7 novembre 2024

Front uni international anti-impérialiste et antifasciste Déclaration commune de l’AIAFUF sur la crise actuelle du capitalisme en plein milieu de Covid

24/06/2020

L’ère industrielle a fait progresser le capitalisme, extorqué des profits du travail humain, accumulé de grandes richesses pour un petit nombre et appauvri les masses. Le XXsiècle a vu la montée des monopoles, la formation d’oligarchies financières, l’exportation de capitaux, les groupes internationaux et un monde divisé et reparti par les guerres. C’était aussi un champ de bataille pour le socialisme. La classe ouvrière et les peuples opprimés se sont battus, ont gagné et ont subi des revers. Mais l’histoire continue.

La réintégration des pays anciennement socialistes dans le système mondial du capitalisme monopoliste a aggravé les crises systémiques et périodiques de l’accumulation du capital sous le capitalisme. Avant la fin du siècle dernier, il y a eu un changement de paradigme en faveur du néolibéralisme et de la démocratie libérale. La « guerre contre le terrorisme », menée par les États-Unis, et plusieurs changements de régime n’ont pas réussi à relancer l’économie. Le fascisme a levé sa sale tête et a transféré la crise impérialiste aux travailleurs et aux nations pauvres.

Le krach financier de 2008 a conduit à une crise plus grave du système capitaliste mondial et à un déclin beaucoup plus important du système financier et économique en 2020, et cela à un rythme plus rapide que celui de la Grande Dépression de 1929. Le régime politique néolibéral est plus que jamais en faillite, ce qui a entraîné une accumulation et une inflation sans précédent des actifs de l’oligarchie financière et de la bourgeoisie monopoliste, des dettes insoutenables, une dépression de l’économie due à l’appauvrissement de la société de consommation et l’escalade de l’affrontement des courants fascistes et antifascistes dans le monde entier.

L’effondrement actuel du système capitaliste mondial coïncide avec la propagation de la pandémie de Covid 19. La pandémie est devenue une crise plus importante qu’elle ne devrait l’être, car le système impérialiste dominant et les politiques économiques néolibérales actuelles ont détruit les systèmes de santé publique et contraint également à imposer des mesures d’austérité aux populations, qui sont renforcées par la politique néo-conservatrice de mesures de plus en plus répressives et militaires. L’accélération de la crise environnementale exacerbe aussi les conséquences sociales, économiques et sanitaires de la pandémie et est l’une des causes de l’émergence de nouvelles pandémies.

Le nombre de malades et de mourants est bouleversant. La moitié de l’humanité est confinée. Des mesures de quarantaine désespérées ont entraîné des pertes massives d’emplois et de revenus. Les plus touchés sont les travailleurs, les chômeurs, les jeunes, les femmes et les enfants, les migrants, les personnes de couleur, les pauvres des zones rurales et les personnes vivant dans des prisons surpeuplées.

Des billions de dollars, d’euros et de yuans cherchent à sortir de la crise. La police et l’armée, qui sont le cœur du pouvoir de l’État, imposent un verrouillage plus strict et répriment les opinions dissidentes. Les gens, même à la maison, sont agités. Ils veulent trouver une issue à la crise. Ils veulent un avenir stable et durable.

Plus d’un siècle d’impérialisme, de pillage à but lucratif et de guerres ont tué des millions de personnes et ne sauveront pas l’humanité. Les gens réclament à grands cris un changement de système. Utilisons la richesse sociale créée par les travailleurs pour garantir des emplois et des revenus, pour fournir une aide économique et des soins médicaux. Redistribuer la richesse en taxant les riches ne suffit pas. Les opérations de sauvetage ne devraient pas être destinées aux entreprises. La production et l’échange devraient être pour les gens. Le socialisme est la seule alternative viable. Nous devons nationaliser les secteurs stratégiques, y compris les banques et les systèmes financiers, et les mettre entre les mains des travailleurs. L’ère du bien commun devrait commencer maintenant.

Conformément à nos aspirations à long terme, nous formulons ces demandes immédiates et urgentes :

1. Un revenu et des prestations garantis, des allocations en espèces et des allégements pour les travailleurs.

2. Gestion des épidémies dans le respect des droits de l’homme, les tests de masse et des services de santé adéquats pour la population.

3. Protection sociale pour les paysans, les travailleurs et les masses laborieuses.

4. Pas d’opérations de sauvetage pour les grandes entreprises, effectuer des opérations de sauvetage pour la classe ouvrière.

5. Annulation, et pas seulement allégement, de la lourde dette extérieure des pays pauvres les moins développés.

6. Suspension et renégociation des accords commerciaux inégaux.

7. Mobiliser la science et la technologie au service de la population.

8. Nationalisation des systèmes de santé publique, contestation et condamnation des politiques néolibérales.

9. Respect des droits démocratiques et des droits de l’homme ; libération de tous les prisonniers politiques.

10. Levée des sanctions contre 30 pays et territoires, dont la Cuba, le Venezuela, la Palestine et la RPD de Corée.

11. Transfert du budget militaire vers la santé publique et les services sociaux.

Nous devons informer le peuple, découvrir les racines de la crise, connaître les besoins de la population et trouver des moyens de le soutenir et résister au militarisme croissant et aux mesures fascistes.

Nous devons combattre l’impérialisme et le fascisme ! Faire respecter le bien-être et les droits de la population ! Luttez pour la souveraineté, la démocratie et le socialisme !