21 novembre 2024

Déclaration de l’UPML à propos de l’attentat contre les Kurdes

Déclaration de l’UPML :

La lutte de libération du peuple kurde a été visée – solidarité !

L’UPML condamne l’attaque terroriste fasciste perpétrée hier par un Français de 69 ans contre le « Centre Culturel De Kurde Paris Ahmet Kaya ». Ses tirs ont assassiné Emine Kara, M. Şirin Aydın et Abdurrahman Kızıl, tous trois membres actifs du Mouvement kurde pour la liberté et la démocratie.

Nous adressons nos vives condoléances et l’expression de notre solidarité aux familles, aux amis et camarades des victimes. Nous souhaitons prompt rétablissement aux personnes blessées.

L’homme était connu des services de police comme « raciste et violent » et avait déjà été condamné ; il était sorti de prison le 12 décembre. La police n’est arrivée que 40 minutes après le premier d’appel d’urgence. S’il n’y a pas eu de massacre bien plus important, c’est grâce à des personnes courageuses et désintéressées qui ont maîtrisé le criminel.

Nous sommes indignés que ces assassinats fascistes soient présentée par les média et le gouvernement Borne-Macron comme un attentat « raciste » d’un individu isolé.

La ministre américaine de l’Intérieur Nancy Faeser a récemment déclaré que le gouvernement allemand se tiendrait « aux côtés de la Turquie » dans la lutte contre le « terrorisme ». Cela vise également à intimider tous ceux qui sont solidaires de la lutte de libération kurde.

Au niveau international il y avait et il y a toujours des perquisitions des institutions kurdes, en Allemagne, un jour avant l’attentat fasciste de Paris, le mouvement kurde à Nuremberg a été perquisitionnée et Tahir Köcer arrêté. Nous exigeons sa libération immédiate! La Turquie, partenaire de l’OTAN, bombarde des milliers de fois, en violation du droit international, des zones kurdes dans le nord-est de la Syrie et le nord de l’Irak avec des armes chimiques interdites.

La Communauté des sociétés du Kurdistan (KCK) et d’autres organisations du mouvement kurde considèrent l’attentat d’hier comme une continuation évidente du massacre du 9 janvier 2013. Le gouvernement fasciste AKP/MHP de Turquie porte partout la persécution, la criminalisation et la tentative d’anéantissement de la lutte du peuple kurde.

En janvier 2013, il y a exactement 10 ans, les révolutionnaires et militantes kurdes du mouvement de libération Sakine Cansız, Fidan Doğan et Leyla Şaylemez avaient été assassinées à Paris . Ces derniers temps encore le peuple kurde a été victime de la répression des gouvernements iranien dans le Nord-Ouest du pays et turc contre le Rojava démocratique.

L’Etat français a tout le temps fait obstruction à l’enquête sur l’assassinat de Sakine, Fidan et Leyla et a refusé pendant des années de donner accès à des documents sur l’activité des services secrets turcs en France. Après le décès en prison de l’un des auteurs, l’enquête traine et les commanditaires jamais trouvés par la police française!

L’acte du terroriste visait une population immigrée déjà décriée par la droite et l’extrême droite comme une menace pour la population française. Le parti kurde PKK est classé comme « terroriste » par l’Union européenne. Toute la lumière doit être faite sur l’éventuelle implication des États turc et français dans l’attentat du 23 décembre ! Le dossier de l’attentat de 2013 doit être ré-ouvert !

Ce crime fasciste visait le peuple kurde et toutes ses perspectives progressistes. La répression et les crimes de toute nature contre la légitime volonté d’émancipation du peuple kurde doivent être condamnés sans équivoque par tous les progressistes de France et d’ailleurs. D’autres luttes comme celles des peuples palestinien et iranien méritent notre soutien. Justice doit être rendue aux victimes de la tuerie du centre culturel kurde !

L’UPML, avec la Coordination internationale des organisations révolutionnaires (ICOR), a toujours soutenu la lutte de libération du peuple kurde. Entre 2015 et 2018, l’ICOR avait envoyé des brigades pour reconstruire un centre de santé à Kobanê au Kurdistan syrien après sa destruction par l' »État islamique » fasciste.

L’ICOR s’engage pour continuer et pour renforcer la coopération avec le mouvement de libération kurde. Dans la construction d’une large alliance anti-impérialiste et antifasciste, nous devons et pouvons établir une supériorité contre les forces réactionnaires !

Vive l’amitié et la solidarité entre les travailleurs exploités et les peuples épris de liberté !

Participons aux manifestations internationales à Paris et ailleurs !

Décembre 2022

L’Union prolétarienne marxiste-léniniste

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