19 juin 2025

ISRAËL-IRAN : nouvelle guerre locale qui pourrait bien se transformer en guerre mondiale.

ISRAËL-IRAN : plusieurs nuits mortifères d’une nouvelle guerre locale qui pourrait bien se transformer en guerre mondiale.

1er Mai contre les guerres
Front Uni
United Front

Le média « Contre Attaque » nous livre 10 arguments de « CE QUE LES MÉDIAS FRANÇAIS NE VOUS DIRONT PAS ». C’est très bien. Nous vous en donnons de larges extraits. Son combat s’inscrit dans le notre : construire le Front Uni International anti-fasciste et contre la guerre et la destruction de

l’environnement (créé il y a près de deux ans) dont nous avons souvent parlé sur notre site. Nous affirmons clairement : Ni Netanyahou, ni les Mollahs ! Guerre à la Guerre !

« …. Oubliant volontairement que c’est Israël qui a lancé l’attaque et donc déclenché la guerre, la classe médiatique française est au garde à vous. Sur Cnews, on prétend que «les Israéliens sont en train de défendre nos valeurs, la sécurité de l’Occident et la sécurité de l’Europe». BFM donne la parole à des israéliens qui expliquent qu’ils ont « mal dormi », et même à des députés du Likoud, le parti de Netanyahou, qui déroulent leurs éléments de langage. Euronews parle d’habitants de Tel Aviv « sous le choc ». France 24 titre : « destructions et stupeur à Tel Aviv ». On évoque aussi les immeubles d’habitation détruits et les personnes « sous les décombres ». Tout est fait pour créer de l’empathie avec Israël. Il n’y a jamais eu le dixième d’un tel traitement de l’information pour Gaza, intégralement rasée et victime d’une opération génocidaire.

Dans cette guerre médiatique qui vise à intoxiquer l’opinion et à encourager la marche vers la guerre – avec l’appui de la France – voici 10 rappels que vous n’entendrez pas ailleurs :

1 – Israël s’est procuré l’arme nucléaire illégalement et ne respecte pas les traités internationaux. Officiellement, Israël a lancé une attaque pour empêcher l’Iran de se fournir une arme nucléaire de façon secrète. C’est pourtèème ant exactement ce qu’a fait… Israël. Dès 1949, un an après sa création, l’Etat hébreu cherche à se doter de la bombe, mais les USA s’y opposent, pour éviter une prolifération nucléaire au Proche-Orient. Israël désobéit, et lance secrètement son programme dans le désert du Néguev, avec l’aide de la France. Une aide décisive : dans les années 1950, Israël va enrichir de l’uranium grâce à des techniciens français. En 1960, un scientifique britannique alarme sur le fait qu’Israël pourrait fabriquer une bombe « sale », très radioactive. « Israël ne construit pas de bombe nucléaire et n’a pas l’intention de le faire » répond officiellement l’Etat hébreu. Un nouveau mensonge. En 1967, les USA apprennent qu’Israël est capable de produire du plutonium, et donc sur le point de fabriquer ses bombes. Mis devant le fait accompli, le président des USA, Nixon, passe un accord secret qui reconnaît le droit à Israël d’être une puissance nucléaire, mais sans « faire d’introduction visible d’ogives». Il s’agit d’éviter une panique des pays arabes qui les pousseraient à se doter de la bombe à leur tour. Aujourd’hui, même si ce n’est toujours pas reconnu officiellement, Israël disposerait de 100 à 200 têtes nucléaires. Ce qui permet aux plus radicaux du gouvernement de Netanyahou d’appeler à envoyer une bombe atomique sur Gaza. Cette arme a donc été acquise clandestinement, en dehors des traités internationaux. Israël n’a pas signé le traité de non-prolifération nucléaire (TNP) et n’est donc pas soumis au contrôle des inspecteurs de l’Agence internationale à l’énergie atomique (AIEA). C’est pire que ce qui est reproché à l’Iran.

2 – Une « attaque défensive » n’existe pas. Lors de la guerre en Irak, les USA ont prétexté une «guerre préventive » pour empêcher la prolifération « d’armes de destruction massive ». On sait désormais que c’était l’un des plus gros mensonges du XXème siècle, qui a causé des centaines de milliers de morts en Irak et déstabilisé durablement tout le Moyen-Orient. Désormais, les pro-israélien vendent le concept « d’attaque défensive » : un oxymore, comme un coup de poing affectueux ou une claque gentille. C’est une agression délibérée commise contre un Etat, en violation du droit international, quoiqu’on pense du régime iranien.

