7 novembre 2024

Italie: grève nationale de tous les syndicats de base italiens le 2 et 3 décembre

L’Union Prolétarienne soutient pleinement et avec enthousiasme l’initiative de nos camarades italiens. C’est la voie à suivre dans nos luttes, la voie pour reconstruire un syndicalisme de lutte et la seule qui peut assurer la victoire.

Italie: grève nationale de tous les syndicats de base italiens le 2 et 3 décembre, manifestation contre le gouvernement dirigé par la fasciste Meloni.

Tous les syndicats de base italiens, qui comptent plusieurs centaines de milliers de membres, appellent à une grève nationale le 2 décembre, notamment dans tous les secteurs de la logistique, chez les travailleurs des autoroutes, des chemins de fer et bien d’autres encore.

Leurs objectifs de grève englobent les intérêts des travailleurs et de leurs familles : revenus, logement, politique environnementale et énergétique, formation, différents aspects de la politique de guerre du gouvernement, pour les droits démocratiques comme le droit de grève.

Les revendications suivantes sont au cœur de l’appel commun

– Renouvellement des contrats et augmentation des salaires avec adaptation automatique au coût de la vie et avec compensation de l’inflation réelle.

– introduction légale d’un salaire minimum de 12 euros de l’heure

– Annulation des augmentations des tarifs des services et de l’énergie, gel et plafonnement des prix des produits primaires et des carburants, confiscation des bénéfices supplémentaires réalisés par les compagnies pétrolières, gazières et de carburants.

– Réduction du temps de travail à salaire égal ; arrêt des dépenses militaires et des livraisons d’armes à l’Ukraine ; financement d’investissements dans les écoles, la santé publique.

– Salaires garantis pour les chômeurs et les sous-employés.

– Un nouveau plan structurel pour la construction de logements publics

– Introduction du délit d’homicide sur le lieu de travail en cas d’accident du travail mortel

– Défense du droit de grève et reconnaissance de droits minimum et d’une capacité d’action syndicale pour toutes les organisations syndicales de base dans toutes les entreprises

– mise en place d’une nouvelle politique énergétique qui mise sur les sources d’énergie renouvelables, sans recourir au nucléaire et au charbon

– Augmentation des moyens pour l’autodétermination, la protection de la santé des femmes et la lutte contre la discrimination et l’oppression au travail, dans la famille et dans la société.

SI Cobas : contre la guerre et la vie chère !

SI Cobas, l’un des syndicats de base qui appelle à la grève nationale, écrit dans son appel sous le titre « Contre la guerre et la vie chère – Construisons l’opposition des travailleurs au gouvernement Meloni » : « En quelques semaines, le nouveau gouvernement a déjà pleinement révélé sa nature réactionnaire et violemment anti-prolétarienne. Un gouvernement belliciste dont le positionnement est en accord avec les plans impérialistes menés par l’OTAN. Il est en parfaite continuité avec la course aux armements prônée par l’UE et pratiquée par les précédents gouvernements Conte et Draghi. Dans le cadre de la crise capitaliste mondiale, le gouvernement utilise la fameuse invasion russe de l’Ukraine comme alibi pour entamer un « rééquilibrage des comptes » économiques et militaires avec l’impérialisme russe et, en perspective, avec la Chine et d’autres puissances capitalistes émergentes.

Le gouvernement est l’ennemi public des travailleurs

Alors que l’inflation vide les caddies et plonge des millions de familles ouvrières dans la pauvreté, une nouvelle vague de cadeaux de l’État est en préparation pour les patrons et les capitalistes. Pendant ce temps, des centaines d’usines et d’entreprises ferment ou se délocalisent, créant des milliers de nouveaux chômeurs ; les écoles et les infrastructures s’effondrent, tout comme les services de santé et les transports publics. Les accidents du travail mortels se poursuivent sans relâche.

SI Cobas appelle donc à une grève générale nationale le vendredi 2 décembre, avec l’ensemble de la base syndicale. Pour nous, cette grève ne doit pas être un rendez-vous rituel. C’est pourquoi le lendemain, samedi 3 décembre, nous serons à Rome pour faire entendre haut et fort la voix et la colère des travailleurs, des chômeurs et des exploités auprès du gouvernement, en formant dans le cadre de la manifestation un bloc anticapitaliste et internationaliste ouvert à tous ceux qui en partagent le contenu et les mots d’ordre ».

Grande manifestation nationale le 3 décembre à Rome contre le gouvernement italien.

« Contre la guerre et la hausse du coût de la vie : baissez les armes, augmentez les salaires ! » C’est sous ce slogan qu’une alliance politique appelle à manifester. Elle est composée de différents syndicats de base, du mouvement des chômeurs, d’alliances de gauche (potere al popolo), d’organisations et de partis (Partito della Rifondazione Comunista – Unione Popolare – Fronte della Gioventù Comunista – Rete dei Comunisti – Fronte Comunista – Tendenza Internazionalista Rivoluzionaria) et de réseaux sociaux / politiques.

L’appel dit : « Le gouvernement Meloni nous pousse toujours plus loin dans une spirale guerrière à l’issue imprévisible. L’Italie est clairement un pays belligérant qui participe au conflit, bien que la grande majorité de la population soit opposée à la guerre et à la forte augmentation des dépenses militaires qui en découle. Pour les soutenir, on nous demande de pratiquer une économie de guerre, de payer par des mesures d’austérité le coût de crises que nous n’avons ni provoquées ni voulues. … Il est temps d’en dire assez » !

Prolétaires de tous les pays, unissez-vous !

Chez certains des organisateurs de la grève, l’idée d’une journée d’action et de lutte à l’échelle européenne le 2 décembre est présente et ils continuent à la diffuser. Des délégations internationales seront présentes en Italie les 2 et 3 décembre 2022. Le mots d’ordre  » Prolétaires de tous les pays, unissez-vous ! « et  » Le temps du capitalisme est révolu ! En avant vers le socialisme révolutionnaire! » prennent toutes leur place dans cette résistance populaire et ouvrière !

Correspondance UPml

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