6 février 2025

Trump : une menace mondiale pour les travailleur·ses

Face au programme ultra conservateur « Project 2025 », les syndicats affirment leur détermination.

Avec des slogans populistes et protectionnistes, Donald Trump a promis, lors de sa campagne électorale, une « réindustrialisation » et une amélioration des conditions de vie des Américain·es. Mais la hausse massive des tarifs douaniers, dans l’objectif de protéger l’industrie nationale, pourrait entraîner une hausse importante des prix à la consommation et alimenter l’inflation.

Cette mesure affecterait directement le pouvoir d’achat des ménages dans un contexte où les salaires réels ont déjà baissé de 1,3% et où l’inflation sur les biens essentiels a explosé (+24 %).

Une politique qui favorise d’abord le capital au détriment des travailleurs

Si Donald Trump continue de se présenter comme un défenseur de la classe ouvrière, ses propositions révèlent une priorité claire accordée aux intérêts des grandes entreprises et des milliardaires.

La poursuite des baisses d’impôts massives pour les entreprises et les ménages les plus fortunés constitue un autre axe clé du programme Trump. Ces mesures, similaires à celles de 2017, creuseraient davantage les inégalités économiques.

Parmi les autres mesures envisagées : 

la limitation du droit à l’organisation syndicale, 

l’abolition des lois sur le paiement des heures supplémentaires, 

une dérégulation massive au profit des industries pétrolières et gazières.

L’antifascisme s’étend au-delà des grandes villes

Le Front Uni mondial anti-impérialiste, antifa et contre la guerre pour la défense de l’environnement appelle à l’unité la plus large. L’élection de Trump, ses déclarations et ses objectifs devraient encourager au militantisme antifasciste et écologiste.
L’antifascisme s’étend au-delà des grandes villes
Face aux récentes offensives de l’extrême droite dans les régions, de nouveaux collectifs antifascistes se structurent hors des grandes villes. En militant notamment auprès des écologistes.
Tags nazis, anti-migrants, attaques antisémites… Face à la montée des actes racistes sur tout le territoire, l’antifascisme opère un retour au local. Après ses actions dans les villes emblématiques comme Lyon, Rennes, Paris ou Marseille, il agit désormais dans l’Ain ou les Côtes-d’Armor.

« Les dernières élections [présidentielle et législatives] n’ont fait que confirmer que l’Ain est depuis toujours une terre de droite. Cela a permis aux racistes de se sentir pousser des ailes. Nous avons jugé qu’il était nécessaire d’occuper une place sur le terrain », écrivait fin octobre le groupe antifasciste des pays de l’Ain, nouvellement créé.
Loin des grandes villes, l’antifascisme se structure. « Mouvement assez logique quand on voit ressurgir, en particulier en milieu rural, des groupes informels d’extrême droite, peu ou pas structurés, qui rassemblent autour d’un passé rural fantasmé », explique Seb [*], membre de La Horde, plateforme d’information sur l’antifascisme….

La solidarité internationale comme phare : Signature du pacte de solidarité Al-Awda et ICOR

Dans toutes les crises et les guerres de 2024, la solidarité internationale est un phare et une source d’espoir.
L’ICOR – Coordination internationale des partis et organisations révolutionnaires – a posé des jalons importants à cet égard en 2024 : Pas seulement ses journées de lutte internationales devenues traditionnelles pour le 1er mai, le 8 mars, pour la lutte avec une perspective socialiste contre les guerres impérialistes et la destruction de l’environnement. D’autres points culminants ont été en 2024 le séminaire international « Les leçons de Lénine sont vivantes » et la 5ème conférence mondiale d’ICOR qui rayonne loin dans l’avenir. Un de ses engagements essentiels est la solidarité avec la lutte de libération palestinienne. Des manifestations, des événements, des semaines de solidarité, des articles de journaux, des débats sur Internet, le projet de construction d’un hôpital – sans oublier la collecte de dons « Gaza doit vivre » – mettent cela énergiquement en pratique.
Soutien à un unique réseau de santé laïc à Gaza
A la fin de l’année, un autre grand pas en avant a été fait : le 7 décembre 2024, le pacte de solidarité de grande envergure entre ICOR et l’association Al-Awda Health Community a été conclu. Il s’agit de l’unique réseau de santé laïc à Gaza…

