5 août 2025

les dockers de Fos font honneur à la classe ouvrière

Le capitalisme porte la guerre comme la nuée porte l’orage. Et ce ne sont pas de vagues déclarations de paix ou de « diplomatie humanitaire » qui y changeront quoi que ce soit. Ce sont des actes, des ruptures concrètes, assumées, qui tracent une ligne de classe. À Fos-sur-Mer, les dockers CGT viennent de le faire. Ils ont dit non. Non au chargement de la mort. Non à la participation française à l’écrasement sanglant du peuple palestinien.

Trois conteneurs, remplis de pièces pour mitrailleuses et de tubes de canon, devaient partir pour Israël, via le port de Haïfa. Trois conteneurs de trop. Mercredi et jeudi, les dockers ont bloqué. Le navire Contship Era a levé l’ancre, direction Gênes, mais les armes sont restées à quai. Et c’est très bien ainsi. Voilà ce que signifie être du bon côté de l’Histoire. Voilà ce que signifie refuser la complicité avec un génocide en cours.

Les dockers de Fos-sur-Mer refusent de charger du matériel militaire pour l’État sioniste

Vive les dockers de Fos qui refusent de charger des armes pour Israël !
Après avoir pris connaissance de la livraison prévue le 5 juin d’un chargement de matériel militaire
à destination d’Israël depuis Fos-sur-Mer, le syndicat CGT des dockers et des personnels portuaires
du golfe de Fos a refusé de charger les 19 palettes de l’entreprise marseillaise Eurolinks.
Elles “devaient être embarquées par conteneur ce jeudi après-midi via le port de Marseille-Fos en
direction du port d’Haïfa” selon le syndicat CGT.
“Après avoir alerté nos employeurs ainsi que les autorités compétentes, nous avons pu trouver ce
conteneur. Ce conteneur a été mis de côté et les dockers ne le chargeront pas sur le bateau à
destination d’Haïfa. Le port de Marseille-Fos ne doit pas servir à alimenter l’armée israélienne”,
écrit le syndicat CGT.

Nakba, effacez moi tout ça !

Depuis le début de la dernière décennie, les équipes du ministère de la Défense ont fouillé les archives locales et retiré un grand nombre de documents historiques afin de dissimuler les preuves de la Nakba.
Il y a quatre ans, l’historienne Tamar Novick a été choquée par un document qu’elle a trouvé dans le dossier de Yosef Vashitz, du département arabe du parti de gauche Mapam, dans les archives Yad Yaari à Givat Haviva. Le document, qui semblait décrire les événements qui ont eu lieu pendant la guerre de 1948, commençait ainsi :
« Safsaf [ancien village palestinien près de Safed]: 52 hommes ont été
capturés, ligotés les uns aux autres, une fosse a été creusée et ils ont été
abattus. 10 étaient encore en train de convulser. Des femmes sont venues, implorant notre pitié. Trouvé corps de 6 hommes âgés. Il y avait 61 corps. 3 cas de viol, dont un à l’est de Safed, fille de 14 ans, 4 hommes tués par balle. Ils ont coupé les doigts d’un d’entre eux avec un couteau pour lui voler une…

Israël, ou la logique sanglante d’un État colonial

… « trop sensible », qu’il faut prendre des « pincettes »… Mais la vérité crève les yeux et hurle dans les ruines de Gaza : Israël est un État colonial de peuplement, qui expulse un peuple pour en installer un autre. Ce n’est pas un malentendu, ce n’est pas une dérive militariste ou intégriste, ce n’est pas une tragédie de plus dans une région instable. C’est le produit logique du colonialisme, et l’enfant chéri de l’impérialisme occidental.

La souffrance du peuple juif, immense, incontestable, a été cyniquement instrumentalisée pour justifier une injustice radicale : chasser, déposséder, et dominer un autre peuple, le peuple palestinien. La Shoah a été instrumentalisée pour couvrir la Nakba. C’est insupportable moralement, mais c’est surtout un piège historique, une impasse sanglante qui menace tout le Moyen-Orient – et qui, au final, ne protège même pas les Juifs.

Face au génocide israélien, préparons une journée de NAKBA mondiale

En lançant une nouvelle offensive terrestre, le gouvernement fasciste de Netanyahou a déclenché une nouvelle vague de génocide contre les Palestiniens à Gaza. À Jabalia, au moins 19 personnes ont été tuées lors du bombardement d’un hôpital de l’UNRWA. Un convoi de secouristes a été assassiné et enterré avec des pelles mécaniques. L’approvisionnement en électricité est coupé depuis le 9 mars. Avec l’avancée dans Rafah et la déclaration démagogique de « zones de sécurité », qui sont des zones de mort pour les Palestiniens, l’occupation de l’ensemble de la bande de Gaza est accélérée et la vie y devient de plus en plus insupportable.
Les États-Unis sont le principal instigateur et architecte de l’attaque barbare d’Israël contre Gaza. Le président américain Donald Trump demande au peuple palestinien de quitter Gaza et de céder la terre palestinienne aux États-Unis afin d’y construire un lieu de vacances et de tourisme. Cela ne peut jamais être accepté, ne serait-ce que de manière rudimentaire.

ICOR : Solidarité avec les manifestations de masse en Turquie

L’État fasciste turc mène une politique de guerre contre le mouvement de libération kurde et ses revendications légitimes. Il met fin aux administrations municipales élues en nommant des administrateurs forcés et arrête en masse les forces socialistes, révolutionnaires et démocratiques. Ce faisant, il s’attaque à la fois au mouvement ouvrier et au mouvement des femmes, et démantèle systématiquement les quelques droits démocratiques qui existent dans le pays. En même temps, il mène des guerres d’occupation expansionnistes, dans lesquelles les peuples de la région sont déclarés cibles.

Alors que les manifestations de masse contre le gouvernement AKP-MHP se multiplient, le régime devient encore plus agressif. Ce conflit au sein de la bourgeoisie ne s’arrêtera pas là ; il s’étendra également à certaines factions de la classe dirigeante…