Déclaration commune UPML et UCL du 22 novembre 2018
Poursuivons et amplifions le mouvement !
250 000 gilets jaunes, selon la police. Certainement bien plus. Le mouvement de protestation contre la vie chère a surpris plus d’un. La mobilisation a été immense, intense, imposante ! Elle ne doit pas finir sans victoire !
Nous en avons assez d’être saignés par les mêmes !
L’essence augmente pour compenser les taxes que les plus riches ne paient plus. Nous payons toujours plus pour aller à un travail qui rapporte toujours moins. Chaque jour les salaires, les retraites baissent pendant que les coûts explosent.
Demain, il faudra payer directement de notre poche le moindre soin, la moindre intervention de santé, les écoles, les collèges, les lycées ou les universités. Cette politique n’est pas un accident, elle est choisie par un gouvernement qui ne travaille pas pour nous, mais contre nous !
Pour qui travaille ce gouvernement ?
Pour les exploiteurs et les profiteurs, pour de grands bourgeois. Il y a cent ans, c’était ces mêmes grands bourgeois qui envoyaient nos frères et nos sœurs mourir dans les tranchées pour les profits de leurs banques et de leurs usines à canons. Aujourd’hui, ils frappent les salaires et les produits de consommation courants !
Dans les blocages et les manifestations, certains viennent vendre leur minable camelote électorale en prévision des élections européennes. Ils promettent monts et merveilles, encore, toujours, mais appliqueront exactement la même politique s’ils gagnent !
Voulons-nous de nouveaux maîtres ? Non.
D’autres veulent détourner une colère juste et légitime vers des actions d’intolérance, de racisme, de division. Ils se prétendent les amis des travailleurs et des travailleuses, mais ne sont là que pour racoler pour leurs petites sectes. Les fascistes n’ont pas leur place ici.
Les actes racistes, xénophobes, sexistes… doivent être combattus ! Quel que soit notre citoyenneté, notre origine, nous sommes la même ligne de front contre le même exploiteur, le même ennemi !
Qui cause la vie chère, qui impose des salaires de misère, qui font fermer les hôpitaux qui font les guerres et les massacres ?
Pas les pauvres gens qui fuient les pays que notre armée ou les armes que nous vendons ont ravagés. Ce ne sont pas ceux qui essaient de sortir de la misère. Ce ne sont pas ceux qui veulent une éducation, un logement, des soins de qualité et abordables. Ce n’est pas une société secrète, cachée dans l’ombre, qui cause nous souffrances !
Ce sont des gens qui vivent au grand jour, dont les noms reviennent sans cesse, dont les entreprises possèdent tout.
Nos premiers bourreaux ne sont ni américains, ni arabes, ni juifs, ni allemands… ils sont « bien de chez nous ». Arnault ; Hermès ; Bettancourt ; Pinault ; Dassault ; Castel ; Besnier ; Michelin…
500 familles captent 1/3 du Produit Intérieur Brut. Et ne produisent rien, ne paient pas d’impôts, sont gavés d’argent public, ne respectent aucune loi…Et écrasent les autres. Ils imposent pour leurs profits la baisse des salaires et la destruction de la santé.
Et il y en a d’autres, qui profitent de la misère, de la souffrance, de l’épuisement de ceux et celles qui produisent tout ! Des banques avides, des entreprises avares qui traitent comme de la marchandise ceux qui font tout !
Sans eux, le niveau de vie de l’intégralité des habitants du pays bondirait de 50%. 50% de richesse en plus, ce serait la fin des immeubles pourris qui s’effondrent, des hôpitaux qui ferment, des vieux et vieilles qui finissent leurs jours dans les maisons de retraites hors de prix.
Nous voulons une société sans exploiteurs, sans bourgeois parasites, avec ceux qui produisent, les ouvriers, les paysans au pouvoir ! Une vraie société socialiste !
Les grands-bourgeois ont l’Etat et les gouvernements à leurs ordres ! Nous n’en voulons plus !
Nos revendications immédiates :
Hausse généralisée des salaires.
Blocage et réduction des prix des denrées de première nécessité et des biens de consommation courants.
Arrêt de la destruction des caisses de cotisations. Santé et éducation gratuite !
Suppression de la TVA et des impôts indirects et inégalitaires.
Remise en place et extension de l’impôt sur la fortune et de l’impôt sur les bénéfices des sociétés.
Prise en compte et remboursement des frais de transport pour les travailleurs.
Financement de la transition écologique et de la taxe carbone sur les bénéfices des sociétés.
Nous affirmons: Nous travaillons, nous produisons, nous devons décider !
Le pouvoir n’est pas dans les salons parisiens, dans les Assemblées remplies de députés qui sommeillent et ne travaillent que pour les bourgeois !
Notre pouvoir ne peut être construit que par nous-mêmes ! Osons lutter, osons vaincre
télécharger le tract Gilets jaunes – on a raison de se révolter !