La COP28 commence sous la présidence d’un patron de l’énergie, et c’est comme ça qu’il faut voir la chose : la COP n’est rien d’autre qu’un marché ou une foire où les acteurs de l’énergie viennent vendre leur « techno ». Macron veut vendre de la centrale nucléaire, le cheikh Abdul du pétrole, Daikin des pompes à chaleurs réversibles…c’est parti mesdames messieurs, faites votre choix, deux pour le prix d’un.
On aimerait en rire si la situation climatique n’était pas aussi dramatique, mais le fait est là. Les COP sont un forum de vente peint de vert.
Pendant que l’Amérique du nord brule, que l’Europe s’assèche, que le forêt amazonien disparait et que les glaciers fondent, les acteurs de l’énergie et les bourgeois, plus généralement, font des affaires. Il fait trop froid ? On vend du gaz. Trop chaud ? des clims. Le permafrost fond ? Super ça fait des terres à exploiter. La banquise fond ? Génial à nous de nouvelles voies navigables, et de nouvelles zones d’exploitation de minerais…et plus il fera chaud, plus on construira de climatiseurs, plus leur production dégagera du gaz à effet de serre et plus il fera chaud et plus on en vendra…l’argent, le profit avant tout autre logique.
Mettons de côté donc les pitreries des COP et intéressons-nous au fond du problème. Si la terre subit depuis des décennies des catastrophes et que la main de l’homme en est pour grande partie responsable, il faut en réalité mettre le doigt sur la vraie raison. La vraie raison n’est autre que le mode production capitaliste, la bourgeoisie est liée à ses moyens de production et à la plus-value générée. La concurrence est grande, plus on est brutal, plus ça réussit ! Il faut produire quoi qu’il en coûte tant que ça rapporte. Et après ça le déluge. Le capitalisme est par essence impossible à réguler ni à orienter, il sait adapter ses moyens de production à la demande du moment quitte à ce qu’il soit lui-même acteur de cette propre situation. Un bourgeois peut vous vendre l’allumette pour allumer un feu et l’eau pour l’éteindre. Cependant, le capitalisme a beau avoir l’air résiliant et s’adapter à tout il n’en demeure pas moins qu’avec ce système concurrentiel, il se tire une balle dans le pied car la terre ne pourra pas éternellement supporter que les 1% des plus riches émettent autant de CO2 que les deux tiers de l’humanité (et ce ne sont pas des bolchéviques qui le disent…). Le capitalisme crée lui-même ses conditions de crise systémique qui dégénèrent en crises sociales, écologiques…et tente sans cesse de s’adapter pour tirer un maximum de profit de ces situations désastreuses.
La solution est d’en finir avec ce système capitaliste qui n’a aucune limite et que s’il n’est pas arrêté à temps nous mènera de catastrophes en catastrophes. Il est temps de penser à une réelle alternative socialiste où les moyens de production aux mains des producteurs devront répondre à une demande précise et non aux lois du marché. Un monde où produire est sous le contrôle de la classe ouvrière et de ses alliés, selon les besoins de la plus grande majorité et dans le respect de nos bases de vie qui doivent être préservées pour les générations futures, et pas que d’une poignée d’oligarques guidée par le profit et l’argent.
Bachir