7 novembre 2024

Ukraine: au seuil de la guerre ?

« Guerres d’agression et conflits militaires dits « humanitaires » ou de pacification (ONUsienne) ou encore sous le couvert hypocrite de la lutte anti-terroriste servent à contrôler les matières premières, à conquérir de nouveaux marchés ou des zones d’influence néocoloniales, à les disputer à d’autres puissances. Ils sont aussi une aubaine pour les marchands d’armes et les investisseurs pour «reconstruire». Le danger général grandissant d’une guerre mondiale menace la survie de l’humanité. » (extrait de notre projet de programme en page 6)

Foyer d’incendie en Ukraine

Au seuil de la guerre ?

(D’après un article du rf-news1 du 17/12/2021)

Les contradictions inter-impérialistes entre l’UE, qui soutient l’Ukraine, et la Russie néo-impérialiste continuent de s’aggraver.

Une offensive russe possible?

A partir des services de renseignement américains, les médias ont été amenés à rapporter début décembre qu’une offensive russe en Ukraine était possible au début de l’année 2022. La Russie a apparemment rassemblé 94.000 soldats près de la frontière. L’UE et les États-Unis menacent Moscou de violentes sanctions en raison de l’agression prétendument prévue. De son côté, la Russie se sent provoquée par les manœuvres des navires de guerre américains et de l’OTAN en mer Noire et craint que l’Ukraine ne se prépare à une offensive de grande envergure contre les républiques autoproclamées prorusses de Donetsk et de Lougansk dans l’est de l’Ukraine¹.

Le 15 décembre, Vladimir Poutine de Russie et Xi Jinping de Chine se sont concertés par visio-conférence. La Chine soutient la Russie dans sa politique vis-à-vis de l’OTAN visant à empêcher l’élargissement à l’Est, a-t-on appris du côté du Kremlin. La Russie a surtout réitéré sa demande de garanties de sécurité juridiquement contraignantes, selon lesquelles l’adhésion de l’Ukraine à l’alliance militaire n’aura pas lieu. En outre, la Russie s’oppose à l’installation de nouvelles infrastructures militaires et de systèmes d’armes de l’OTAN à ses frontières. Le G7 et l’UE menacent la Russie de sanctions énormes, mais encore secrètes.²

Intérêts économiques et stratégiques

L’Ukraine est le deuxième plus grand pays d’Europe en termes de superficie et compte 45 millions d’habitants. Elle possède la plus grande proportion de terres arables de qualité supérieure au monde dans un seul pays. L’Ukraine est l’un des plus grands producteurs de céréales et de soja au monde. Elle possède une riche base de matières premières minérales, une industrie mécanique, une production de fer et d’acier, des mines et d’importants gisements de gaz de schiste.

La Russie est le troisième partenaire commercial de l’UE après les États-Unis et la Chine, avec un échange de marchandises de près de 300 milliards d’euros. Environ 50 pour cent concernent des livraisons de pétrole brut, de produits pétroliers et de gaz ; l’Allemagne en est dépendante, puisque 51 pour cent de la consommation allemande de gaz a été couverte par la Russie en 2019. La Russie est le deuxième exportateur mondial de pétrole et le premier exportateur mondial de gaz naturel. L’Allemagne fournit des machines, des installations et des produits chimiques. Une réduction des livraisons pourrait tout à fait affecter l’économie russe. Mais la Chine est prête à compenser les pertes.

Promesses et mensonges

Dans le cadre des négociations pour la réunification allemande au printemps 1990, Hans-Dietrich Genscher (FDP), alors ministre allemand des Affaires étrangères, a assuré que « l’OTAN ne s’étendrait pas vers l’Est ». Le 9 février 1990, James Baker, alors secrétaire d’État des États-Unis, a affirmé que « l’Alliance n’étendrait pas sa zone d’influence d’un pouce vers l’est si les Soviétiques acceptaient l’adhésion à l’OTAN d’une Allemagne unifiée ». (Der Spiegel, 48/2009, p. 47/48)

Mais depuis, la Pologne, la République tchèque, la Hongrie, la Bulgarie, l’Estonie, la Lettonie, la Lituanie, la Roumanie, la Slovaquie, la Slovénie, l’Albanie et la Croatie ont rejoint l’OTAN. Celle-ci a renforcé son déploiement avec des divisions en Pologne, des compagnies américaines dans les États baltes d’Estonie, de Lettonie et de Lituanie ainsi que des unités de formation directement en Ukraine. Depuis le début de l’année 2015, une force d’intervention rapide de l’OTAN au nom évocateur de « Fer de lance » est mise en place dans six pays d’Europe de l’Est – dirigée par des militaires allemands !

Des « associations de volontaires » paramilitaires combattent également du côté du gouvernement ukrainien et, à l’instar du bataillon Azov, affichent ouvertement leur orientation fasciste. La Russie n’en est pas moins impérialiste dans ses intérêts et ses méthodes. L’occupation de la péninsule de Crimée en fait notamment partie en est une. La Russie n’a cessé de rassembler de plus en plus de troupes à sa frontière occidentale. Elle effectue des manœuvres démonstratives et fournit en permanence des armes, de la logistique et des soldats dits « volontaires » aux « séparatistes » du Donbass. Cela s’accompagne d’une guerre psychologique massive des deux côtés. Alors que l’UE et l’OTAN défendent en apparence « la démocratie et la liberté » avec les dirigeants ukrainiens, la Russie qualifie démagogiquement son combat d »antifasciste ».

En contradiction avec l’extension ouvertement agressive de l’OTAN, les forces des impérialistes d’Europe occidentale préfèrent la pénétration « pacifique » de la Russie et de sa zone d’influence à la déstabilisation de la Russie.

Ne prenons pas parti pour l’un des camps impérialistes, mais mobilisons-nous contre toute guerre impérialiste.

Contre le danger croissant de guerre impérialiste! Pour la paix, l’amitié entre les peuples et le socialisme révolutionnaire!

1 selon un article du rote-fahne-news, quotidien sur internet du Parti marxist-léniniste d’Allemagne MLPD

2 https://de.rt.com/europa/128534-scholz-macron-selenskij-treffen-brussel-minsker-abkommen/

3 https://www.lpb-bw.de/ukrainekonflikt

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