Les réfugiés palestiniens sont des «oubliés» du long martyrologue que subit leur peuple depuis 1948. Les «arguments» les plus répandus sur et contre eux consistent à dire qu’ils ont quittés leurs foyers et leurs terres de leur propre volonté, au moment de la guerre de 1948 marquant la création de l’Etat sioniste d’Israël. On dit qu’ils ont été incités à quitter leur patrie par les dirigeants arabes de l’époque. Ces «arguments» occultent la politique d’usurpation et de spoliation de la Palestine ; en effet, depuis sa création l’Etat sioniste d’Israël n’a jamais cessé d’élargir ses frontières par le fer, le feu et le sang !
Depuis la Nakba (catastrophe en arabe) la tragédie du peuple palestinien fait l’objet d’une abondante littérature en Occident. Littérature dont l’idée directrice et sous-jacente rejette la responsabilité sur les dirigeants palestiniens et arabes de l’époque. Pourtant, ce n’est pas l’avis de tout observateur honnête d’une part et d’autre par de la résolution onusienne du 11 décembre 1948, demandant que les réfugiés palestiniens, chassés de leurs maisons et de leurs terres aient le droit de retourner dans leur patrie ou s’ils ne le désiraient pas puissent être indemnisés. Ce sont 800 000 Palestiniens qui furent chassés de leurs foyers et leurs terres par la politique de purification ethnique du nouvel Etat israélien. Aujourd’hui, d’après les statistiques de l’organisme onusien qui s’occupent d’eux (UNWRA) ils seraient approximativement au nombre de plus de 5,6 millions répartis essentiellement au Liban, Syrie et Jordanie. Ces réfugiés attendent une solution positive à leur sort, mais les gouvernements israéliens de toutes obédiences refusent d’appliquer le droit au retour. Ils ont toujours affirmés que le problème des réfugiés aurait pû être résolu par les États arabes qui refusent «d’intégrer» leurs frères Palestiniens chez eux. Cette thèse confirme la négation absolue du peuple palestinien et de ses droits nationaux par les gouvernements sionistes passés et présents.
Les Etats impérialistes (USA, Angleterre, France, Russie, Allemagne…) «garants» des négociations de paix dites palestino-arabo-israélienne conformément aux résolutions onusiennes ont «roulés dans la farine» la partie palestinienne. La formule journaliste : négociation ou conflit israélo-palestinienne est venue se substituer à la formule «négociation israélo-arabe» après que la plupart des États arabes (pour être juste, excepté la Syrie et l’Algérie) eurent abandonnés le peuple palestinien à son propre sort. Depuis la signature des accords d’Oslo, septembre 1993, l’État sioniste poursuit avec fermeté et détermination son expropriation des terres palestiniennes afin de rendre impossible la création d’un État palestinien sur la base des résolutions onusiennes.
Le sabotage de ces résolutions onusiennes par les impérialistes occidentaux démontre en dernière analyse, leur partie pris pour la volonté israélienne. C’est ainsi qu’ils gardent la région sous leur domination néo-coloniale. Quand Israël agresse les Palestiniens et les peuples arabes…ces mêmes impérialistes si prompts à sanctionner, parfois à détruite, des États pauvres et faibles réfractaires à leur loi de la jungle ils expliquent et justifient l’indéfendable.
La création d’un État palestinien sur la base des résolutions onusiennes devient impossible du fait de la politique d’annexion par la partie israélienne des terres palestiniennes de Cisjordanie. Pour faire la lumière sur la question nationale (question complexe et, oh combien embrouillée par la bourgeoisie) il est nécessaire de faire une digression. La nation repose sur la terre….vous lui enlevez la terre et vous lui supprimer toute base pour exister. Pour le marxisme la nation est une catégorie historique de la phase du capitalisme ascendant. C’est Staline qui à le mieux définit la théorie de la nation. Il dit qu’elle est une collectivité humaine historiquement constituée par quatre critères inséparables l’un de l’autre : unité de territoire, unité de vie économique, une langue commune et une formation psychique, qui se traduit dans la communauté de culture. On voit bien que la terre est une question vitale pour la destinée du peuple palestinien comme de tout autre peuple !
La réconciliation inter-palestinienne à Alger (les 11 et 12 octobre 2022) soulève un immense espoir au sein du peuple palestinien, le principal intéressé. La Charte unitaire qui a été adoptée par les 14 partis et mouvements politiques palestiniens si elle suit jusqu’au bout sa logique interne aidera à élever et accroître la combativité des masses laborieuses palestiniennes et arabes contre l’impérialisme, le sionisme et le capitulationnisme de la réaction arabe féodalo-bourgeoise. Celles-ci instrumentalisent à leurs propres fins politiques (égoïstes et étroits) la cause palestinienne parce qu’elle est sacrée pour les peuples arabes.
31 octobre 2022
Cercle Ouvrier (bolchevik) pour le communisme. Lille, Périgueux.
Contact : cercle-bolchevik@gmx.fr
Cet article nous rappelle utilement l’histoire dramatique du peuple palestinien, toutefois nous pensons que l’article s’engage un peu vite dans un soutien à la « réconciliation inter-palestinienne à Alger (les 11 et 12 octobre 2022) ». Nous ne savons encore rien de « La Charte unitaire qui a été adoptée par les 14 partis et mouvements politiques palestiniens » dont parle les camarades. Seul un examen attentif de cette Charte pourrait nous amener à la considérer comme positive ou non.
Je suis entièrement d’accord avec cet article. Et merci.