3 – L’armée israélienne utilise la population civile comme bouclier humain. Pour justifier le génocide à Gaza, Israël et les médias occidentaux nous ont beaucoup parlé de « boucliers humains », c’est à dire de combattants au sein de la population civile, qui justifieraient les « dommages collatéraux ». Gaza était l’un des territoires les plus densément peuplés du monde, sous blocus depuis 15 ans, il est logiquement impossible pour les palestiniens, même s’ils le voulaient, de construire d’éventuelles infrastructures militaires – qui auraient été immédiatement détruites – à l’écart de villes. Surtout, dans toute guerre asymétrique, où une force infiniment plus puissante et armée écrase un ennemi sans capacité militaire, il est logique que les combattants se cachent s’ils veulent survivre. C’est le principe de toute guérilla : de Cuba au Vietnam, de l’Algérie à la Résistance française.

En revanche, Israël n’a aucune raison valable de placer ses bases militaires au cœur de la population. Saviez-vous que la principale base des Forces de défense israéliennes, qui abrite le commandement militaire, se trouve au cœur de Tel Aviv, dans le quartier de Kirya ? Ce bâtiment a été visé par l’Iran, entraînant des destructions alentours, abondamment médiatisées. Si l’on parle de « boucliers humains » à Gaza, il faut dire la même chose pour Israël.

4 – Israël a assassiné les négociateurs iraniens. Avant l’attaque, l’Iran était engagé dans des négociations avec la Maison-Blanche sur son programme nucléaire. Parmi les personnes tuées lors de l’attaque israélienne de jeudi figurait le principal négociateur nucléaire iranien : Ali Shamkhani. Le 15 mai, le quotidien Le Monde titrait : « Nucléaire : l’Iran est prêt à accepter un accord en cas de levée des sanctions, affirme un conseiller du Guide suprême ». Ali Shamkhani avait affirmé que « Téhéran s’engagerait à ne jamais fabriquer d’armes nucléaires en échange d’une levée des sanctions économiques contre l’Iran ». Les négociations étaient sur le point d’aboutir, mais Israël a lancé l’assaut et détruit le processus. Netanyahou avait fait la même chose en assassinant les négociateurs du Hamas qui tentaient de faire avancer un accord de cessez-le-feu et un échange d’otages. A chaque fois, c’est le choix de la guerre à outrance et de l’escalade.

5 – Israël agresse tous les pays voisins. Rien que ces dernières semaines, l’État colonial a mené des frappes sur le Liban, la Syrie, le Yémen, violé l’espace aérien de l’Irak… Il y a des exceptions : l’Égypte, dictature alliée de l’occident, qui protège les intérêts israéliens et la Jordanie qui lui ouvre son espace aérien pour mener ses bombardements. En dehors d’Israël, aucun autre État dans le monde ne peut se permettre une telle frénésie belliqueuse sans recevoir ni sanction, ni embargo, ni riposte militaire de la coalition internationale.

6 – De la même manière que la guerre renforce Netanyahou, elle renforce aussi le régime des Mollah. Ce dernier était affaibli par deux ans de contestations sociales et féministes. Les dirigeants iraniens ont assassiné des centaines d’opposants persécutent les minorités. Maintenant que l’Iran est attaqué, le gouvernement va pouvoir verrouiller encore plus le pays, et assimiler toute critique interne comme externe à de la complicité avec le sionisme.

7 – Pourquoi Macron défend-t-il Israël ? Le président a immédiatement parlé du « droit d’Israël à se protéger » et s’est dit prêt « à participer à sa protection ». C’est gravissime, et la preuve que la Cinquième République est un régime autoritaire et dangereux. Un président mal élu, sans majorité, peut décider en quelques heures de piétiner le droit international et d’embarquer la France dans une guerre aux conséquences incalculables. Pourtant la France n’a aucune raison de défendre Israël, elle est même régulièrement menacée par les ministres de Netanyahou.

8 – « Téhéran brûlera », a déclaré le ministre de la défense israélien, Israël Katz, estimant que « le dictateur iranien est en train de transformer les citoyens iraniens en otages et de créer une réalité dans laquelle ils – en particulier les habitants de Téhéran – paieront un lourd tribut ». Inversion, menace, qui arrêtera ce gouvernement fanatisé ?

9 – Selon plusieurs experts, l’armée israélienne n’a pas (encore) sérieusement porté atteinte au programme nucléaire iranien. La volonté iranienne de se doter de la bombe nucléaire pourrait même se renforcer, accélérant sa mise au point, alors que le pays dispose déjà d’uranium enrichi. L’Iran a annoncé samedi cesser de coopérer « comme auparavant » avec l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), fustigeant son « silence » après des frappes israéliennes contre des sites nucléaires iraniens. Mais Netanyahou s’en moque, puisqu’il cherche l’escalade.

10- La guerre a permis d’enterrer la conférence sur la reconnaissance de la Palestine. La conférence à l’ONU sur l’État palestinien qui devait se tenir la semaine prochaine va être reportée, a annoncé Emmanuel Macron. Il n’y aura pas de reconnaissance de la Palestine par la France, l’Angleterre, et autres. C’était l’un des souhaits de Netanyahou, il est atteint. »

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