Front Uni international anti-impérialiste contre le fascisme, la guerre et la destruction de l’environnement
Résolution du Comité consultatif du Front uni
Lutter ensemble contre le danger fasciste aggravé
en Europe et dans le monde entier !
Les résultats des élections européennes du 15 mai sont alarmants : il existe un danger fasciste aggravé en Europe. Dans toute une série de pays, les partis nationalistes et fascistes ont considérablement gagné des voix, devenant même parfois la première force.
« Mon pays d’abord » est le slogan d’une ligne dure dans la lutte concurrentielle entre impérialistes (voir Trump/USA ou Meloni/Italie…), c’est même, en le modifiant, le slogan de la nouvelle présidence du Conseil de l’UE (« Make Europe great again » — Rendre à l‘Europe sa grndeur) sous Viktor Orbán. Il ne faut pas réduire la dangerosité de ces partis au racisme, ils propagent l’anticommunisme et l’hostilité envers les travailleurs, exigent l’abolition des mesures de protection de l’environnement et poussent ainsi à la catastrophe écologique mondiale. Ils incarnent l’égoïsme, le chauvinisme et, en fin de compte, la guerre et aggravent le risque d’une troisième guerre mondiale. Ils poussent à de nouvelles législations racistes, à de nouvelles formes de racisme d’État et à des lois d‘exclusion des réfugiés et ils alimentent la violence contre les migrants. Ils sont appelés par euphémisme „populistes“ de droite ou extrémistes de droite. Nous devons parler clairement : c’est du fascisme !
La progression des partis et des forces de droite et fascistes dans les gouvernements et les parlements a pour conséquence que les droits des travailleurs et des femmes, acquis au cours des siècles, sont à nouveau repoussés et même abolis.
Cela ne concerne pas seulement l’Europe, mais fait partie d’un danger et d’un développement fascistes à l’échelle mondiale (par exemple au Pérou, en Inde, en Afrique du Sud).
Aujourd’hui, les « fascistes modernes » se présentent différemment des fascistes hitlériens. Ils se présentent comme « sociaux », comme « parti anti-guerre » ou comme « combattants de la liberté ». Mais Hitler n’avait-il pas également promis une « révolution » ou une « politique de paix » et ne s’était-il pas appelé démagogiquement « national-socialiste » ? Il en résulta 60 millions de morts, le meurtre en masse de personnes juives, la faim et la misère. Les communistes, syndicalistes et autres démocrates ont été les premiers à être parqués dans les camps de concentration. L’humanité ne doit pas tomber dans le piège une seconde fois ! Pour cela, un travail d’éducation et d’information est nécessaire !
La véritable protestation ne viendra que de gauche. Contre le renforcement de la tendance fasciste, un large front uni antifasciste est nécessaire et la construction d’un front uni est le mot d’ordre du moment. L’union rapide au sein du « nouveau front populaire » en France et ses résultats électoraux élevés soulignent le potentiel d’une telle union. Celui-ci doit être ouvert à l’alternative socialiste et la classe ouvrière doit en être la colonne vertébrale. Celle-ci est très internationale, très organisée et dispose, avec les grèves, d’une arme efficace contre le capitalisme et l’impérialisme. Contre le nationalisme étroit et le chauvinisme, l’union doit avoir une orientation internationaliste et coopérer au-delà des frontières ! Le travail de persuasion, d’information et bien sûr d’éducation doit être au centre des préoccupations. De bons arguments sont la base d’activités militantes efficaces, de manifestations et de grèves.
Chaque révolutionnaire, chaque antifasciste, tous les syndicalistes, les femmes courageuses, les jeunes rebelles et les réfugiés doivent en faire leur cause commune. Les forces révolutionnaires apporteront en outre l’alternative socialiste comme issue à la catastrophe écologique, à la guerre, à la misère sociale et au fascisme, ainsi que la critique du gouvernement et de la dictature des monopoles.
Le renforcement du Front uni anti-impérialiste international contre le fascisme, la guerre et la destruction de l’environnement est le mot d’ordre du moment !
Adopté à l’unanimité par la réunion du comité consultatif du Front uni le 3.7.2024
Le front uni, c’est aux révolutionnaires de le construire à partir de la base, le NFP n’est qu’un accord électoral au sommet sans colonne vertébrale politique ni perspective socialiste. Il ne représente aucune rupture avec l’impérialisme, c’est-à-dire avec le capitalisme monopoliste, mais se place dans le cadre de sa gestion. Mais avant tout, il faudrait d’abord s’entendre sur la caractérisation de la période en France entre réaction exigeant la lutte « classe contre classe » et la fascisation élargissant l’alliance sous la conduite du prolétariat révolutionnaire.