16 octobre 2024

Profits, export et grandes cultures : les vraies raisons des mégabassines (1ère partie)

Les vraies raisons des mégabassines. La démarche devait proposer un modèle agricole plus respectueux des milieux et des habitants. Elle s’est muée en une « guerre de l’eau », avec la boue des Deux-Sèvres pour tranchées, des procès en série et une violence institutionnelle et politique culminant aux abords du chantier de Sainte-Soline, le 25 mars 2023 : le déploiement hors de proportion des forces de sécurité et l’usage indiscriminé d’armes de guerre avait blessé, parfois gravement, des centaines d’opposants et opposantes pacifiques. Mais quel projet agricole a-t-on ainsi défendu ?  Notre enquête met à mal les arguments des partisans des mégabassines qui disent défendre une agriculture locale visant à maintenir l’élevage. L’analyse de données administratives, agricoles et économiques montre un lien étroit entre les projets de bassines et une filière céréalière omniprésente dans la région, majoritairement tournée vers le marché international via le port céréalier de La Rochelle, en Charente-Maritime.

Agriculteurs et Gilets Jaunes — qui sont nos amis, qui sont nos ennemis ?

Selon le ministère de l’agriculture 25% des agriculteurs ont des revenus supérieurs à 100 000 € annuels, de l’ordre de 9000 € par mois qui est le seuil à partir duquel on fait partie des 1% les plus fortunés en France[1].  À l’autre extrême, 25% gagnent moins de 30 000 €, soit 2500 € mensuels, le seuil maximum définissant les classes populaires (18% sont même en dessous du seuil de pauvreté 1150 € par mois). Ce quart des agriculteurs constituent, avec les ouvriers et les employés,  les classes populaires qui en France regroupent 70% des actifs. Entre 2500 et 9000 € par mois, c’est le cas de 50% des agriculteurs, on fait partie des classes moyennes.  

Le capitalisme, c’est la catastrophe !

De larges régions de France sont sous les eaux et c’est un phénomène à répétition — aujourd’hui, on en comprend les raisons. Elles sont liées au dérèglement climatique engendré par le développement anarchique du monde capitaliste. Mais que voit-on à la télé. Des gens affligés, en pleurs – ils ont souvent perdu leurs maison, pour laquelle ils ont économisé et travaillé pendant toutes leurs vies. Et rien sur les causes de tous ces malheurs et rien sur les luttes collectives a mener pour les combattre et éviter leur répétition.
Les média parlent de plus en plus de « premiers réfugiés climatiques » au sein de la France, des futurs migrants internes. De fait de plus en plus d’habitants commencent à réfléchir à quitter la région parce que les catastrophes risquent fort de se répéter dans l’avenir.

Immigration et impérialisme (article 2)

Le droit des étrangers en France a été réformé 18 fois entre 1996 et 2021, 29 fois depuis 1980 et 117 fois depuis 1945. Aucune des lois et aucun décret n’a pu atteindre les objectifs affichés : contrôler, réguler les flux, restreindre les professions, ni soi-disant intégrer les personnes, accélérer les procédures créer quantité d’obstacles, etc. Mais jamais avec autant de xénophobie et de racisme. Des enjeux politiques : ravir des voix au RN ? Détourner l’attention d’autres crises ? Il y a de tout ça, mais – contrairement à ce que prétend la droite jusqu’à l’ultra-droite du Rassemblement national : Toutes ces lois sont avant tout des lois anti ouvrières et plus largement contre tous les travailleurs salariés.

COP 28, la foire à l’énergie

La COP28 commence sous la présidence d’un patron de l’énergie, et c’est comme ça qu’il faut voir la chose : la COP n’est rien d’autre qu’un marché ou une foire où les acteurs de l’énergie viennent vendre leur « techno ». Macron veut vendre de la centrale nucléaire, le cheikh Abdul du pétrole, Daikin des pompes à chaleurs réversibles…c’est parti mesdames messieurs, faites votre choix, deux pour le prix d’un.
On aimerait en rire si la situation climatique n’était pas aussi dramatique, mais le fait est là. Les COP sont un forum de vente peint de vert.