2 octobre 2025

Stellantis – Attaque six usines

En préparation de la 3ème Conférence internationale des travailleurs de l’automobile (CITA), vous pourrez lire en fin d’article la lettre d’information internationale de GM-Stellantis

Maintenant, ripostons ensemble !

Stellantis prévoit d’interrompre temporairement la production de ses six usines européennes afin de « s’adapter à la baisse des ventes de véhicules ». Les usines situées en France, en Espagne, en Italie, en Pologne et en Allemagne seront fermées de cinq à quinze jours.

Un correspondant d’Eisenach écrit :

 

Ce qui paraît si anodin comme un « ajustement des ventes » est en réalité la mise en pratique de la lutte mondiale contre la destruction de l’industrie automobile. À première vue, l’usine d’Eisenach semble s’en sortir à bon compte, avec « seulement » cinq jours de fermeture. En coulisses, cependant, la situation est différente. La semaine dernière, un programme d’indemnités de départ de l’usine d’Eisenach a été lancé. Tous les collègues non spécialisés ou irremplaçables pour la production se verront offrir une indemnité de départ.

 Bien que la production de l’usine ait été réduite de deux à un quart et demi il y a seulement quatre semaines, une nouvelle réduction à un seul quart est apparemment prévue plus tard dans l’année. Cela signifierait le licenciement de la majorité des intérimaires et une réduction drastique des effectifs. Planifier une telle chose ne se projette pas dans l’avenir, mais dans la liquidation de l’entreprise. C’est une mort par tranches – nous disons NON ! La majorité des travailleurs rejette les indemnités de départ.

 

Les collègues de Poissy (près de Paris) resteront chez eux pendant 15 jours en octobre. Il a déjà été clairement annoncé qu’il n’y aurait pas de production pour l’Opel-Mokka actuel. Il est fort possible qu’un plan similaire soit en place à Eisenach. Nos collègues français ont déjà réagi par des grèves et des manifestations. Le fait que Stellantis attaque six usines simultanément illustre la profondeur de la crise dans l’industrie automobile. Mais cela ouvre aussi un espace prométeur pour la lutte internationale commune des travailleurs. Ensemble, nous sommes plus forts. Nous préparons des visites pour la prochaine journée de grève en France. Il nous faut maintenant une journée d’action internationale Stellantis pour lutter pour tous les emplois, pour une réduction du temps de travail avec indemnisation intégrale ! Plutôt que la division et le chauvinisme social, une lutte commune au-delà des frontières nationales.

« Sois-tu survis, soit tu péris »

La lutte pour l’anéantissement de l’industrie automobile évoquée dans la correspondance a plusieurs raisons étroitement liées. Premièrement, la crise économique et financière mondiale actuelle. Deuxièmement, les crises structurelles résultant de la transition vers la propulsion électrique et la numérisation se font désormais pleinement sentir. Enfin, et surtout, les constructeurs automobiles des pays néo-impérialistes entrent en lice pour la domination du marché mondial, la maximisation des profits et des prix de monopole, la Chine en tête. La Chine est désormais le premier marché et le premier constructeur automobile au monde. Le PDG de Mercedes-Benz, Ola Kälenius, a décrit la concurrence impérialiste sur le marché automobile mondial comme une « guerre des prix darwinienne » : soit on survit, soit on périt. Et lors de la récente conférence des dirigeants, il a exigé de ses dirigeants une « mentalité de gagnant ».

La répression dans les usines – une expression de nervosité

La répression contre les collègues, les restrictions des droits démocratiques et les attaques contre les activités syndicales et politiques, en particulier contre les collègues militants et militants de lutte de classe, se multiplient dans les entreprises, et pas seulement dans l’industrie automobile. Actuellement, Eric Kordes, délégué syndical chez Stellantis à Rüsselsheim, est concerné. En avril, il a reçu un avertissement pour avoir exercé son droit de réclamation auprès du comité d’entreprise, et il est maintenant réprimandé pour avoir prétendument refusé de travailler.

 

Le timing n’est pas fortuit. Stellantis s’attaque simultanément aux salariés de six usines européennes. Ils sont désormais mis au défi de coopérer et de coordonner leurs actions. Une grève transfrontalière et indépendante contre Stellantis serait un véritable choc politique, envoyant un message aux collègues de toute l’Europe, une initiative de la classe ouvrière à l’offensive contre les monopoles et leurs gouvernements. C’est précisément cette idée qui fait couler des larmes aux dirigeants d’entreprise et aux administrations publiques. D’autant plus qu’une telle lutte coïncide avec les blocages politiques des livraisons d’armes à Israël. Ces blocages témoignent de la politisation d’une partie de la classe ouvrière.

3e Conférence internationale des travailleurs de l’automobile (CITA) – le contre-programme

Dans ce contexte, la 3e Conférence internationale des travailleurs de l’automobile (CITA), qui se tiendra du 20 au 24 novembre 2025 à Pune, en Inde, est un moment idéal ! Une conférence de solidarité internationale, d’unité de lutte des travailleurs, une lutte commune pour une société libérée, libérée de l’exploitation des personnes et de la nature. C’est un contre-programme dynamique contre la division, contre la menace aiguë d’une guerre mondiale, contre la tendance fasciste mondiale et contre la destruction délibérée des ressources naturelles de l’humanité par les monopoles internationaux.

Les principes suivants doivent s’appliquer : « Aucune lutte ne peut se mener seule ! » et « Les travailleurs ne tirent pas sur les travailleurs ! »

250902 Lettre d'information internationale GM-Stellantis No 26(1)

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *