C’est dans le cadre de la construction du Front Uni International anti-Impérialiste et antifasciste que nos publierons un certain nombre de documents et prises de postions anti-coloniales et anti-impérialistes. Ainsi, nous publions aujourd’hui un document de l’association réunionnaise anti-colonial Ka-Ubuntu, et nous soutenons son appel à une réunion samedi 25 février à 15 heures. Venez nombreux en débattre.
SOUTIEN INDÉFECTIBLE ENVERS LE MOUVEMENT PANAFRICANISTE MABEDJA.
La question de la souveraineté des Comores n’est que très peu abordée dans la région océan indien alors qu’il s’agit certainement d’un des États ayant subi le plus coups d’Etat depuis son indépendance formelle obtenue le 6 juillet 1975. De Ahmed ABDALLAH à l’emprisonnement de Abdallah SAMBI en passant par l’assassinat de Ali SOILIHI, la déportation de Mohammed DJOHAR ou encore l’empoisonnement de Mohammed TAKI… Autant d’assassinats et de déstabilisations de l’Archipel le plus riche de l’océan indien (30 milliards de barils de pétrole ainsi qu’une grande réserve gazière inestimable) qui sont manigancés par les services secrets d’une françafrique ayant en plus arraché illégalement l’île de Mayotte au reste de l’Archipel !
Comment ne pas déplorer le silence de la presse réunionnaise mainstream aux ordres de Paris qui tardera certainement à réagir et à informer l’opinion publique de l’arrestation arbitraire dont ont été victimes les leaders du mouvement panafricaniste Mabedja, Farhane et Chamoun ! Silence radio habituel, comme à chaque fois qu’une tentative d’émancipation du peuple frère comorien est bloquée par les pions de la France… Nos médias ne retranscrivent que de façon très superficielle, la réalité des évènements !
Depuis 2016 le colonel AZALI Assoumani, ancien mercenaire complice de Bob Dénard, s’est hissé au pouvoir dans des conditions plus que douteuses. Scrutin truqué au premier tour sous l’observation des émissaires de l’union européenne et recomptage des voies atteignant les 104%. Depuis le putschiste AZALI autoproclamé Imam Al Azali, a instauré la dictature en enfermant arbitrairement l’ancien président Abdallah SAMBI puis en révisant à sa guise la constitution ce qui lui permettrait de rester seul au pouvoir jusqu’en 2030! depuis de nombreux opposants ont été assassinés ou enfermés par un pouvoir régalien pourri par la corruption !
Sur place :
-une hausse de l’exile du peuple comorien qui part vivre en clandestinité à Mayotte plutôt que de vivre libre dans ses îles.
-Une hausse des viols sur les enfants qui demeurent impunis en particulier quand ils sont commis par les notables des villages
-des pénuries alimentaires récurrentes et une gestion calamiteuse de la santé publique !
– les questions de la souveraineté et de l’exploitation des ressources comoriennes sont remises à jamais…
-Comme la question de l’occupation illégale de Mayotte, un îlot de pauvreté dans un océan de misère entretenu par le néocolonialisme français dans le silence des pays voisins et en particulier de la collectivité région Réunion dont les entreprises qu’elle sert ont trop à gagner à ce que le statuquo politique règne dans les 4 îles de la lune.
Ces problèmes ont largement été traités et dénoncés avec une sincérité sans faille une pertinence rigoureuse et une conviction panafricaniste inébranlable par nos frères de MABEDJA qui n’avaient pas hésiter à nous solliciter de même qu’à nouer des liens avec d’autres organisations panafricanistes du monde entier.
Nous devons agir en générations éclairées et visionnaires et non en conservateurs d’un système voué à sa chute ! Il est temps que nous soyons aguerris à comprendre les enjeux et à assumer de façon décomplexée nos insularités africaines, nos potentiels et nos exigences légitimes ! C’est dans cet esprit panafricaniste que le peuple comorien mérite le soutien de tout le continent et particulièrement des îles de l’océan indien, car un jour il sera souverain de ses ressources c’est une manne financière unique qui permettra à l’ensemble de notre région de s’émanciper et de s’affranchir de la tutelle de la France responsable de notre sous-développement.