21 novembre 2024

Lénine: « À la mémoire de la Commune de 1871 »

Quarante ans se sont écoulés depuis la proclamation de la Commune de Paris. Selon la coutume, le prolétariat français a honoré par des meetings et des manifestations la mémoire des militants de la révolution du 18 mars 1871 ; à la fin de mai, il ira de nouveau déposer des couronnes sur la tombe des communards fusillés, victimes de l’horrible « semaine sanglante » de mai et jurer une fois de plus de combattre sans relâche jusqu’au triomphe complet de leurs idées, jusqu’à la victoire totale de la cause qu’ils lui ont léguée.

Pourquoi le prolétariat, non seulement français, mais du monde entier, honore-t-il dans les hommes de la Commune de Paris ses précurseurs ? Et quel est l’héritage de la Commune ?

La Commune naquit spontanément ; personne ne l’avait consciemment et méthodiquement préparée. Une guerre malheureuse avec l’Allemagne ; les souffrances du siège ; le chômage du prolétariat et la ruine de la petite bourgeoisie ; l’indignation des masses contre les classes supérieures et les autorités qui avaient fait preuve d’une incapacité totale ; une fermentation confuse au sein de la classe ouvrière qui était mécontente de sa situation et aspirait à une autre organisation sociale ; la composition réactionnaire de l’Assemblée nationale qui faisait craindre pour la République, tous ces facteurs, et beaucoup d’autres, poussèrent la population de Paris à la révolution du 18 mars qui remit inopinément le pouvoir entre les mains de la Garde nationale, entre les mains de la classe ouvrière et de la petite bourgeoisie qui s’était rangée de son côté.

JO : Loi olympique 2 : l’extension de la vidéosurveillance

Sous couvert d’un évènement exceptionnel, la loi olympique 2 permet à l’État d’expérimenter puis de pérenniser des technologies de surveillance et de répression à une échelle jamais vue.
Cet excellent travail de Saccage 2024 (https://saccage2024.noblogs.org/), nous le reprenons il s’inscrit dans la construction du Front Uni international. Le fascisme ne tombe pas du ciel du jour au lendemain il est le résultat de mesures, lois, restrictions et interdictions successives, ainsi Saccage 2024 nous apprend :
« Les entreprises et l’État pourront  utiliser des algorithmes pour nous  surveiller. Le point central de cette loi, c’est qu’elle autorise l’usage de l’intelligence artificielle pour  détecter des mouvements de foules ou des  comportements « suspects » (articles 6 et 7). Il suffit de regarder les sites des entreprises qui vendent ces solutions pour comprendre leur  fonction : nettoyer les villes des pauvres et  des indésirables, et criminaliser les manifestant·es. Mais l’État n’aura pas l’exclusivité de  ce privilège, les entreprises et les copropriétés pourront également en profiter (articles  7-5 et 6-16), ainsi que les agent·es de sécurité  de la SNCF et de la RATP (article 8). 
Pour accélérer la répression de tout comportement déviant, la loi autorise les drones avec  des caméras à intelligence artificielle dans  les grands évènements et à leurs alentours  (article 7-1). Les organisateurs d’évènements  sportifs pourront également utiliser des scanners corporels à l’entrée (article 10-2a et 11). 

9 février 1934 : résistance antifasciste dans l’Est parisien

Si l’évolution du monde semble ressembler à ce qu’il était à la veille de la 2ème guerre mondiale : montée du fascisme, développement des guerres, cela n’est pas dû au hasard. « Le ventre est encore fécond d’où a surgi la bête immonde » écrivait Berthold Brecht et nous savons qu’elle est engendrée par le capitalisme. Tant que celui-ci domine la bête resurgira et il faut se préparer à l’affronter dans les idées, les politiques,… et s’en donner les moyens en termes d’organisation. C’est pourquoi l’Union Prolétarienne est membre de l’ICOR et maintenant du Front Uni international contre l’impérialisme, le fascisme et la guerre. Rappeler la résistance anti-fa du 9 février, c’est rappeler qu’il existait à l’époque un centre d’organisation de celle-ci : le Parti Communiste. C’est d’un Parti, un Parti communiste révolutionnaire, ce que n’est plus le PCF. Alors camarades regroupons nos forces, ne restons pas isolés, dispersés !

Émeute antifasciste dans l’Est parisien

Après la manifestation antiparlementaire du 6 février 1934, conduite par les ligues d’extrême-droite, un vaste front antifasciste se construit partout en France. Le 9 février, le Parti communiste appelle à manifester en masse place de la République, réclamant notamment l’arrestation du préfet de police Jean Chiappe et la dissolution des ligues fascistes. Des affrontements violents opposent flics et manifestants : plusieurs ouvriers sont abattus, des centaines sont blessés.