21 juin 2025

les dockers de Fos font honneur à la classe ouvrière

Le capitalisme porte la guerre comme la nuée porte l’orage. Et ce ne sont pas de vagues déclarations de paix ou de « diplomatie humanitaire » qui y changeront quoi que ce soit. Ce sont des actes, des ruptures concrètes, assumées, qui tracent une ligne de classe. À Fos-sur-Mer, les dockers CGT viennent de le faire. Ils ont dit non. Non au chargement de la mort. Non à la participation française à l’écrasement sanglant du peuple palestinien.

Trois conteneurs, remplis de pièces pour mitrailleuses et de tubes de canon, devaient partir pour Israël, via le port de Haïfa. Trois conteneurs de trop. Mercredi et jeudi, les dockers ont bloqué. Le navire Contship Era a levé l’ancre, direction Gênes, mais les armes sont restées à quai. Et c’est très bien ainsi. Voilà ce que signifie être du bon côté de l’Histoire. Voilà ce que signifie refuser la complicité avec un génocide en cours.

ArcelorMittal : nationalisme ou revendications de classe ?

Le 23 avril, ArcelorMittal a annoncé la suppression de 636 postes dans le nord de la France, dont une moitié à Grande Synthe /Dunkerque, touchant les fonctions support – qui seront transférées en Inde – impactant aussi la production. Les suppressions concernent également les usines de Mardyck dans le Nord, Florange (Moselle), Basse Indre (Loire-Atlantique), Mouzon (Ardennes), Desvres (Pas-de-Calais) et Montataire (Oise). Au total, environ 7.100 personnes qui travaillent dans les sept usines concernées. Dans le sud, le site de Fos-sur-Mer n’est pas concerné. Selon des sources syndicales, ArcelorMittal prévoit de délocaliser en Europe de l’Ouest entre 1250 et 1400 postes dans des secteurs non directement liés à la production d’acier, en Inde ou en Pologne, afin de « réduire les coûts ».

Les dockers de Fos-sur-Mer refusent de charger du matériel militaire pour l’État sioniste

Vive les dockers de Fos qui refusent de charger des armes pour Israël !
Après avoir pris connaissance de la livraison prévue le 5 juin d’un chargement de matériel militaire
à destination d’Israël depuis Fos-sur-Mer, le syndicat CGT des dockers et des personnels portuaires
du golfe de Fos a refusé de charger les 19 palettes de l’entreprise marseillaise Eurolinks.
Elles “devaient être embarquées par conteneur ce jeudi après-midi via le port de Marseille-Fos en
direction du port d’Haïfa” selon le syndicat CGT.
“Après avoir alerté nos employeurs ainsi que les autorités compétentes, nous avons pu trouver ce
conteneur. Ce conteneur a été mis de côté et les dockers ne le chargeront pas sur le bateau à
destination d’Haïfa. Le port de Marseille-Fos ne doit pas servir à alimenter l’armée israélienne”,
écrit le syndicat CGT.

Trump : une menace mondiale pour les travailleur·ses

Face au programme ultra conservateur « Project 2025 », les syndicats affirment leur détermination.

Avec des slogans populistes et protectionnistes, Donald Trump a promis, lors de sa campagne électorale, une « réindustrialisation » et une amélioration des conditions de vie des Américain·es. Mais la hausse massive des tarifs douaniers, dans l’objectif de protéger l’industrie nationale, pourrait entraîner une hausse importante des prix à la consommation et alimenter l’inflation.

Cette mesure affecterait directement le pouvoir d’achat des ménages dans un contexte où les salaires réels ont déjà baissé de 1,3% et où l’inflation sur les biens essentiels a explosé (+24 %).

Une politique qui favorise d’abord le capital au détriment des travailleurs

Si Donald Trump continue de se présenter comme un défenseur de la classe ouvrière, ses propositions révèlent une priorité claire accordée aux intérêts des grandes entreprises et des milliardaires.

La poursuite des baisses d’impôts massives pour les entreprises et les ménages les plus fortunés constitue un autre axe clé du programme Trump. Ces mesures, similaires à celles de 2017, creuseraient davantage les inégalités économiques.

Parmi les autres mesures envisagées : 

la limitation du droit à l’organisation syndicale, 

l’abolition des lois sur le paiement des heures supplémentaires, 

une dérégulation massive au profit des industries pétrolières et gazières.

Il y a 100 ans, les ouvrières d’usines de sardines du Finistère étaient victorieuse

Leur lutte a été emblématique parce qu’elle a été organisée par des femmes qui ont mené une grève exemplaire et par leur action qui a marqué l’histoire du monde ouvrier.

Ces ouvrières d’usines de sardines du Finistère étaient surnommées les Penn sardin, tête de sardines en breton, en raison de leur coiffe si particulière qu’elles portaient pendant leur travail.

Elles vivaient dans une grande précarité avec des conditions de travail effroyables digne d’un livre de Zola, selon Charles Tillon. Leurs salaires étaient inférieurs à ceux des hommes et bien souvent la charge de la famille reposait sur leurs épaules. Les horaires de travail imposaient aux femmes d’être disponible à tout moment du jour et de la nuit.

Dès 4 heure du matin, résonnait le bruit des sabots des femmes courant dans les rues de Douarnenez pour se rendre à l’usine. En effet, dès qu’un navire sardinier revenait au port, les femmes devaient se rendre à l’usine, les sardines devant être préparées le plus vite possible. A cette époque la conservation par le froid industriel n’existait pas, les poissons devaient être travaillé dès leur arrivé.

Salon du Mondial Auto à Paris : Les travailleurs de l’automobile se mobilisent

Contre les licenciements, la précarité, l’idée d’une nécessaire lutte internationale s’est imposée lors de la manifestation d’aujourd’hui à Paris. A la fin, l’Internationale a été chantée tous ensemble. 

La CGT appelait ce jeudi 17 octobre à une journée de grève nationale du secteur de l’automobile face aux attaques massives du groupe Stellantis (PSA-Opel- Fiat- etc  ) et d’autres contre les travailleurs de l’automobile en France.
Des centaines de travailleurs ont répondu à l’appel et se sont rendus à Paris pour un rassemblement combatif devant le Salon de l’automobile. Leurs préoccupations face à la situation étaient palpables. L’automobile est dans une crise profonde, des activités sont en berne. Un camarade se disait déçu car il n’y avait pas plus de monde. Le courage de se battre doit grandir, même si les ouvriers ont le couteau sous la gorge avec la vie chère, les petits salaires, la précarité, etc. L’avenir impose la lutte et si on regarde dans les différents pays, on peut constater que des luttes ouvrières se développent en France, en Allemagne, en Italie, en Belgique…