La jeunesse a toujours été, disait Lénine, la plaque sensible des contradictions sociales et bien souvent disponible pour de grands combats libérateurs. Voilà pourquoi elle est un « secteur clé » au côté du prolétariat. Le gouvernement réprime ses initiatives qui ne font bien souvent qu’amplifier ses initiatives et politiser un simple mouvement revendicatif.
Il y a beaucoup de raisons pour l’engagement directe de la jeunesse : la guerre impérialiste, la catastrophe écologique, la précarité généralisée… qui assombrissent son avenir. Tout cela la pousse vers les résistances prolétariennes, vers l’alliance avec la classe ouvrière, avec les employés, avec tous les opprimé.es et à se mettre sous leur direction. C’est pourquoi cet Appel de la Ligue de la Jeunesse Révolutionnaire à la révolte est si précieux. Nous les encourageons dans cette voie.
Alors que le mouvement social contre la réforme des retraites prend de l’ampleur, se consolide et tends à se développer pour un 31 janvier explosif, un des secteurs clés de la société n’est que modestement mobilisé.
En effet, la Jeunesse, lycéenne et étudiante, n’a pas encore révélé son plein potentiel et sa participation dans la manifestation du 19 janvier, ainsi que les initiatives sur les facultés et lycées par la suite sont restées relativement modeste. Mais, et ceci est le principal, une étincelle peut enflammer cette jeunesse et ainsi donner l’initiative pour qu’elle remplisse son rôle historique, celui d’être en première ligne de toutes les luttes et notamment lors de ce mouvement social ! Et à n’en pas douter, elle le sera ! Le gouvernement bourgeois, le sait et en a peur. Preuve étant que nous devons nous engouffrer dans cette faille et faire sauter les verrous subjectifs de la modeste participation de la Jeunesse, pour ouvrir les vannes et laisse se déverser la juste et légitime révolte des jeunes. Cette jeunesse est un secteur clé, une carte maîtresse, qui peut faire pencher la balance; comme ce fut le cas lors du mouvement social contre le Contrat de Première Embauche en 2006 ou elle fut décisive, et lors des récentes luttes ou elle permet de donner un dynamisme et une combativité accrue.
Pour ces raisons, le gouvernement réprime les initiatives pouvant permettre l’ouverture des vannes et l’organisation de cette jeunesse. Dans ce sens, il y a quelques jours à eu lieu une répression féroce des étudiants de l’université de Strasbourg, qui ont vu leur AG attaquer par la police. De plus, encore plus récemment, en cette fin du mois de janvier, les étudiants et étudiantes de l’université d’Aubervilliers, ont vu entre 20 et 30 des leurs être attaquer et placés en garde à vue par la police, suite à l’occupation d’un lieu sur la faculté. Ceci, grâce, notamment à la complicité des directions universitaires qui ont contacté la police et leurs ont accordé l’accès à la faculté. A n’en pas douter, les étudiants sauront rendre coups pour coup et rappeler à ces directions et à la police, que la jeunesse ne baisse pas la tête et pour un coup reçu en rend deux !
Mais, et nous le répétons le principal est que le gouvernement a peur. Il voit face à lui unit, l’ensemble des travailleurs, de la classe ouvrière, du prolétariat, des syndicats, et la majeur partie de la population, qui rejettent cette réforme, les masses sachant ou se trouvent leurs intérêts. Le gouvernement a peur, mais pas encore assez pour reculer ; car la jeunesse n’est pas encore en ordre de bataille.
Notre chemin est donc tout tracé, soyons les initiateurs, soufflons sur ses braises de contestation de la jeunesse, pour en faire un incendie qui au côté du prolétariat forcera la bourgeoisie à battre en retraite et à retirer cette réforme infâme. Forçons Macron, à de nouveau se réfugier dans son bunker et à retirer cette réforme, soyons à la hauteur de l’Époque. Ce qu’il faut, c’est briser la fausse séparation qui est faite entre les jeunes et le reste de la population. Il faut faire le lien entre les différentes parties de notre classe ; que les étudiants et les lycéens aillent apprendre et s’inspirent des luttes des ouvriers, et que les ouvriers viennent appuyer les luttes revendicatives de la jeunesse. C’est en faisant cela que nous allons accomplir les plus grandes choses, car nous allons alors commencer à briser un des plus importants dispositifs du capitalisme, l’individualisme et le fractionnisme. La Jeunesse a le dynamisme qui peut relancer les plus vieux qui désespèrent et la combativité qui chauffe les esprits de tous, notre implication est stratégique.
Dans ce sens, nous adressons tout notre soutien aux étudiants interpellés. Nous appelons l’ensemble des organisations politiques, étudiantes et lycéennes,, syndicats, non-organisés… à manifester leur soutien aux étudiants victimes de la répression, et surtout à se mobiliser de toutes leurs forces pour faire de ce mouvement social une première victoire qui en appellera inéluctablement d’autres. Un appel à bloquer les lycées circule pour le 31, encore une fois la jeunesse montre l’exemple. Rejoignons les, soutenons cette initiative, développons la sur les facultés, soutenons la grève des travailleurs et ainsi reprenons l’initiative, et marchons côte à côte vers la victoire.
Dans les quartiers, dans les facs et lycées, au travail : partout il y a des jeunes qui ont raison de se révolter !
La bourgeoisie craint la mobilisation de la jeunesse, donnons-lui raison !
Le 31/01 et après, plus un pas en arrière, mobilisation générale !