23 novembre 2024

Sur la Journée Internationale de lutte pour la libération des femmes

www.icor.info                                                                          12 février 2021

Résolution de l’ICOR sur la Journée internationale de lutte pour la libération des femmes 2021

Il y a 150 ans, en mars 1871, le prolétariat parisien renversa pour la première fois l’ancien pouvoir et établit un nouveau pouvoir, le premier État des travailleurs. La Commune de Paris était « le glorieux fourrier d’une nouvelle société ». Les femmes étaient des atouts, elles étaient parmi les plus courageuses des combattantes aux barricades ! La Commune a jeté les premières graines d’une véritable libération des femmes, a créé des emplois en usine pour leur indépendance financière, des écoles professionnelles industrielles pour les filles, une loi sur le divorce, a traité les enfants légitimes et illégitimes sur un pied d’égalité. Elle a publié un décret pour l’égalité des femmes. L’organisation de femmes indépendante « Union des femmes » était membre de l’Internationale. Jusqu’à ce jour, la Commune de Paris trace la voie des grandes révolutions socialistes ultérieures et de la lutte pour la libération des femmes.

Les femmes travailleuses sont doublement opprimées et doublement exploitées dans ce système capitaliste parce qu’elles sont des travailleuses et parce que ce sont elles qui sont responsables des travaux ménagers, des soins à leurs enfants, à leur partenaire et aux personnes à leur charge – tout ce que l’on subsume sous « travaux ménagers » non rémunérés. En réalité, rien de tout cela n’est une affaire privée pour les femmes ! Ce sont des tâches pour la société dans son ensemble ! Elles doivent être résolues et organisées en conséquence. Là aussi, la Commune de Paris a ouvert la voie ! Dans ce système, en revanche, leur corps devient une marchandise, comme par l’exploitation à des fins sexuelles et la traite des êtres humains. Chaque jour, partout dans le monde, des femmes sont violées, mutilées, violantées dans la rue, dans leur maison, assassinées simplement parce qu’elles sont des femmes. En bref, ce système est basé sur des relations familiales et sociales patriarcales qui trouvent leur origine dans la propriété privée. Une politique particulièrement misogyne est menée par la réaction islamiste.

L’ICOR encourage la lutte pour la libération des femmes en liaison avec la lutte pour la libération nationale, la révolution prolétarienne, la véritable démocratie et le socialisme aussi bien dans les pays impérialistes que dans les pays dépendant de l’impérialisme. Elle promeut le rôle des femmes dans les mouvements politiques et les partis révolutionnaires ! Elle invite donc les organisations internationales de femmes à participer à la construction du Front uni anti-impérialiste international contre le fascisme et la guerre.

Dans la pandémie de Corona, en interaction avec la crise économique et financière mondiale, l’impérialisme montre son vrai visage. L’économie du profit est incompatible avec une protection durable de la santé de la masse de la population. Sur le fond de la crise de Corona qui s’étend de façon incalculable, de millions de personnes affamées, de systèmes de santé qui ne fonctionnent pas, de la destruction massive d’emplois, de la pauvreté généralisée, une tendance accélérée vers une crise sociale globale du système impérialiste mondial se développe avec des mouvements de masse, des grèves, des protestations dans lesquelles les femmes jouent un rôle important. Les forces s’accroissent et se renforcent qui poursuivent la voie commencée par la Commune de Paris et emboîtent le pas des femmes combattantes courageuses.

D’autant plus il est temps aujourd’hui de faire connaître et d’ancrer la Commune de Paris et ses enseignements auprès de la masse des femmes : Que ce soit en Inde où neuf grèves générales ont eu lieu pendant un an, la dernière avec 250 millions de participants. Où des paysans de tout le pays se rebellent avec mépris de la mort contre les lois du gouvernement fasciste Modi. Et les femmes qui travaillent dans le secteurs de la santé, de la garde d’enfants et comme cuisinières s’y joignent. Les paysannes luttent également contre leur manque de droits, car elles peuvent travailler la terre mais ne pas la posséder. Comme au Bangladesh où les ouvrières du textile se battent depuis des mois pour des salaires non payés et contre les licenciements. Ou en Afrique du Sud où 59 % des jeunes sont au chômage et où une grève générale contre la corruption, répercutant le fardeau de la crise sur les travailleurs, et contre la violence sexiste, a été largement suivie par les masses. En France, où les luttes de masse s’opposent au président Macron quand il pousse à la fascisation de l’appareil d’État, et est incapable de lutter contre la pandémie de Corona, et où les femmes révolutionnaires s’apprêtent à célébrer les 150 ans de la Commune de Paris. Ou dans des pays comme le Pérou, l’Équateur, le Brésil – où, parfois, les morts du coronavirus ne sont même plus enterrés et où les femmes prennent en charge l’aide sociale et l’assistance mutuelle au mieux de leurs capacités et font partie de la lutte contre le gouvernement.

