30 janvier 2025

Trump : une menace mondiale pour les travailleur·ses

Face au programme ultra conservateur « Project 2025 », les syndicats affirment leur détermination.

Avec des slogans populistes et protectionnistes, Donald Trump a promis, lors de sa campagne électorale, une « réindustrialisation » et une amélioration des conditions de vie des Américain·es. Mais la hausse massive des tarifs douaniers, dans l’objectif de protéger l’industrie nationale, pourrait entraîner une hausse importante des prix à la consommation et alimenter l’inflation.

Cette mesure affecterait directement le pouvoir d’achat des ménages dans un contexte où les salaires réels ont déjà baissé de 1,3% et où l’inflation sur les biens essentiels a explosé (+24 %).

Une politique qui favorise d’abord le capital au détriment des travailleurs

Si Donald Trump continue de se présenter comme un défenseur de la classe ouvrière, ses propositions révèlent une priorité claire accordée aux intérêts des grandes entreprises et des milliardaires.

La poursuite des baisses d’impôts massives pour les entreprises et les ménages les plus fortunés constitue un autre axe clé du programme Trump. Ces mesures, similaires à celles de 2017, creuseraient davantage les inégalités économiques.

Parmi les autres mesures envisagées : 

la limitation du droit à l’organisation syndicale, 

l’abolition des lois sur le paiement des heures supplémentaires, 

une dérégulation massive au profit des industries pétrolières et gazières.

Il y a 100 ans, les ouvrières d’usines de sardines du Finistère étaient victorieuse

Leur lutte a été emblématique parce qu’elle a été organisée par des femmes qui ont mené une grève exemplaire et par leur action qui a marqué l’histoire du monde ouvrier.

Ces ouvrières d’usines de sardines du Finistère étaient surnommées les Penn sardin, tête de sardines en breton, en raison de leur coiffe si particulière qu’elles portaient pendant leur travail.

Elles vivaient dans une grande précarité avec des conditions de travail effroyables digne d’un livre de Zola, selon Charles Tillon. Leurs salaires étaient inférieurs à ceux des hommes et bien souvent la charge de la famille reposait sur leurs épaules. Les horaires de travail imposaient aux femmes d’être disponible à tout moment du jour et de la nuit.

Dès 4 heure du matin, résonnait le bruit des sabots des femmes courant dans les rues de Douarnenez pour se rendre à l’usine. En effet, dès qu’un navire sardinier revenait au port, les femmes devaient se rendre à l’usine, les sardines devant être préparées le plus vite possible. A cette époque la conservation par le froid industriel n’existait pas, les poissons devaient être travaillé dès leur arrivé.

Salon du Mondial Auto à Paris : Les travailleurs de l’automobile se mobilisent

Contre les licenciements, la précarité, l’idée d’une nécessaire lutte internationale s’est imposée lors de la manifestation d’aujourd’hui à Paris. A la fin, l’Internationale a été chantée tous ensemble. 

La CGT appelait ce jeudi 17 octobre à une journée de grève nationale du secteur de l’automobile face aux attaques massives du groupe Stellantis (PSA-Opel- Fiat- etc  ) et d’autres contre les travailleurs de l’automobile en France.
Des centaines de travailleurs ont répondu à l’appel et se sont rendus à Paris pour un rassemblement combatif devant le Salon de l’automobile. Leurs préoccupations face à la situation étaient palpables. L’automobile est dans une crise profonde, des activités sont en berne. Un camarade se disait déçu car il n’y avait pas plus de monde. Le courage de se battre doit grandir, même si les ouvriers ont le couteau sous la gorge avec la vie chère, les petits salaires, la précarité, etc. L’avenir impose la lutte et si on regarde dans les différents pays, on peut constater que des luttes ouvrières se développent en France, en Allemagne, en Italie, en Belgique… 

En avant vers un mouvement de lutte internationale des travailleurs de l’automobile

Jeudi 17 octobre à 11heures à la Porte de Versailles nous seront présents, avec la Coordination internationale des travailleurs de l’automobile (CITA), avec les travailleurs actifs et en lutte , devant les portes du Salon de l’Automobile. De nombreuses délégation étrangères viendront d’Italie, du Portugal, de Belgique, d’Allemagne,…
Voici de larges extraits de la dernière Lettre d’information de la Coordination internationale des travailleurs de l’automobile (CITA-IAC) d’Août 2024, écrite par la coordination du groupe Stellantis/GM….

Le mouvement ouvrier et la lutte de lignes dans les syndicats

Nous avons regroupé ici tout un dossier sur le développement de la résistance ouvrière et sur les voies de garage où veulent nous entraîner les directions politiques et syndicales réformistes.
La crise économique mondiale et structurelle dans le secteur automobile fait des victimes. 100 000 emplois ont été détruits dans la métallurgie en France ces dernières années, et 100 000 autres sont à craindre d’ici 2030. Actuellement, 180 entreprises annoncent des licenciements. Les ventes de voitures sont en chute libre (2020 : 2 millions, 2023 1,3 million). Les licenciements ne concernent pas uniquement les voitures à moteur à combustion, mais aussi les voitures électriques, et il s’agit souvent de délocalisations à l’étranger.
« M.A. France » : réformisme ou lutte de classe internationale.
Une table ronde s’est tenue récemment dans l’entreprise occupée, sous-traitant et appartenant au groupe Stellantis…

Brève histoire du 1er mai

Le 1er Mai, célébré dans de nombreux pays dans le monde puise son origine dans les luttes passées notamment en Amérique. A Chicago, les ouvriers ont mené une lutte acharnée en 1884 pour avoir droit à une journée de travail de 8h. La journée de travail à l’époque était de 10 heures voire plus par jour. Le 1er mai, journée traditionnelle du renouvellement des contrats de travail, les syndicats déclarent la grève et 350 000 grévistes cessent le travail. La grève se poursuit pendant 3 jours, à la fin suivie par seulement 200 ouvriers. Il y a des morts suite aux heurts avec la police et six condamnations par pendaison.
Les ouvriers ont gain de cause en 1886 après plusieurs affrontements rudes entre manifestants et forces de police.

Déjà pendant tout le 19e siècle, la classe ouvrière s’était développée avec l’industrialisation et elle a mené des luttes contre l’exploitation par les capitalistes. Les ouvriers commencent à s’organiser dans les syndicats et dans des partis socialistes.