20 octobre 2024

Salon du Mondial Auto à Paris : Les travailleurs de l’automobile en France se mobilisent

Contre les licenciements, la précarité, l’idée d’une nécessaire lutte internationale s’est imposée lors de la manifestation d’aujourd’hui à Paris. A la fin, l’Internationale a été chantée tous ensemble. 

La CGT appelait ce jeudi 17 octobre à une journée de grève nationale du secteur de l’automobile face aux attaques massives du groupe Stellantis (PSA-Opel- Fiat- etc  ) et d’autres contre les travailleurs de l’automobile en France.

Des centaines de travailleurs ont répondu à l’appel et se sont rendus à Paris pour un rassemblement combatif devant le Salon de l’automobile. Leurs préoccupations face à la situation étaient palpables. L’automobile est dans une crise profonde, des activités sont en berne. Un camarade se disait déçu car il n’y avait pas plus de monde. Le courage de se battre doit grandir, même si les ouvriers ont le couteau sous la gorge avec la vie chère, les petits salaires, la précarité, etc. L’avenir impose la lutte et si on regarde dans les différents pays, on peut constater que des luttes ouvrières se développent en France, en Allemagne, en Italie, en Belgique… 

L’idée de la nécessaire lutte internationale, qui nécessite aussi organisation et coordination, a été reprise avec joie par de nombreux travailleurs avec lesquels nous avons parlé. Nous avons pu gagner de nombreux nouveaux contacts pour le mouvement de la Coordination internationale des travailleurs de l’automobile (CITA).

Le mouvement ouvrier et la lutte de lignes dans les syndicats

Nous avons regroupé ici tout un dossier sur le développement de la résistance ouvrière et sur les voies de garage où veulent nous entraîner les directions politiques et syndicales réformistes.
La crise économique mondiale et structurelle dans le secteur automobile fait des victimes. 100 000 emplois ont été détruits dans la métallurgie en France ces dernières années, et 100 000 autres sont à craindre d’ici 2030. Actuellement, 180 entreprises annoncent des licenciements. Les ventes de voitures sont en chute libre (2020 : 2 millions, 2023 1,3 million). Les licenciements ne concernent pas uniquement les voitures à moteur à combustion, mais aussi les voitures électriques, et il s’agit souvent de délocalisations à l’étranger.
« M.A. France » : réformisme ou lutte de classe internationale.
Une table ronde s’est tenue récemment dans l’entreprise occupée, sous-traitant et appartenant au groupe Stellantis…