12 décembre 2024

La chute du gouvernement Barnier

Le gouvernement Barnier, mis en place seulement il y a trois mois et minoritaire à l’Assemblée nationale, a été renversé par une motion de censure. Votée majoritairement au parlement mercredi 4 décembre, surtout par les voix du Nouveau Front populaire et du Rassemblement National.

Barnier a déclaré sa démission et Macron est obligé de former un nouveau gouvernement, qui durera combien de temps ?? Les raisons de voter cette motion de censure à gauche et par l’Ultradroite voire fasciste sont tout à fait différentes. On y revient.

La chute du gouvernement fait à nouveau éclater au grand jour la crise politique. Elle se déroule sur fond de crise économique mondiale de surproduction et de concurrence accrue. Plus de 200 plans de licenciements et de fermetures d’entreprises sont annoncés, plus de 100 000 postes de travail seraient menacés.

Le budget de l’État, un budget de classe

L‘évènement concret qui a entraîné le renversement du gouvernement a été le budget prévu de la Sécurité sociale. Ce budget prolongeait la politique du Président Macron depuis 7 sept ans, en pire. Attaques anti-populaires tout azimute des travailleurs, restrictions budgétaires pour les écoles, les hôpitaux, les municipalités, démantèlement de services publiques, augmentation de la taxe sur l’électricité. Et ceci pour une population déjà fortement appauvrie par l’inflation spéculative et la politique de précarisation et de privatisation. La politique de Macron jusqu’à ce jour vise à freiner la baisse des taux de profits et à redresser l’impérialisme français en déclin au niveau européen et international. Macron a échoué. Les crises se multiplient et ni un nouveau gouvernement, ni de nouvelles élections éventuelles, à l’été prochain, ne présentent des perspectives pour les masses populaires.

Le Nouveau Front populaire (NFP) a accusé à juste titre le caractère de classe de cette politique qui protège les ultra riches et continue à leur faire des cadeaux fiscaux. Le NFP a rejeté à juste titre cette politique bourgeoise qu’il a combattu et tenté d’amender avec énergie pendant ces derniers mois. En vain. S’il porte un certain nombre de revendications justes, s’il accuse la servilité gouvernementale envers les grandes entreprises et milliardaires, il ne veut pas voir la réalité du capitalisme et la domination du capital financier sur toutes les secteurs de la société, le secteur des institutions parlement inclus. Les besoins populaires ne peuvent être satisfaits que par des luttes larges et poursuivies. La crise profonde et globale du capitalisme ne peut être surmontée que de manière révolutionnaire. Les récents évènements, ne sont-il pas une nouvelle preuve de l’impasse parlementaire, qui se refuse à voir tant de parlementaires de gauche ?

Dans cette tourmente la bourgeoisie à du mal à imposer sa politique

Cependant, la bourgeoisie a plus de mal à imposer sa politique dans cette crise profonde du système capitaliste. Une partie croissante voit l’issue de l’instabilité et du « chaos politique » que par une forme d’État dictatorial, par la fascisation. Le Rassemblement national (RN) fasciste de Le Pen incarne cette orientation. Rejeté l’été dernier par une large majorité de la population, le gouvernement pendant ses trois dernier mois d’existence a, en permanence, négocié avec le RN, s’est concerté avec lui donnant une véritable plateforme de publicité inouïe pour pouvoir imposer son budget détesté. Le RN, par une démagogie scandaleuse, a pu se présenter comme « défenseur des intérêts populaires » contre les taxes et le déremboursement des médicaments, pour augmenter les retraites. Le RN a pu répandre son poison raciste en revendiquant la réduction de l’Aide médicale d’État pour les immigrés. Mais nous n’avons pas oublié que le RN, avec des millionnaires à sa tête, défend les intérêts capitalistes et il a souvent voté la politique du gouvernement Macron.

 

Quelle perspective pour la classe ouvrière et les masses populaires ?

Selon des sondages officiels 74 % des personnes interrogés n’ont aujourd’hui plus confiance en Macron, et 86 % dans les partis politiques. La recherche d’une société alternative est stimulée par la crise politique.

Les intérêts populaires se défendent dans la rue ! Les travailleurs, l’immense majorité de la société, est leur base et crée les richesses. Nous sommes plus forts si nous comptons sur nos propres forces et en s’unissant sur une base de classe et de masse internationale. C’est la seule voie d’avenir. Les multiples luttes et grèves actuelles doivent se rejoindre dans un large front d’opposition.

Dans cette perspective, l’UPML participe aux luttes : pour chaque poste de travail, pour défendre nos intérêts sociaux et écologiques, contre les guerres impérialistes.

En ce sens l’UPML s’inscrit dans la construction du Front uni contre le fascisme et la guerre, pour la solidarité internationale ! Toutes les forces démocratiques, syndicalistes, communistes se trouvent devant ce défi. Il y a urgence ! Le capitalisme doit disparaître ! En lien avec les luttes, travaillons à un nouvel essor pour le véritable socialisme !

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