Lors du Webinaire de l’ICOR du 24 juillet 2022, nous avons été informé des arrestations des syndicalistes des COBAS. L’UPML dénonce cette répression et affirme sa pleine solidarité. Ces attaques sont dirigées contre tous les travailleurs qui résistent activement à l’exploitation. Pour la bourgeoisie, pas seulement en Italie, il y a une nette volonté de renforcer la répression en interne et ceci d’autant plus avec les préparatifs de guerre en externe. Nous appelons à manifester et à protester contre ces mesures répressives. (voir en fin d’article quelques manifestations de solidarités)
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Italie : déclaration du SI Cobas, le 21 juillet 2022
DES DIRIGEANTS NATIONAUX DU Syndicat Interprofessionnel COBAS ARRÊTÉS :
Le mardi 19 juillet à l’aube, un mandat du parquet de Plaisance a placé le coordinateur national du SI Cobas Aldo Milani et trois organisateurs du syndicat de Plaisance – Mohamed Arafat, Carlo Pallavicini et Bruno Scagnelli en résidence surveillée, ainsi que deux organisateurs de l’USB, un autre syndicat de base.
Les accusations sont de complot en vue de commettre des violences privées, de résistance à un agent public, de sabotage et d’interruption de service public. Cette accusation découlerait de grèves menées dans les entrepôts logistiques de Plaisance de 2014 à 2021.
Selon les procureurs, ces grèves ont été menées avec des motifs spécieux et avec une intention « d’extorsion », afin d’obtenir de meilleures conditions pour les travailleurs que celles prévues par le contrat national.
Dans le box des accusés se trouvent toutes les grandes luttes et mobilisations menées ces dernières années contre : Gls, Amazon, FedEx-Tnt, etc.
Il est clair que nous sommes confrontés à une offensive globle de l’État et des patrons contre l’extraordinaire cycle de luttes qui a vu des dizaines de milliers de travailleurs dans toute l’Italie se rebeller contre le « caporalato » et les conditions brutales d’exploitation.
Cette fabrication répressive peut être associée au coup d’État parlementaire décrété il y a quelques jours par le gouvernement Draghi à la demande d’Assologistica (une association d’entreprises de logistique), avec l’amendement de l’article 1677 du Code civil visant à supprimer plusieurs responsabilités des commettants pour vol de salaire par des coopératives et d’autres fournisseurs.
Nous sommes confrontés à une attaque politique à grande échelle contre le droit de grève et surtout visant à interdire effectivement la négociation au niveau de l’entreprise, éliminant ainsi définitivement les syndicats du lieu de travail.
Comme nous l’avons soutenu à plusieurs reprises, l’avancée de la crise et les vents de la guerre se traduisent par une offensive de plus en plus dure contre la classe ouvrière et en particulier contre ses avant-gardes.
Malgré la provocation de la police, du gouvernement et des employeurs, les travailleurs de SI Cobas ont répondu par une forte participation à la grève déclenchée par SI Cobas dans des dizaines d’entrepôts et de lieux de travail.
Les luttes contre l’exploitation ne peuvent pas être inculpées !
Les vraies associations criminelles sont les patrons et leur état !
Libérer ALDO, ARAFAT, CARLO ET BRUNO MAINTENANT !
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Des solidarités :
Le Syndicat des manutentionnaires de conteneurs des quais du Pirée (Enedep) – Grèce – a publié un communiqué de presse et une déclaration de solidarité : « Tous à l’ambassade d’Italie demain à 11 heures ! Non à la criminalisation de l’activité syndicale de nos collègues en Italie ! Chers collègues, en Italie, des collègues des syndicats USB et SI Cobas sont accusés dans un acte d’accusation de 350 (!) pages de « crimes » tels que piquetage, manifestation et mobilisation dans les secteurs du transport et de la logistique (…) Nous exprimons notre solidarité avec nos collègues en Italie et les syndicalistes de l’USB et SI Cobas. … La solidarité est notre force ! »
La coordination européenne de l’ICOR a envoyé un message de solidarité aux camarades de Si Cobas : « Au nom de la Coordination européenne de l’ICOR, nous vous déclarons notre solidarité sans limite. Nous exigeons la libération immédiate des camarades arrêtés Aldo Milani, Mohamed Arafat, Carlo Pallavicini et Bruno Scagnelli. ou la levée de l’assignation à résidence. droit de grève! »
Le Parti Marxiste-Léniniste d’Allemagne (MLPD) déclare sa solidarité : « C’est une attaque dirigée contre tous les travailleurs. Après tout, les travailleurs grecs et italiens sont des pionniers internationaux dans la conduite de la résistance active contre la préparation des impérialistes à la guerre mondiale et contre le déplacement des fardeaux de la guerre et de la crise sur les travailleurs et leurs familles … Par conséquent, nous appelons tous les travailleurs en Allemagne à mener des actions de lutte et de solidarité appropriées et adéquates contre les mesures répressives contre les actions de grève et l’arrestation de syndicalistes militants et à exprimer leur solidarité et protester contre les mesures. »