L’Union Prolétarienne ML est de ceux qui depuis plusieurs années signions et participions à la « Marche des Solidarités ». Dans la situation politique actuelle, nous voulons construire, là où nous militons, des collectifs préparant cette Marche. La montée du racisme, le refus de la différence, le rejet de l’autre, le replis local, communautaire ou national ne peuvent constituer une réponse populaire face au malaise général. Au contraire, c’est ce que mettent en avant nationalistes et fascistes, face aux multiples crises qui assaillent le quotidien.
Notre engagement est plus que humaniste. Il est surtout idéologique et politique, pour l’unité et la solidarité d’une classe prolétaire qui veut se donner un avenir collectif vers une autre société. Avenir commun muni d’une conscience de classe nécessaire afin de lutter pour nos intérêts propres, anti-capitalistes et pour le socialisme véritable. L’immigré, le migrant, l’étranger est notre frère de classe face à cette bourgeoisie qui veut nous diviser pour nous rendre impuissants.
Lutter contre le racisme, lutter contre la montée du fascisme — non seulement en France, mais aussi dans de nombreux pays,—- devient une urgence internationale. Il nous faut renforcer le Front Uni international antifasciste et anti impérialiste. C’est notre première ligne de combat, un point d’appui pour construire une alternative socialiste.
Le capitalisme doit disparaître ! Pour cela, la conscience doit comprendre les dangers que court l’humanité et la planète. La confiance, l’unité et l’internationalisme dans la classe ouvrière et les masses populaires doivent grandir. Le véritable socialisme doit regagner un attrait attractif. C’est à cela que notre Union Prolétarienne travaille en liant les luttes pour nos intérêts immédiats à un avenir socialiste.
Construire le Parti révolutionnaire comme instrument de cet avenir va donc ensemble avec un travail dans les structures de masse. Le combat syndical, le combat associatif et le combat au jour le jour ne peuvent suffire à tracer une orientation consciente de lutte de classe.
En participant à cette Marche, dans nos collectifs et interventions, en lien avec la riposte anti-raciste, anti-fasciste et anti-impérialiste, nous devons convaincre du socialisme comme seule alternative au capitalisme moribond et de la rupture révolutionnaire possible et nécessaire. Nous vous livrons l’Appel de la Marche signé par 240 collectifs, associations, organisations politiques, syndicats…
18 DÉCEMBRE – JOURNÉE INTERNATIONALE DES MIGRANT·E·S. LE RACISME D’ÉTAT OUVRE LA VOIE AU FASCISME : OÙ QUE L’ON SOIT NÉ·E, SOLIDARITÉ !
Contre le racisme d’État nous appelons à la désobéissance civile, la résistance et la lutte !
De loi Darmanin en projet de loi Retailleau, les digues ont été franchies. Et c’est désormais le RN qui se met à faire la loi.
Nous appelons toutes celles et tous ceux qui sont effrayé·e·s par la montée du racisme et la perspective d’arrivée au pouvoir du RN à manifester ensemble autour de la journée internationale des migrant·e·s.
Nous sommes nombreux et nombreuses. Bien plus que les racistes, beaucoup plus que les fascistes.
Ne soyons pas invisibles. N’acceptons pas d’être atomisé·e·s. Ensemble nous sommes forts et fortes. Face au racisme et aux inégalités, affirmons notre humanité. Montrons concrètement que le racisme tue, divise et détruit tandis que l’égalité et la solidarité sont désirables.
Chaque fois qu’un quartier se lève pour éviter une expulsion, exiger la régularisation d’une famille, l’hébergement et la scolarisation des mineur.es, le quartier devient plus beau, plus fort, plus solidaire.
Chaque fois qu’un lieu de travail ou un lieu d’étude se mobilise pour défendre un·e collègue ou un·e camarade, nous sommes plus forts et plus fortes pour lutter, ensemble, pour nos droits.
L’immigration n’est pas le problème. Faire croire cela c’est développer la violence et les inégalités. C’est désigner les migrant·e·s, les enfants de migrant·e·s, les personnes musulmanes ou assignées musulmanes comme « l’ennemi ». C’est faire progresser la déshumanisation de toute la société. C’est masquer les véritables causes, s’éloigner des solutions : la justice et l’égalité.
Nous refusons que des dizaines, des centaines, des milliers d’êtres humains meurent sur les routes de la migration. Nous refusons que des mineur·e·s, des femmes et des hommes, des familles dorment à la rue. Nous refusons que des travailleuses et des travailleurs restent à la merci de patrons voyous. Nous refusons l’existence des centres de rétention, prisons pour étranger·e·s.
Nous refusons la criminalisation des immigré·e·s, avec et sans papiers. Nous refusons le racisme légitimé par l’État qui ouvre la porte au fascisme.e et le fascisme !
Du 14 au 18 décembre, à l’occasion de la Journée internationale des migrant·e·s, faisons masse, faisons classe
-
pour l’égalité des droits de toutes et tous et la régularisation des sans-papiers
-
pour la fermeture des centres de rétention et la liberté de circulation
-
pour le logement de toutes et tous les sans-abris, avec et sans papiers, l’application de la loi de réquisition et l’abrogation de la loi Kasbarian-Bergé
-
pour l’accès de toutes et tous à la santé et à l’école
-
pour l’abrogation de la loi Darmanin, de toutes les lois racistes, du pacte migratoire européen et du règlement Dublin
-
pour la solidarité internationale avec tous les peuples en lutte pour la justice, la liberté, l’égalité et la fin du colonialisme de la Palestine au Sahel en passant par le Liban, de la Kanaky à la Martinique en passant par Mayotte
Organisons-nous partout. Faisons de chaque quartier, de chaque lieu de travail et d’étude des zones de solidarité ! Faisons front, ensemble, contre le racisme, le colonialisme et le fascisme !