22 décembre 2024

Manouchian, un combattant anti-fasciste et internationaliste

Missak Manouchian était membre d’un groupe de 23 résistants étrangers et communistes au sein de la Résistance française contre le fascisme et l’occupation. Les Français progressistes se sont battus pendant des années pour sa « panthéonisation », comme on appelle ce transfert au Panthéon en France. En 2014, le président de la République de l’époque, François Hollande (socialiste), a refusé d’honorer Manouchian. L’épouse de Manouchian, communiste et internationaliste anti-fasciste, Mélinée, sera également inhumée au Panthéon. Comme lui, elle était une survivante du génocide arménien et avait fait la connaissance de Missak au Liban, où tous deux étaient réfugiés. Ensemble, ils ont pris le chemin de la France en 1925 et ont adhéré au parti communiste en 1934 avant de se marier deux ans plus tard. Missak Manouchian a travaillé temporairement comme ouvrier automobile chez Citroën. Les membres du groupe de résistance Manouchian furent arrêtés, torturés par les fascistes hitlériens en 1943 ; avec eux tombait un grand groupe de la lutte armée de la résistance à Paris.

Une obsession de réarmement !

Nos lecteurs savent que nous participons au Collectif contre le Service National Universel (SNU) depuis sa fondation. Nous avions dit et écrit sur ce blog que nous pensions qu’il devenait évident que la pratique des « stages » SNU et les prises de position des porte-paroles du gouvernement montraient que l’État monopoliste français s’engageait de plus en plus dans une militarisation de la jeunesse en ayant pour objectif la préparation de guerres impérialistes.

On ne peut plus s’en tenir à une seule « opération de soumission de la jeunesse », c’est à dire à une question de morale. Où encore penser que nous avons à faire à un gouvernement réactionnaire fou rêvant d’en faire baver à la jeunesse. Nulle folie chez Macron qui réaffirmait en janvier sa vision stratégique pour promouvoir les intérêts de la France impérialiste.

Le SNU, une préparation des esprits à la guerre impérialiste

Le gouvernement prévoit la généralisation du Service national universel (SNU) , en le systématisant à tous les jeunes des classes de Seconde ou de Première CAP et en prenant sur le temps scolaire. Macron avait prévu d’annoncer début janvier le caractère obligatoire du SNU ; puis ce fut février, puis mars, maintenant nous avons une « Loi de programmation militaire (LPM) ». Depuis l’été 2022, le SNU est passé sous le contrôle conjoint du ministère de l’éducation nationale et de celui des armées.

Femmes solidaire de la révolte des jeunes

Nahel, 17 ans, étudiant à Nanterre, a été abattu à bout portant par la police lors d’un contrôle routier et cela devant plusieurs témoins. Ce meurtre fait partie d’une série raciste commise par la police, qui a été légiférée par l’État en 2017 pour lui donner les pleins pouvoirs. Ces dernières années, plusieurs jeunes ont été tués par la police pour « désobéissance aux ordres ». Seulement celui-ci ne pouvait pas être balayé sous le tapis comme les autres. Il a été filmé, démystifiant la « défense » habituelle de la police selon laquelle il s’agissait de légitime défense.

Cette agression policière raciste et fasciste fait partie des nombreuses exécutions extrajudiciaires systématiquement ciblées sur les habitants de la classe ouvrière, souvent jeunes, noirs ou arabes. 

Campagne contre la « vie chère », par la Ligue de la Jeunesse Révolutionnaire

Un des aspects les plus importants du système capitaliste que nous combattons, c’est ce qu’on appelle souvent « le pouvoir d’achat ». En effet, plus le capital se développe, plus les marchandises sont fabriquées rapidement et en masse. Expliquons : plus le capital se développe, plus le profit est grand, c’est exponentiel : si l’on compare le niveau d’exploitation (d’extorsion de la plus-value) d’un ouvrier des années 1930 à celui d’un ouvrier en 2023, l’ouvrier d’aujourd’hui est bien plus exploité. Cela veut dire qu’il reçoit une part bien plus maigre de ce qu’il produit, de ce que le bourgeois en tire. Quand nous avons expliqué cela, nous pouvons voir d’une manière globale : la production s’épaissit, s’étoffe, se diversifie, et un flot inarrêtable de marchandises se déverse sur le marché ; de l’autre côté, les salaires des masses stagnent, leur salaire réel et relatif baisse exponentiellement.