21 janvier 2025

L’immigration fait partie de l’histoire de l’Humanité.

Quand nous disons que nous sommes marxistes et léninistes les ignorants nous parlent de « dogmatisme », près à renvoyer Marx et Lénine aux poubelles de l’histoire, sans en comprendre toute l’actualité. Voyons, à propos de l’immigration, ce qu’en dit Karl Marx au 19ème siècle et ce qu’en dit Lénine au 20ème (voir sur le même sujet nos précédents articles de décembre 2023).

Marx : l’immigration comme armée de réserve

Dans Le Capital Marx en parle, entre autres dans le passage suivant :

« A mesure que (le progrès industriel) développe les pouvoirs productifs du travail et fait donc tirer plus de produits de moins de travail, le système capitaliste développe aussi les moyens de tirer plus de travail du salarié, soit en prolongeant sa journée, soit en rendant son labeur plus intense, ou encore d’augmenter en apparence le nombre des travailleurs employés en remplaçant une force supérieure et plus chère par plusieurs forces inférieures et à bon marché, l’homme par la femme, l’adulte par l’adolescent et l’enfant, un yankee par trois Chinois.

L’excès de travail imposé à la fraction de la classe salariée qui se trouve en service actif grossit les rangs de la réserve et en augmentant la pression que la concurrence de la dernière exerce sur la première, force celle-ci à subir plus docilement les ordres du capital » (Livre 1 du Capital)).

Marche des Solidarités : « Où que l’on soit né.e – Solidarité ! »

L’UPML est de ceux qui depuis plusieurs années signons et participons à la « Marche des Solidarités ». Dans la situation politique actuelle, nous voulons construire, là où nous militons, des collectifs préparant cette Marche. La montée du racisme, le refus de la différence, le rejet de l’autre, le replis local, communautaire ou national ne peuvent constituer un rempart face au malaise général. Mais c’est ce que cherchent nationalisme et fascisme, face aux multiples crises qui assaillent le quotidien.

Notre engagement est plus que humaniste. Il est surtout idéologique et politique, pour la solidarité d’une classe prolétaire qui veut se donner un avenir collectif vers une autre société. Avec une conscience de classe nécessaire pour lutter pour nos intérêts propres, anti-capitaliste et pour le socialisme véritable. L’immigré, le migrant, l’étranger est notre frère de classe face à cette bourgeoisie qui veut nous diviser pour nous rendre impuissants.

Lettre d’info 16 du Front uni : bilan des 3 derniers mois

Nous vous écrivons aujourd’hui après des semaines riches en événements et en activités des organisations membres du Front uni, notamment à l’occasion de la Journée de la Nakba le 15 mai, à laquelle le Front uni avait appelé sous le slogan « Aujourd’hui, nous sommes tous des Palestiniens » et toujours solidaires du peuple palestinien contre le génocide brutal perpétré par Israël, à l’occasion du 1er Mai, des journées de lutte contre le fascisme et la guerre les 8 et 9 mai.
Nous avons reçu des rapports et des photos d’activités auxquelles ont participé des organisations de l’United Front (UF) à l’occasion de la Journée de la Nakba en Inde, aux Pays-Bas, en Allemagne, en Belgique, en Grèce, en Italie et au Népal. A Bruxelles, une manifestation européenne, à laquelle ont participé une délégation d’ICOR et de l’UF de France et d’Allemagne, a rassemblé 40.000 personnes. « Stand by Me Lesbos », [Lesbos est une Île grecque où il y a un grand camp de réfugiés] l’une des organisations qui vient de déposer une demande d’adhésion à l’UF, a rapporté qu’avec sa participation active, 53 médecins de Lesbos sont descendus dans la rue le jour de la Nakba. Ils réclament : « Arrêtez maintenant le génocide du peuple palestinien ». « Les médecins de Lesbos ne peuvent pas rester les bras croisés face au génocide perpétré par l’État d’Israël à Gaza » …

Lénine et l’immigration

En octobre 1913, Lénine publie un article peu connu sur « Le capitalisme et l’immigration des ouvriers »[2]. Il y indique que le capitalisme « a créé une sorte particulière de transmigration des peuples. Les pays dont l’industrie se développe rapidement utilisent davantage de machines et évincent les pays arriérés du marché mondial, relèvent chez eux les salaires au-dessus de la moyenne et attirent les ouvriers salariés des pays arriérés. Des centaines de milliers d’ouvriers sont ainsi transplantés à des centaines et des milliers de verstes. Le capitalisme avancé les fait entrer de force dans son tourbillon, les arrache à leurs contrées retardataires, les fait participer à un mouvement historique mondial et les met face à face avec la classe internationale puissante et unie des industriels ».
Cette constatation conduit aussitôt Lénine à la remarque suivante : « Nul doute que seule une extrême misère force les gens à quitter leur patrie, que les capitalistes exploitent de la façon la plus éhontée les ouvriers émigrés. Mais seuls les réactionnaires peuvent se boucher les yeux devant la signification progressive [souligné par Lénine] de cette moderne migration des peuples. Il n’y a pas et il ne peut y avoir de délivrance du joug du capital sans développement continu du capitalisme, sans lutte des classes sur son terrain. Or c’est précisément à cette lutte que le capitalisme amène les masses laborieuses du monde entier, en brisant la routine rancie de l’existence locale, en détruisant les barrières et les préjugés nationaux, en rassemblant les ouvriers de tous les pays dans les plus grandes fabriques et mines d’Amérique, d’Allemagne, etc. »

Chronopost, quelques derniers éclairages

ÉDITIONS SYLLEPSE : Le récit de la lutte Chronopost donne les moyens à un lecteur de comprendre celle-ci. Comment elle a été menée et pourquoi elle a gagné ? Même si ce n’est qu’une victoire partielle. Il y a cependant des zones d’ombre, sur l’attitude préfectorale, sur le soutien des élus, le manque de soutien des communautés maliennes et sénégalaises, le manque de soutien du village militant… Peux-tu nous en dire un peu plus sur ces sujets ? Par exemple, pourquoi la communauté ne vient pas aux manifestations ?

MOBILISATION NATIONALE SAMEDI 3 FÉVRIER 2024 CONTRE LA LOI DARMANIN

Ce jeudi 25 janvier, au moment où se tenait un rassemblement à proximité, a eu lieu le rendu du Conseil constitutionnel sur la loi Darmanin. Même s’il a retiré un certain nombre de dispositions, ce qui en reste demeure l’une des pires lois de la Ve République, une loi anti-immigré et anti-ouvrière qui facilitera grandement les conditions d’expulsions, qui ne respecte pas les droits fondamentaux, qui rendra plus précaire l’accueil des réfugiés et plus difficiles les conditions de vie, pas seulement des Sans-papiers, mais de l’ensemble des personnes d’origine étrangère. Pour cela, nous appelons à une nouvelle journée nationale de manifestations le samedi 3 février 2024 prochain.