Communiqué de presse : La 3e Conférence internationale des travailleurs de l’automobile (CITA) s’est déroulée avec succès à Pune, en Inde ! Les travailleurs de l’automobile se dressent contre l’exploitation, la montée de l’extrême droite et le fascisme, la menace de guerre et la destruction de l’environnement ! (voir la suite de ce communiqué à la fin de la lettre d’information)
Lettre d’information de la coordination du groupe Stellantis au sein du CITA (décembre 2025)
Chères collègues, chers collègues,
La 3e Conférence internationale des travailleurs de l’automobile en Inde s’est déroulée avec succès ! Plus de 200 participants venus d’Inde, des fédérations syndicales SEM et TUCI, ainsi que de dix autres pays, ont discuté, fait la fête et manifesté ensemble pendant quatre jours. Des collègues d’au moins sept autres pays ont participé virtuellement ou par des messages de salutations. « Les travailleurs de l’automobile s’élèvent contre l’exploitation, la montée de l’extrême droite et le fascisme, la menace de guerre et la destruction de l’environnement ! » – c’est avec cette ligne directrice qu’une résolution programmatique a été adoptée. Elle attire l’attention des travailleurs de l’automobile sur le lien entre leurs luttes pour les questions sociales et économiques et la lutte politique. En plus des forums sur les groupes industriels, des forums thématiques ont également été organisés, allant de la protection de la santé au socialisme. La conférence des délégués a élu un nouveau groupe de coordination international plus fort, composé de six pays. Nous avons également organisé une manifestation dans la ville automobile de Pune et avons fait la fête ensemble le soir.
À une époque où Stellantis remet en question ses usines dans le monde entier, où il veut monter les travailleurs les uns contre les autres, où le poison nationaliste et fasciste se répand dans la classe ouvrière, une réponse claire s’impose : Unité internationale des travailleurs, actions communes et solidarité sans faille, qui doivent être bien organisées !
Avec cette lettre d’information, nous souhaitons rendre compte des points essentiels de la conférence et contribuer à ce que ses résultats deviennent réalité.
1. Une lutte commune à l’échelle du groupe plutôt qu’une division nationaliste – Pourquoi une journée d’action commune à l’échelle du groupe doit être préparée dès maintenant pour le printemps 2026.
La discussion lors du forum Stellantis à la conférence a clairement montré que Stellantis tente de monter les travailleurs les uns contre les autres à l’échelle internationale, mais aussi de semer la division entre les travailleurs permanents et les travailleurs intérimaires au sein des usines. Le nouveau directeur général de Stellantis, Antonio Filosa, mise délibérément sur une politique de destruction accrue de l’environnement par les moteurs à combustion. Il prétend qu’il ne fait qu’« écouter le marché », mais en réalité, il est motivé par la cupidité capitaliste, prête à sacrifier sans scrupules l’existence de l’humanité pour augmenter les profits à court terme. Les meilleurs serviteurs des entreprises capitalistes sont les fascistes avec leur propagande contre la protection de l’environnement. Nous, les travailleurs et travailleuses de l’automobile, ne nous laisserons pas exploiter pour une production qui prive nos enfants et petits-enfants de leurs moyens de subsistance. Nous assumons la responsabilité de l’avenir de l’humanité et construisons pour cela un mouvement international fort. À l’avenir, aucune lutte ne doit être menée seule !
Nous avons décidé d’organiser une journée d’action internationale commune au printemps 2026 pour nous opposer aux projets de Stellantis visant à fermer des usines, à réduire massivement la production en Europe et à exercer une pression systématique sur les salariés. Une date précise sera rapidement fixée en concertation avec toutes les parties concernées. Nous n’attendrons pas que Stellantis annonce sa « nouvelle stratégie » en mai ou juin, mais nous leur déclarerons la guerre haut et fort avant cela ! Nous avons analysé comment, par exemple à Eisenach en Allemagne, la solidarité internationale a permis d’empêcher avec succès la fermeture prévue d’une usine. En revanche, la solidarité avec les collègues de Luton en Grande-Bretagne n’a pas été suffisante. Il est clair que sans grèves transnationales musclées, les attaques ne peuvent être repoussées. Pour cela, notre coordination doit être de meilleure qualité ! Nous devons également renforcer notre coopération avec les syndicats, les partis politiques et les mouvements sociaux.
2. Des délégués d’Inde, d’Italie et d’Allemagne ont participé au forum Stellantis, après qu’il ait été décidé, conjointement avec les délégués des États-Unis et du Brésil, de répartir la coordination commune actuelle pour GM et Stellantis entre plusieurs acteurs. Une nouvelle coordination renforcée pour Stellantis a été élue.
Une lettre de la CGT chez Stellantis en France, présentée lors de la conférence, souligne qu’un grand nombre d’usines en Europe sont menacées de fermeture. La CGT soutient la proposition de ne pas attendre que des plans concrets de fermeture soient rendus publics, mais de préparer dès maintenant une journée d’action internationale au sein du groupe.
Pour cela, les collègues doivent faire face aux tentatives de division nationalistes, par exemple lorsque l’on répand à Termoli, en Italie, que les moteurs français sont de moins bonne qualité, ou lorsque les syndicats en Allemagne, en France ou en Italie ne réclament des investissements que pour « leur » pays respectif.
