivisme qui détruit l’environnement, la volonté d’imposer l’uniforme à l’école, les appels incessants aux « réarmements », entrent dans ce cadre. Sans doute faut-il une riposte unitaire pour imposer d’autres choix : le collectif Non au SNU ! est disponible pour cela. Dans un premier temps, nous contactons les fédérations syndicales de l’Éducation nationale et Jeunesse et Sports, les organisations lycéennes et la Fédération des conseils de parents d’élèves. C’est une première étape, nous sommes ouverts à d’autres propositions.
Les collectifs locaux constitués dans plusieurs villes et départements ont des contours variés : telle organisation présente ici ne l’est pas là-bas, pour telle autre c’est l’inverse, une troisième est impliquée dans plusieurs collectifs locaux mais pas (encore) signataire de notre appel national : travailler ensemble avec nos diversités est une de nos forces : Non au SNU !