L’Union Prolétarienne ML travaille, comme nous l’écrivions dans notre « projet de programme » à l’unité des prolétaires qu’ils soient fixes ou précaires, français ou immigrés, hommes ou femmes, jeunes ou vieux. Cette unité de classe se prolonge au niveau international contre les monopoles internationaux. Toutes attitudes politiques ou syndicales qui replient le travailleur sur « son » entreprise, sur « sa » nation tournent le dos à nos intérêts de classe. Le chauvinisme, le nationalisme sont des ennemis qu’il nous faut combattre quotidiennement dans toutes nos luttes. En voici 2 exemples.
Stellantis et Volkswagen
Tavares : la chute
Carlos Tavares, chef de la compagnie automobile Stellantis a été « mis à la rue ». en début de cette année, il était célébré comme le « Roi des bénéfices de l’industrie automobile ». Stellantis c’est la fusion de PSA avec Fiat-Chrysler depuis 2016 pour parvenir au leadership mondial. Le nom «Stellantis», de Star (étoile) et Atlantis, Tavarès voulait atteindre les étoiles mais c’est la chute… Nous ne pleurerons pas !
Augmentation de la concurrence internationale
Le Groupe a sa production et ses marchés principalement en Europe et en Amérique du Nord. Deux marchés particulièrement touchés par la crise économique et financière mondiale actuelle et la crise structurelle de la conversion à l’électromobilité. Résultat :la baisse des ventes et des bénéfices au troisième trimestre. Les actionnaires capitalistes sont mécontent.
Mais surtout Tavares veut licencié, il a parlé de la fermeture nécessaire de sept usines et, en même temps, il a fondé une co-entreprise avec le moteur Monopol Leap chinois. Avec cela, Stellantis ouvrait la voie à sa propre compétition. Produire Chinois en Europe, à Eisenach ou en Slovaquie, afin de contourner les taxes européennes.
Lutter en commun par delà des frontières
Tavares est tristement célèbre parmi les travailleurs et travailleuses pour sa ligne dure de maximisation des profits au détriment des travailleurs et de leurs familles ainsi que de l’environnement. C’est contre cela que la résistance des travailleurs et leur union internationale se déploient cet automne dans le monde entier. Le 17 octobre, des collègues de Stellantis et d’autres usines automobiles de toute la France, d’Italie, du Portugal, d’Espagne, de Belgique, d’Allemagne, des Etats-Unis, du Canada et de Turquie se sont rassemblés lors d’une action de protestation devant le salon de l’automobile de Paris et se sont unis dans la lutte. Le lendemain, c’était la grève générale italienne à Rome, soutenue principalement par les collègues de Fiat. Là encore, de nombreuses délégations internationales étaient présentes. Le syndicat américain des travailleurs de l’automobile UAW prépare une grève contre le refus de Stellantis de rouvrir l’usine de Belvidere près de Chicago, tandis qu’en même temps, la lutte contre les licenciements se prépare chez Jeep à Toledo au sud de Detroit et à l’usine Stellantis de Warren (Michigan). A Aulnay, près de Paris, les salariés occupent depuis 8 mois l’usine externalisé de PSA, M.A. France, qui a été fermée. Toute cette évolution a manifestement causé de gros soucis à la direction de Stellantis et a accéléré la fin de Tavares.
L’une des principales divisions du personnel international de Stellantis est de faire face aux influences nationalistes et chauvines. Aux États-Unis, une partie de la classe ouvrière a élu Donald Trump dans l’espoir illusoire que sa politique « America first » (l’Amérique d’abord) pourrait créer ou préserver des emplois. En Allemagne, la direction du syndicat IG Metall mise avec son « plan d’avenir » sur un « pays industriel prospère ». Et la direction CGT avait également annoncé en octobre la journée d’action avec des accents sociaux-chauvins de « préserver les emplois en France grâce au soutien de l’État ». Défendre l’intérêt ouvrier ou celui de l’entreprise, de l’État national, très souvent contradictoire ? La journée d’action devant le « Salon de l’auto »à Paris s’est toutefois transformée en une manifestation pour l’unité internationale des travailleurs, actifs dans une industrie internationale et ils ont chanté en commun l’« Internationale » dans les langues de toutes les délégations.
Les collègues doivent faire face à la propagande selon laquelle le passage à la mobilité électrique n’est pas nécessaire et que tous les problèmes seraient résolus par le moteur à combustion. Ils doivent également faire face à la division entre les travailleurs permanents et les travailleurs temporaires, qui sont déjà licenciés par milliers. Ils doivent toujours mieux comprendre comment s’unir, au-delà des frontières du groupe et du secteur, avec les collègues de VW et de Ford, les sous-traitants et les sidérurgistes, ainsi qu’avec d’autres travailleurs. Et avancés vers l’union international avec le Coordination Internationale des Travailleurs de l’Automobile (CITA) vers la fin de l’exploitation et pour le socialisme.
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Volkswagen : 100 000 travailleurs en grève
Renforcer l’internationalisme dans la classe ouvrière d’Allemagne
En Allemagne, le processus de fermentation politique, avec plus de 7 millions de personnes impliquées dans les luttes en 2024, a pris une nouvelle tournure avec l’entrée en action du prolétariat industriel depuis la fin de l’été. Du potentiel pour les révolutionnaires et un passage à la lutte des classes qui augmente.
Début décembre, 100 000 collègues de Volkswagen en Allemagne se sont mis en grève pour obtenir des augmentations de salaire et contre la destruction prévue de milliers d’emplois, la baisse des salaires et d’autres attaques de la direction du groupe contre les ouvriers et les employés. Parallèlement, des protestations et des actions ont lieu dans les aciéries et d’autres entreprises automobiles. La classe ouvrière et les masses sont agitées et de plus en plus politisées et cherchent de plus en plus une alternative sociale. Cela ne s’était pas produit depuis des décennies et c’est très explosif au milieu d’une situation agitée dans toute la société. Les monopoles ont exigé la fin du gouvernement SPD-Verts-FDP. Rapidement, ce gouvernement a éclaté et une crise politique ouverte a vu le jour. En plein milieu de la crise économique et financière mondiale, qui tend à s’approfondir après plus de six ans, de nouvelles élections (au Parlement) auront lieu au début de l’année prochaine….
Nous ne sous-estimons pas le fait que la démagogie nationalistes et fascistes gagnent en influence parmi une partie des travailleurs, mais les expériences montrent aussi comment la confrontation offensive et patiente peut changer le mode de pensée des masses. Les luttes des ouvriers industriels y contribuent largement, elles placent l’opposition de classe au centre et la confiance dans la force organisée de la classe ouvrière grandit.
Renforçons l’unité ouvrière internationale contre la division par la « défense de site » régionale ou nationale et l’agitation nationaliste de la droite et des fascistes !
Mobilisons et organisons ensemble la préparation de la 4e Conférence internationale des travailleurs de l’automobile en 2025 en Inde !
Soutenez l’établissement de contacts et de coopération entre les travailleurs des groupes automobiles et sidérurgiques du monde entier !
(Ces 2 articles ont été écrits sur la base d’écrits du Parti Marxiste-léniniste d’Allemagne)