Il est d’une importance stratégique que le mouvement combatif international des femmes devienne l’allié du prolétariat mondial et que les femmes dans les partis révolutionnaires jouent leur rôle avec confiance. Toutes les contradictions du système capitaliste-impérialiste s’aggravent par la crise économique et financière internationale, s’exacerbant par la pandémie de Covid 19. La contradiction entre les forces productives internationalisées et les rapports capitalistes de production appelle une solution. Ce que la Commune de Paris a commencé, ce que la révolution d’Octobre socialiste et la révolution socialiste dans la Chine de Mao Zedong en lutte contre l’oppression féodale, arriérée ont continué, ce que les pays à l’époque socialistes ont essayé et réalisé – tout cela est aujourd’hui sur l’agenda de l’histoire mondiale : la libération des femmes dans des pays libérés, démocratiques et socialistes.

Luttons au niveau transnational et ensemble, femmes et hommes, au sein de l’ICOR et du Front uni pour la libération des femmes, la liberté, la démocratie et le socialisme !

Signataires (en date du 23/2 2021, d’autres signataires sont possibles):

  1. UPC-Manidem   Union des Populations du Cameroun – Manifeste National pour l’Instauration de la Démocratie
  2. CPK   Communist Party of Kenya (Parti communiste de Kenya)
  3. MMLPL   Moroccan Marxist-Leninist Proletarian Line (Ligne prolétarienne marxiste-léniniste marocaine)
  4. CPSA (ML)   Communist Party of South Africa (Marxist-Leninist) (Parti communiste d’Afrique du Sud (marxistes-léninistes))
  5. PPDS   Parti Patriotique Démocratique Socialiste, Tunisie
  6. MLOA   Marxist-Leninist Organization of Afghanistan (Organisation marxiste-léniniste d’Afghanistan)
  7. CPB   Communist Party of Bangladesh (Parti communiste du Bangladesh)
  8. CPI (ML) Red Star   Communist Party of India (Marxist-Leninist) Red Star (Parti communiste d’Inde (marxiste-léniniste) Etoile Rouge)
  9. Ranjbaran   Hezb-e Ranjbaran-e Iran (Parti prolétarien de l’Iran)
  10. NCP (Mashal)   Nepal Communist Party (Mashal) (Parti communiste du Népal (Mashal))
  11. PPRF   Patriotic Peoples Republican Front of Nepal (Front républicain du peuple patriotique du Népal)
  12. NDMLP   New-Democratic Marxist-Leninist Party (Parti marxiste-léniniste de démocratie nouvelle), Sri Lanka
  13. CPA/ML   Communist Party of Australia (Marxist-Leninist) (Parti communiste d’Australie (marxiste-léniniste))
  14. БКП   Българска Комунистическа Партия (Parti communiste bulgare)
  15. БРП(к)   Българска Работническа Партия (комунисти) (Parti ouvrier de Bulgarie (Communistes))
  16. PR-ByH   Partija Rada – ByH (Parti du travail – Bosnie et Herzégovine)
  17. MLPD   Marxistisch-Leninistische Partei Deutschlands (Parti marxiste-léniniste d’Allemagne)
  18. UCLyon   Unité Communiste Lyon, France
  19. UPML   Union Prolétarienne Marxiste-Léniniste, France
  20. KOL   Kommunistische Organisation Luxemburg (Organisation Communiste de Luxembourg)
  21. RM   Rode Morgen (aube rouge), Pays-Bas
  22. UMLP   União Marxista-Leninista Portuguesa (Union marxiste-léniniste portugaise)
  23. MLGS   Marxistisch-Leninistische Gruppe Schweiz (Groupe marxiste-léniniste de Suisse)
  24. VZDOR   VZDOR – strana práce (Résistance – parti du travail), Slovaquie
  25. TKP-ML   Türkiye Komünist Partisi – Marksist-Leninist (Parti communiste de Turquie – marxiste-léniniste)
  26. MLKP   Marksist Leninist Komünist Parti Türkiye / Kürdistan (Parti marxiste-léniniste communiste Turquie / Kurdistan)
  27. KSRD   Koordinazionnyj Sowjet Rabotschewo Dvizhenija (Conseil de coordination du mouvement ouvrier), Ukraine
  28. UoC   Union of Cypriots (Union des Chypriotes), Chypre
  29. PCC-M   Partido Comunista de Colombia – Maoista (Parti communiste de Colombie – maoïste)
  30. PCP (independiente)   Partido Comunista Paraguayo (independiente) (Parti communiste Paraguayen (indépendant))
  31. BDP   Bloque Democratico Popular (Bloc démocratique populaire), Pérou
  32. PC (ML)   Partido Comunista (Marxista Leninista) (Parti communiste (marxiste-léniniste)), République Dominicaine
  33. PCR-U   Partido Comunista Revolucionario del Uruguay (Parti révolutionnaire communiste d’Uruguay)

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