IL Y A 50 ANS, LE MOSSAD ASSASSINAIT LE GRAND ÉCRIVAIN PALESTINIEN
GHASSAN KANAFANI
CE VENDREDI 8 JUILLET, 50 ANS JOUR POUR JOUR APRÈS SON ASSASSINAT, NOUS CÉLÈBRERONS AVEC VOUS LA MÉMOIRE DE GHASSAN KANAFANI LORS DE NOTRE RASSEMBLEMENT PARISIEN À LA FONTAINE DES INNOCENTS
POUR RAPPEL, RENDEZ-VOUS À PARTIR DE 17 H 30 ET JUSQU’À 20H À L’ANGLE DE LA RUE LESCOT ET DE LA RUE BERGER. M° CHÂTELET – LES HALLES
Pour ceux qui s’imaginent qu’il faut tenir la culture à l’écart de la politique, rappelons qu’il y a 50 ans, le Mossad assassinait l’un des plus grands écrivains et journalistes palestiniens.
Le 8 juillet 1972, Ghassan Kanafani mourait à l’âge de 36 ans, en même temps que sa nièce de 15 ans, assassiné par une charge de dynamite placée sous sa voiture, à Beyrouth, par les services secrets israéliens.
lsraël a attendu 2005, soit 32 ans pour reconnaître avoir été le commanditaire de son assassinat.
Ghassan Kanafani, porte-parole du Front Populaire de Libération de la Palestine, rédacteur en chef de l’hebdomadaire « Al Hadaf », était romancier, auteur de plusieurs pièces de théâtre et journaliste, dont l’œuvre est profondément enracinée dans la culture arabe palestinienne.
Il a inspiré une génération entière de son vivant jusqu’à aujourd’hui.
Né à Acre (nord de la Palestine) le 9 juillet 1936, il a vécu à Jaffa jusqu’en mai 1948, quand il a été contraint à l’exil avec sa famille. Il a vécu et travaillé à Damas, puis au Koweït et, à partir de 1960, à Beyrouth.
Dotées d’un style pur et concis, ses oeuvres incitaient à la lecture y compris ceux qui n’étaient pas des intellectuels, et engageaient à réfléchir aux grands problèmes sociaux à travers une vision marxiste du monde arabe.
Il disait : « La cause palestinienne n’est pas une cause pour les Palestiniens seulement, mais une cause pour chaque révolutionnaire, partout où il est, comme une cause des masses exploitées et opprimées dans notre ère. »
La grande presse occidentale, si prompte à dénoncer à longueur de colonnes les « méthodes violentes » quand ce sont des Palestiniens qui en font usage, n’a consacré que quelques lignes à l’assassinat, à Beyrouth, par un réseau terroriste israélien, de Ghassan Kanafani.
Ceci malgré son grand retentissement dans le monde arabe et les quelque 40.000 personnes qui ont suivi ses funérailles à Beyrouth.
Le Mossad avait également procédé à l’exécution de Muhammad Boudia, de Ali Hassan Salameh à Beyrouth, et du Marocain Ahmad Bouchiki, en Norvège, ainsi qu’à ceux de Basel al-Qubaysi, à Paris, en mars 1973, et de Mahmoud al-Hamchari représentant de l’OLP à Paris.
Si les services norvégiens ont poursuivi l’assassin de Ahmad Bouchiki, cela n’a jamais été le cas pour les services de renseignements français, qui ont laissé faire le Mossad, et n’ont pas bougé sur le plan judiciaire.
Avant de mourir prématurément, Ghassan Kanafani a publié dix-huit livres et écrit des centaines d’articles sur la culture, la politique et la lutte du peuple palestinien. Après sa mort, tous ses livres ont été republiés dans plusieurs éditions en arabe. Ses romans, ses nouvelles, ses pièces de théâtre, ses essais ont été rassemblés et publiés en quatre volumes. Une grande partie de l’œuvre littéraire de Ghassan Kanafani a été traduite en dix-sept langues et publiée dans plus de vingt pays différents. Certaines œuvres ont été adaptées pour la radio et le théâtre dans de nombreux pays, arabes et autres. Deux de ses romans ont été adaptés au cinéma. Son œuvre littéraire, écrite entre 1956 et 1972, reste aujourd’hui encore importante.
CAPJPO-EuroPalestine
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PAS DE JOUR SANS ASSASSINAT DE JEUNES PALESTINIENS PAR ISRAËL !
Rafic Riad Ghannam, un jeune Palestinien de 20 ans, a été abattu ce mercredi matin par les forces d’occupation israéliennes lors d’un raid militaire sur la ville de Jaba’, près de Jénine, au nord de la Cisjordanie occupée.
Ghannam aurait été arrêté dans un état de santé grave avant d’être annoncé mort de ses blessures alors qu’il était détenu par l’armée, rapporte QNN.
Un jeune Palestinien tué chaque jour par Israël en Cisjordanie occupée : Macron a-t-il fait part de « préoccupations » à ce sujet lors de sa rencontre avec Yair Lapid Mardi ? Sans doute pas !! Il fut un temps où il déclarait que « la colonisation est un crime contre l’humanité », mais on constate constamment la profondeur de ses « valeurs ».
CAPJPO-EuroPalestine
Bibliographie :
Ouvrages de Ghassan Kanafani publiés en français (disponibles à la librairie Résistances à Paris)
– « Retour à Haïfa et autres nouvelles », copyright Actes Sud, Sindbad 1997, pour la traduction française
– « Des hommes dans le soleil », copyright Actes Sud, Sindbad 1990, pour la traduction française
Et en arabe :
« Mawt al-sarîr raqam 12 » (La mort du lit numéro douze) – 1961
« Rijâlun fi al-Shams » (Des hommes dans le soleil) – 1963
« Ard al-burtuqâl al-hazîn » (La terre des oranges tristes) – 1963
« Al-Bâb » (La porte) – 1964
« Âlam laysa lanâ » (Un monde qui n’est pas le nôtre) – 1965
« Ma Tabaqqa lakum » (Tout ce qui vous est resté) – 1966
« Al rijâl wa al-Banadiq » (A propos des hommes et des fusils) – 1968
« Umm Sa’ad » (La mère de Saad) – 1969
« A’id ilâ Hayfâ » (Retour à Haïfa) – 1969
« Al Ashiq » (L’amant) – 1972 – inachevé
« Al a’ma wa al-‘trash » (L’aveugle et le sourd) – 1972 – inachevé