À la fin, nous avons envoyé depuis la conférence une vidéo de solidarité avec la grève actuelle des collègues italiens à Melfi, qui nous ont informés de leur lutte.
3. La conférence a adopté une résolution avec une ligne commune claire :
• Pas de place pour les idéologies fascistes, nationalistes ou divisionnistes.
• Non à la guerre, à la production d’armes et à la militarisation qui montent les travailleurs les uns contre les autres.
• Protection de l’environnement plutôt que maximisation des profits au détriment de l’avenir.
• L’unité internationale comme base de toutes les luttes.
Cette résolution est plus qu’un simple document : c’est la mission que les participants ont emportée avec eux.
4. L’accent est désormais mis sur la préparation d’une journée d’action commune forte et bien organisée contre les plans de Stellantis. Les objectifs doivent être les suivants :
* Déclaration de guerre et poursuite du rassemblement des forces pour la lutte acharnée nécessaire afin d’empêcher les fermetures d’usines et les suppressions d’emplois prévues
* Solidarité contre la répression
* Pas de répercussion de la crise sur les salariés
* Renforcement des contacts dans tous les pays où Stellantis possède des usines. Pour cela, nous voulons également multiplier les visites et les discussions personnelles dans le but de créer un réseau durable
* Réduction du temps de travail sans perte de salaire dans l’ensemble du groupe
* Sensibilisation au fait que les moteurs à combustion ou la production d’armement ne sont pas des alternatives, car ils détruisent l’avenir.
Salutations solidaires, la coordination du groupe Stellantis
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La 3e Conférence internationale des travailleurs de l’automobile s’est tenue avec succès à Pune, dans l’auditorium G.D. Madgulkar, du 20 au 24 novembre 2025. Plus de 200 délégués et participants venus d’Inde, du Népal, d’Afrique du Sud, du Congo, de Tunisie, du Brésil, du Venezuela, des États-Unis, de Russie, de Biélorussie, d’Allemagne et d’Italie y ont pris part. Des participants externes sont venus de Colombie, du Mexique et d’Argentine. D’autres rapports et messages de bienvenue ont également été reçus de Turquie, d’Espagne et de Chine.
La conférence, non liée à un parti, a débattu: comment construire une grande œuvre de solidarité ouvrière face à la bataille meurtrière menée par les multinationales automobiles et leurs fournisseurs ? La résolution finale de la conférence stipule : « La 3e Conférence internationale des travailleurs de l’automobile a été marquée par le réveil de la classe ouvrière mondiale. » Au cours de six forums d’entreprise, les travailleurs de l’automobile ont discuté intensément : « Comment faire en sorte qu’à l’avenir, plus aucune lutte ne soit menée isolément ? »
La lutte contre la division des travailleurs entre personnel permanent et intérimaires a été une préoccupation majeure de la conférence.
La conférence a souligné : « Nous sommes tous des travailleurs ! »
La conférence a décidé : à l’avenir, nous, les travailleurs de l’automobile, associerons nos luttes pour les droits sociaux à la lutte contre l’injustice, les guerres, la destruction de l’environnement et le fascisme.
La conférence s’est clairement positionnée contre la conversion de l’industrie automobile à l’économie de guerre. Les participants ont souligné : « Nous déclarons la guerre aux fascistes qui tentent de s’infiltrer de plus en plus dans les entreprises. Luttons pour que chaque travailleur ne se laisse pas influencer par la démagogie fasciste. »
L’esprit de solidarité internationale soufflait à Pune.
Un participant allemand a déclaré : « Nous avons clairement compris ici que les travailleurs du monde entier ont le même ennemi, les monopoles automobiles et les gouvernements bourgeois. » Ils veulent monter les travailleurs des différents pays les uns contre les autres. La conférence a renforcé les liens de solidarité entre les pays.
La conférence en Inde a été organisée par les fédérations syndicales SEM et TUCI. 
Des travailleurs de l’automobile et leurs familles indiens ont participé à l’ensemble de la conférence. Manoj Patil, de la SEM et du groupe de coordination international, s’est exprimé au nom des hôtes : « Nous avons fait l’expérience commune de la discipline, du dévouement, de l’auto-organisation et de l’autofinancement, et nous en avons tiré des enseignements. Dans la lutte pour l’humanité, cela a été une expérience formidable pour le mouvement ouvrier indien et pour nous tous. Namaste ! »
Sept forums thématiques, allant de la sécurité au travail au socialisme, ont permis d’examiner des problèmes urgents liés au monde du travail et à la société, et d’en discuter de manière controversée et solidaire.
Les participants ont discuté, manifesté et fait la fête ensemble et avec les familles des travailleurs de toute l’Inde. La conférence a réussi à surmonter les tracasseries bureaucratiques et les obstacles anticommunistes – sans ces obstacles, beaucoup plus de délégations auraient pu venir. Cela montre l’importance de la lutte contre la répression et pour les droits et libertés démocratiques.
La conférence a adopté une série de résolutions, notamment sur la solidarité avec la lutte contre la nouvelle loi sur le temps de travail en Inde, contre l’agression militaire des États-Unis contre le Venezuela ou pour la solidarité avec Gaza. La conférence a élu des porte-paroles et un nouveau groupe
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