Tous les impérialistes hors de Syrie !
NON à de nouvelles interventions!
Des opérations conjointes russo-syriennes sur Idlib ont eu lieu ces derniers jours. Les États-Unis, la France et l’Angleterre ont réagi en mettant en garde contre une » catastrophe humanitaire » et ont annoncé des réactions vives en cas d’utilisation d’armes chimiques. Selon la Russie, les milices d’Idlib planifient elles-mêmes une attaque chimique pour déclencher une intervention occidentale contre la Syrie.
Le ministre syrien des Affaires étrangères a déclaré le 30 août que le régime syrien était déterminé à « libérer » Idlib malgré les menaces des États-Unis, de la France et de l’Angleterre. On a pu se faire une idée, au cours des dernières années, à quoi ressemblent les » actions de libération » des troupes russes et de l’armée syrienne. La bataille d’Idlib serait aussi l’une des plus mortelles, vu les forces militaires impliquées.
Ce scénario est extrêmement dangereux. Elle recèle le danger d’un échange direct de coups entre les blocs impérialistes les plus puissants et l’expansion vers une nouvelle guerre mondiale.
A l’intervention militaire de la coalition entre les États-Unis, la Grande-Bretagne et la France pourrait se joindre aussi l’Allemagne. Des rencontres à ce sujet ont déjà eu lieu et le gouvernement fédéral fait savoir, qu’en principe, la Bundeswehr doit être prête à « participer à des opérations de combat ».
Tout cela montre que les demandes massives de l’administration Trump pour que les États de l’OTAN augmentent leur budget de défense à 2 % du produit intérieur brut ne visent en aucun cas a renforcé uniquement l’armement. Son objectif est clair : étendre la participation aux opérations de guerre impérialistes agressives dans le monde entier aux côtés de l’impérialisme américain. On se rappellera que les premières interventions militaires et déstabilisatrices du Moyen-Orient le furent à l’initiative de l’impérialisme américain lors des 2 guerres sur l’Irak.
La préoccupation au sujet de l’attaque au gaz toxique – un pur prétexte
Ce ne sont pas les souffrances de la population civile ou même une catastrophe humanitaire à la suite d’une attaque imminente au gaz toxique par l’armée d’Assad qui préoccupent les impérialistes. Depuis la guerre en Irak, on sait que les déploiements réels ou supposés de gaz toxiques sont des prétextes à l’agression impérialiste. Pas un mot de leur part sur le fait que la guerre syrienne a déjà fait des centaines de milliers de morts.
La véritable toile de fond des plans de déploiement est l’intensification de la rivalité entre les nouveaux et les anciens impérialistes. Elles se font sur le dos des peuples pour le pouvoir et l’influence dans cette région du Proche-Orient et du Moyen-Orient, qui est stratégiquement si importante pour la domination du monde. Là, se trouvent 47 pour cent des réserves mondiales identifiées de pétrole et 43 pour cent des réserves mondiales de gaz y sont stockées. Depuis la Seconde Guerre mondiale, cette région est un centre majeur de la lutte inter-impérialiste.
Actuellement, le danger de guerre y est aggravé par la bataille décisive des puissances impliquées pour l’influence prédominante sur la Syrie. La Russie commence à conquérir Idlib, soutenue par les troupes du régime syrien. Les impérialistes occidentaux ne veulent pas rester les bras croisés face à des pertes territoriales massives.
Les bombardements du mois d’avril ont déjà conduit à une escalade de la violence
Ce n’est pas un hasard si de grandes manœuvres navales de la Russie et des États-Unis sont actuellement en cours en Mer Méditerranée. La Turquie, puissance montante, a quitté l’alliance avec la Russie et l’Iran parce que le président Erdogan rejette l’attaque contre Idlib. Là aussi, les contradictions s’intensifient.
Déjà, l’utilisation de gaz toxique à Douma (par qui que ce soit) en avril de cette année a amené la guerre en Syrie au bord de l’escalade. Bien que la Russie n’ait pas donné suite à ses menaces de représailles militaires contre les frappes aériennes des États-Unis, de la Grande-Bretagne et de la France à l’époque, cela peut changer rapidement cette fois-ci.
Pour un front international large anti-impérialiste et anti-fasciste
Les exigences « Pas de troupes françaises à l’étranger » , »Pas d’exportations d’armes vers des États réactionnaires » sont de toute actualité. Tous les impérialistes hors de Syrie et du Moyen-Orient ! La perspective d’une libération réelle exige l’élimination du système impérialiste mondial.
Compte tenu du danger croissant d’une 3ème Guerre mondiale, tous les démocrates, anti-impérialistes, anti-fascistes et révolutionnaires sont interpellés ! La coopération des partis et organisations progressistes et révolutionnaires doit donner les impulsions décisives pour la construction d’un front uni international. Les 51 organisations membres de l’ICOR y travaillent avec force.
(source : Rote Fahne/Allemagne)