30 décembre 2024

Parti Communiste d’Iran: contribution au webinaire du Front Uni

Contribution au webinaire du Front Uni suivi d‘un poème de Myriam Bahramian, une passionnée de poésie persane, est née en Iran et vit en France depuis plusieurs décennies.

Déclaration du Comité Central du Parti Communiste d’Iran :

Les masses révolutionnaires ne laisseront pas sans réponse l’exécution de Mohsen Shekari

Le régime criminel de la République islamique a exécuté Mohsen Shekari, un prisonnier politique et l’un des détenus des manifestations nationales actuelles, à l’aube du jeudi 8 décembre 2022. Mohsen Shekari a été arrêté pendant le soulèvement révolutionnaire et les manifestations nationales le 25 septembre dans la rue Sattar Khan, à Téhéran. Mohsen a été condamné à mort le 1er novembre par le tribunal de Téhéran sur la base de fausses accusations de « tirer une arme avec l’intention de tuer et de créer la terreur et de priver les gens de liberté et de sécurité, ainsi que de bloquer la rue Sattar Khan à Téhéran et de perturber l’ordre et la sécurité de la société ».

La condamnation à mort de Mohsen Shekari est une condamnation politique plus que juridique, et sa principale cible était les masses de militants et de personnes courageuses qui se battent dans les rues et que le régime tente d’intimider.

Le meurtre d’État de Mohsen Shekhari est la réponse du régime islamique aux manifestations et grèves nationales des 5, 6 et 7 décembre, qui ont ébranlé les fondements de ce régime. Les hommes et les femmes épris de liberté et le peuple combattant d’Iran, avec leurs manifestations de trois jours et leur action révolutionnaire, ont dit aux dirigeants en Iran que la répression, l’emprisonnement, la torture, l’exécution et le meurtre de personnes non armées n’affecteront pas leur détermination à renverser ce régime criminel. Ce régime devrait savoir que ce n’est plus comme dans les années 1980, lorsque des milliers de prisonniers politiques étaient secrètement remis aux escadrons de la mort et enterrés dans des tombes non marquées. Cela fait environ trois mois que les hommes et les femmes épris de liberté en Iran ont transformé les rues, les universités, les écoles, les usines et même les enterrements en bastions de la liberté et de l’égalité et en bataille pour renverser le régime islamique. Les masses montantes n’accepteront rien de moins que le renversement révolutionnaire de la République islamique.

Le régime tue les prisonniers politiques dans les prisons afin d’intimider les gens à l’extérieur des prisons. C’est très stupide, car en commettant ce crime, le régime jette davantage d’huile sur le feu de la révolution. Il ne fait aucun doute que le régime verra le résultat de ses politiques en dehors des prisons et dans les rues. Cette fois, le slogan « Les prisonniers politiques doivent être libérés » sera crié beaucoup plus fort qu’avant devant les prisons et les centres de torture du régime. Les masses populaires qui se soulèvent libéreront leurs enfants des prisons en organisant des rassemblements de protestation unis et étendus devant les prisons en criant « Les prisonniers politiques doivent être libérés ».

Les hommes et les femmes libres et combatifs qui ont vécu trois soulèvements révolutionnaires et des milliers de grèves et de protestations en seulement cinq ans sont conscients et savent que ce sont les auteurs et les défenseurs de la situation actuelle qui doivent aller en prison, c’est-à-dire ceux qui sont responsables de la constitution de dossiers contre les enfants du peuple comme Mohsen Shekari et qui les emmènent en prison et les torturent ; ceux qui tuent les êtres chers des gens et les enterrent dans des tombes inconnues ; ceux-là mêmes qui pillent les richesses de la société et qui ont imposé au peuple un énorme fardeau de souffrances, de privations et de violations. Le jour n’est pas loin où les fondations de toute cette tyrannie et oppression du gouvernement islamique capitaliste s’effondreront et où les officiers et agents criminels de ce régime seront publiquement jugés et punis pour leurs actions devant les tribunaux du peuple.

Les prisonniers politiques doivent être libérés immédiatement !

A bas le régime de la République islamique !

Vive la liberté, l’égalité et l’Etat des travailleurs !

Le Comité central du Parti communiste d’Iran 8 décembre 2022



Myriam Bahramian, une passionnée de poésie persane, est née en Iran et vit en France depuis plusieurs décennies. Elle se consacre à la traduction et à la diffusion des œuvres de poètes persans. Mais elle écrit également des poèmes en voici un :

Les lions de l’Iran

Mon cœur déborde,

Immergé sous le sang de la jeunesse de cette terre,

Les lions, ces héros, ont soif du sang des bourreaux.

Mohsen(1), enfant de l’Iran, a été pendu. 

Les nouvelles générations vont te venger,

Avec les griffes et les dents, les lions de l’Iran,

Dans le pays de Mahsa(2), Nika(3), Hadis(4) et autres Kaveh de Forgerons(5) !

Oh vous, cavaliers solitaires de ce Monde, oh vous mes amis,

Un lumineux soleil se lèvera demain sur le Sommet,

Il faudra de nombreux Arash(6) armés d’arcs et de flèches,

Oh vous les lions, œil et lumière du monde,

Une obsédante charge pèse sur vos épaules,

Une nuit épaisse a pénétré le Monde,

Les lions, étoiles solitaires, vous étincelez dans la vaste étendue,

Broyez l’obscurité, vous êtes à mi-chemin,

Oh vous, lions dévoués, Damnés des chemins de la Liberté,

Que votre résistance fasse apparaître la voie !!!

Myriam Bahramian, le 9 décembre 2022.

 

(1) Pendu le 8 décembre 2022

(2)(3)(4) Prénoms de trois femmes martyrs

(5) Personnage révolutionnaire, symbole de la classe ouvrière

(6) Personnage de la mythologie persane, équipé d’un arc et de flèches, combattit sur le mont Damavand

 

 

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