Des
millions de personnes dans le monde ont pris part aux journées de
protestation et de grève des travailleurs, de la jeunesse et du
mouvement écologiste du 20 au 27 septembre. C’est un signal sans
équivoque en faveur de mesures efficaces de protection du climat et
de l’environnement.
Partout
de nombreux participants sont
venus, beaucoup plus que prévu par les organisateurs. 6135
actions ont
eu lieux dans plus de 150 pays
Des
manifestations ont eu lieu dans plus de 2900 villes et dans 160
États. En Australie, 400 000 personnes ont pris part au prélude,
1,5 million en Allemagne, 100 000 à Londres, 15 000 à Bruxelles, 10
000 à Paris, 250 000 à New York. Il y eut aussi de grandes
manifestations à Washington, Boston ou Portland. En Asie, des
centaines de milliers de personnes ont participé à des actions,
notamment à Kaboul (Afghanistan) et à Bangkok (Thaïlande). En
Afrique, des manifestations ont eu lieu au Cap (Afrique du Sud), à
Kampala (Ouganda), à Nairobi (Kenya) et à Port Harcourt (Nigéria).
Ce fut l’un des plus grands jours de luttes internationales de tous
les temps, beaucoup se sont mis en grève, ont quitté le travail ou
l’école pendant les heures de classe.
Mouvement
ouvrier et mouvement pour l’environnement convergent
La
majorité des participants étaient des élèves. Un large spectre de
participants : organisations environnementales, églises, écoles
entières et de classes, ainsi que de nombreuses autres, se sont
joint à l’appel des « vendredi
pour le futur ».
73
syndicats dans le monde se sont mobilisés.Pour
la première fois, plusieurs syndicats ont appelé à rejoindre la
« grève pour le climat », mais aussi la « Marche
pour le climat et la justice sociale »
du samedi 21 septembre. Ce rapprochement entre le mouvement ouvrier
et la jeunesse est important pour la suite !
Le mouvement écologiste fait des progrès et se politise: le courant anticapitaliste se renforce : gouvernements et grands groupes monopolistes sont pointés du doigt. L’UPML a également appelé à manifester et elle a mené une campagne sur « Sauvons l’environnement de l’économie de profit! Renforcez l’UPML et l’ICOR*!»
Nos camarades ont mené une enquête sur la question de l’écologie à l’occasion des mobilisations. Nous avons interrogé nos voisins, des lycéens, des collègues au travail, des cheminots à la SNCF à Saint-Denis, etc.
La grande majorité des personnes interrogées se sent très concernée par la question et voit de plus en plus l’urgence et l’importance pour agir ; les différents problèmes environnementaux sont bien connus. Il ne s’agit pas seulement du climat. Nos conditions d’existence sont attaquées de toute part : par le réchauffement climatique, la couche d’ozone abîmée, la déforestation, la pollution et l’empoisonnement de l’air, de l’eau et du sol, l’énergie nucléaire, etc. Tous ces problèmes se démultiplient car il y a des interactions néfastes entre eux.
L’enquête a montrée, une fois de plus, que la politique environnementale des divers gouvernements bourgeois est source de méfiance et de rejets profonds. Là encore, les réponses sont très claires et unanimes: la classe dirigeante bourgeoisie ne prend pas de mesures radicales à la hauteur des enjeux car la finance, le grand capitalisme s’y opposent – ce sont eux qui gouvernent !
« Que faire ? Qui peut et qui doit agir ? » Les réponses à ces questions ont été très diverses et contradictoires. Mais la plupart allait dans le sens de : « Il faut se bouger – tous ensemble ! Tout le monde doit mettre un peu du sien ! « , avec plein de propositions comme développer une économie sociale et solidaire, une agriculture biologique, boycotter les produits nocifs et polluants, réduire sa consommation énergétique, trier les déchets et penser dans nos actes à nos enfants et aux générations à venir.
Cette question a été donc au centre de nos débats y compris à notre Café militant à Saint-Denis : qui est responsable de la situation – les producteurs ou les consommateurs ? C’est toute la société qui doit changer – la survie de l’humanité est en jeu.
Le mode de production capitaliste et la dictature du grand capital sur toute la société nous amènent à un système de consommation dont on ne peut pas sortir individuellement. Les exemples ne manquent pas avec les T-Shirts ou les Jeans qui ont fait 4000 km avant d’arriver dans nos magasins, les poulets « label rouge », nourris au soja brésilien — cultivés en Amazonie à l’origine des immenses feux de forêt pour défricher et planter ce soja. Les tomates bios, inabordables pour la plupart des prolos et inexistantes dans les cantines et restaurants scolaires.
Le grand capital financier ne connaît qu’un seul objectif : accumuler le profit maximum. Et oui, dans ce sens, il a intérêt à brûler des forêts, à gaspiller, à utiliser des produits toxiques… Sauver l’environnement n’est possible qu’en s’opposant à cette dictature des monopoles internationaux. Par la résistance active de manifestations massives, de grèves, de blocage de l’économie – pour un écologisme politique visant à changer la société. En ce sens, tout le monde doit mettre et peut mettre la main à la pâte. C’est la conclusion du Café militant : sensibiliser autour de nous à chaque occasion possible (Lubrizol à Rouen par exemple). Action et protestation publiques seront organisées avec l’ICOR début décembre à la journée internationale de lutte pour l’environnement.
Pour l’unité de l’Homme et de la Nature dans une société collectiviste planifiée !
Pour le socialisme révolutionnaire !
* Coordination Internationale des Partis et Organisations Révolutionnaires