A bas la fascisation ! Luttons pour le communisme !
Libérons Georges Ibrahim Abdallah !
Nous reproduisons ici la déclaration de Georges Abdallah lue lors de la manifestation annuelle de solidarité avec le plus vieux prisonnier politique de France le samedi 26 octobre dernier. Nous saluons le courage de Georges, celui-ci n’a jamais renié ses convictions communistes et porte un regard lucide et éclairé sur la situation au Proche Orient, notamment en Palestine. Nous saluons un militant marxiste, un camarade plus vivant que jamais.
Lire aussi en fin de déclaration une chanson d’espoir : Palestine.
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« Chers camarades, Chers amis,
Des années, des très longues années, derrière les abominables murs et c’est toujours la même détermination et le même enthousiasme en écho à votre mobilisation solidaire…
Vous savoir rassemblé.es aujourd’hui, ici, face à ces barbelées et autres miradors, à quelques mètres de ma cellule me remplit de force et me réchauffe le cœur.
Votre mobilisation solidaire ne laisse personne ici indifférent, voyez-vous l’ambiance dans ces sinistres lieux, toute cette ambiance carcérale, change quand l’écho de la vie agissante vient percuter la platitude sans nom d’un quotidien carcéral mortifère… Ainsi des codétenus sociaux, découvrent comme par enchantement, ne serait-ce que pour un petit moment, la beauté et la puissance des rapports humains foncièrement désintéressés, la solidarité en dépit de tant d’années derrière les barreaux… survivants dans la misère culturelle et affective, sans réels rapports avec la société depuis de longues années pour certains, cet éveil d’enthousiasme et d’humanité ne passe pas inaperçu ; ça se lit dans les yeux et ça se voit dans ces commentaires spontanés souvent sincères mais hélas sans lendemain.
Camarades et amis, l’écho de vos slogans, de vos chants et de tout le reste, passe outre ces barbelés et autres miradors, il résonne dans nos têtes et nous transporte loin de ces sinistres lieux.
Chers camarades, Chers amis,
A l’aube de cette quarante-et-unième année de captivité, vous trouver ici, dans la diversité de votre engagement, apporte un cinglant démenti à tous ceux et celles qui misaient sur l’essoufflement de votre élan solidaire. Il met en évidence que le changement des rapports de force en faveur des protagonistes révolutionnaires incarcérés est toujours fonction de la mobilisation solidaire assumée sur le terrain de la lutte anticapitaliste/antiimpérialiste.
Ainsi peut-on dire sans la moindre hésitation que le soutien le plus significatif que l’on peut apporter à nos camarades embastillés s’inscrit d’emblée dans l’engagement réel dans la lutte en cours. Ce n’est qu’en assumant la solidarité sur ce terrain que le maintien de nos camarades en prison commence à peser plus lourd que les possibles menaces inhérentes à leur libération.
Camarades et amis, par ce temps de crise globale du capitalisme mondialisé et l’exacerbation de toutes ses contradictions, ce temps de guerre, de massacre à grande échelle, de répression, de fascisation, de propagande et de manipulation, de grandes luttes et de mobilisation et surtout de ce sursaut enthousiasmant de la jeunesse agissante sur fond d’une barbarie inhérente au capitalisme moribond…. Pour la première fois dans l’histoire de l’humanité, des millions de personnes assistent à un génocide en cours. Depuis plus de 380 jours, les génocidaires continuent à sévir à Gaza et en Cisjordanie et maintenant ils élargissent leur champ de guerre au Liban avec le soutien actif des principales puissances impérialistes de l’occident. Cependant grâce à la résistance héroïque des masses populaires palestiniennes et leurs avant-gardes combattantes, et surtout grâce aussi à la mobilisation solidaire massive un peu partout dans le monde, la Palestine résiste et réoccupe plus que jamais, sa place sur le devant de la scène internationale.
Ceci étant, Chers camarades, Chers amis, peut-être serait-il utile de rappeler que la solidarité internationale active s’avère une arme indispensable dans la lutte contre la colonisation de peuplement toujours en cours en Palestine et la guerre génocidaire qui lui est intimement inhérente. C’est toujours en fonction de cette solidarité active que l’on peut participer aux changements de rapports de force ici, dans le ventre de la bête impérialiste et ailleurs dans le processus de construction du « Bloc historique », cadre global et sujet potentiel du mouvement de libération nationale palestinien.
Chers camarades, Chers amis,
Certes, il est urgent de tout mettre en œuvre pour contrer et arrêter la barbarie sioniste en cours à Gaza, en Cisjordanie et au Liban. Il n’en demeure pas moins qu’en dépit de cette agression génocidaire de grande envergure contre Gaza ces jours-ci, où aux dizaines et dizaines de milliers de martyrs et de blessés, s’ajoute la terrible destruction généralisée de tout l’espace habitable de Gaza, la résistance reste inébranlable, protégée et adoubée par les masses populaires palestiniennes.
Gaza ne portera jamais le drapeau blanc de la capitulation. Ni les sionistes, ni aucune autre criminelle force ne réussiront jamais à briser la volonté de la résistance à Gaza.
Honte à tous ceux et celles qui, face à la barbarie sioniste génocidaire, appellent à regarder ailleurs !
Que mille initiatives fleurissent en faveur de la Palestine et sa glorieuse résistance !
Le capitalisme n’est plus que barbarie, honneur à tous ceux et celles qui s’y opposent dans la diversité de leurs expressions !
Ensemble et ce n’est qu’ensemble que nous vaincrons !
La Palestine vivra et la Palestine certainement vaincra !
A vous tous et toutes camarades et amis mes chaleureuses salutations révolutionnaires.
Votre camarade Georges Abdallah »
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Palestine
Paroles : Jean-Paul Hebert (Choralternative), sur l’air de Potemkine de Jean Ferrat
M’en voudrez-vous beaucoup si je vous dis un monde
Qui chante au fond de moi sous les bombardements ?
M’en voudrez-vous beaucoup si la révolte gronde
Dans ce nom que je dis au vent des quatre vents ?
Ma mémoire chante en sourdine : Palestine.
Ils étaient des enfants durs à la discipline
Ils étaient des enfants qui lançaient des galets
Ils étaient des enfants face aux lourdes machines
Qui lançaient des cailloux sur le toit des blindés
Des cailloux, tu imagines… Palestine.
M’en voudrez-vous beaucoup si je vous dis un monde
Où y’a des mitrailleuses face aux lanceurs de pierres ?
Le crime se répète, l’injustice est profonde
Et face aux révoltés c’est la loi militaire
C’est mon frère qu’on assassine… Palestine.
Mon frère mon ami, mon fils mon camarade
Tu ne tireras pas sur qui aime son pays
Mon frère mon ami, sur cette barricade
Ils jouent leur avenir, ton avenir aussi
Baisseront-ils leurs carabines… Palestine.
M’en voudrez-vous beaucoup si je vous dis un monde
Où deux peuples vivraient malgré les mauvais sorts ?
M’en voudrez-vous beaucoup si je vous dis un monde
Qui n’serait pas réglé par la loi du plus fort
Mais par la vie qui s’obstine ? Palestine.