Communication Front uni anti-impérialiste contre le fascisme

Le 20 janvier, Donald Trump, un politicien impérialiste brutal, prendra ses fonctions aux
États-Unis en tant que président de la puissance impérialiste la plus forte du monde. Les
menaces selon lesquelles les États-Unis veulent s’approprier le Groenland, le Canada et
le contrôle du canal de Panama, l’exigence que tous les États de l’OTAN extorquent aux
masses 5 % de leur produit intérieur brut pour préparer la guerre mondiale, les menaces,
qu’il ouvrirait les portes de l’enfer…
Le Front Uni exprime sa solidarité contre la forte persécution de l’impérialisme américain
et des forces de droite au Pérou. Dans la préparation de la Troisième Guerre mondiale,
leur plan concret en Amérique latine, et en particulier au Pérou, est de détruire et
d’éliminer les organisations communistes et populaires…
Vendredi, la Cour suprême d’Afrique du Sud a jugé que le gouvernement était tenu de fournir une
aide immédiate aux mineurs bloqués.
Samedi, l’entreprise de sauvetage est arrivée et mardi matin, une grue a ramené les 26 premiers
vivants et 9 morts à la surface.
La commune, les nombreux bénévoles, l’organisation d’avocats pour les droits de l’homme, l’ONG
MACUA (Mining affected Communities United in Action)…

Mayotte, Comores : une histoire coloniale

Il y a cinquante ans, la population de l’archipel des Comores était invitée à se prononcer sur le statut de son territoire. Si trois des quatre îles votèrent massivement pour l’indépendance, Mayotte (Maore), où un courant sécessionniste animé par l’élite créole exerçait un puissant lobbying, vota contre, tandis qu’à Paris l’armée et le « parti colonial » encore très puissant ne voulaient pas perdre cette position stratégique dans l’océan Indien. La France accorda donc l’indépendance aux Comores mais conserva Mayotte, devenue en 2011 le 101e département français à l’issue d’un processus unique de « colonisation consentie ».
Tout renvoie à la colonie sur cette île : les ghettos de Blancs, la hiérarchisation raciale au travail comme dans la vie quotidienne, la dépendance économique envers la « métropole », les défaillances des infrastructures mises en lumière par les récentes pénuries d’eau… Entre des Mahorais reniant leur passé pour être « français à tout prix », dont la dérive vers l’extrême droite semble sans fin, des « métros » qui se comportent en terrain conquis et cultivent l’entre-soi, et des Comoriens devenus « étrangers » par l’effet d’une politique d’État délibérée, la violence à Mayotte est le résultat d’un double processus de dislocation et de colonisation. Ce livre raconte les principaux épisodes de cette histoire et dresse un portrait sans concession de « Mayotte française » et du présent colonial qui continue de l’animer….

Le « Grand Israël » ? — l’équilibre impérialiste mondial est-il rompu ?  (Partie 1)

Jusqu’en 2022, le bloc du G7 dirigé par les États-Unis, malgré ses revers en Irak, en Syrie et en Afghanistan, avait une nette suprématie en Asie occidentale, s’appuyant sur Israël et les pays néo-impérialistes subordonnés au G7, à savoir l’Arabie saoudite, les Émirats arabes unis et la Turquie, membre de l’OTAN. En revanche, le bloc dirigé par la Chine autour des pays du BRICS ne pouvait s’appuyer que sur l’Iran comme avant-poste. Depuis lors, un important transfert de pouvoir s’est opéré en faveur du bloc dirigé par la Chine :
Neuf mois avant le 7 octobre 2023, l’Arabie saoudite et presque tous les États du Golfe étaient admis comme partenaires de dialogue de l’« Organisation de coopération de Shanghai » (OCS) dirigée par la Chine et la Russie, l’Iran en devenait même membre à part entière. Six mois avant le 7 octobre, l’impérialisme chinois réussit un autre coup politique important : à Pékin, l’Arabie saoudite et l’Iran, sous la direction de la Chine, convenaient de normaliser leurs relations après des décennies d’hostilité mortelle attisée principalement par les États-Unis. Avec toute une série de conséquences immédiates ; entre autres, le régime syrien d’Assad (tombé depuis lors) est réintégré dans la Ligue arabe – c’était la fin définitive des rêves du G7 de changement de régime en Syrie. En août 2023…