Voici 3 résolutions de la Conférence de l’ICOR-Afrique. A la fin de ces Résolutions nous avons mis une déclaration sur : « TOGO : Le tyranneau Faure Gnassingbé est le véritable maître des chiffres et du résultat de cette parodie d’élection. »
Sur la vague des coups d’État militaires en Afrique
ICOR , 02/05/2024
La conférence continentale ICOR-Afrique a eu lieu. Lors de cette réunion, les partis et organisations révolutionnaires membres de l’ICOR Afrique ont discuté non seulement de la mainmise sur les ressources naturelles de l’Afrique par des trusts liés aux différents pôles impérialistes, mais aussi de la vague de coups d’État et des risques de guerre dans la zone sahélienne, notamment au Burkina. Faso, Mali, Guinée Conakry, Niger et récemment Gabon.
- La Conférence Continentale de l’ICOR-Afrique, condamne fermement le rôle perfide de l’impérialisme international, notamment de l’impérialisme français, qui, à travers des accords d’assujettissement, continue de contrôler les États sahéliens afin d’exploiter leurs ressources naturelles telles que l’or et l’uranium, le pétrole, le manganèse, cuivre, gaz, etc.
- Cette situation de surexploitation continue d’aggraver la crise du néocolonialisme en Afrique, en particulier dans les pays d’Afrique de l’Ouest, qui ont des taux de pauvreté très élevés. Malgré toutes les richesses précieuses disponibles dans ces pays, le système de brigandage mis en place par la France depuis les années 1960 freine non seulement le développement des États d’Afrique de l’Ouest, mais est également une source de super-profits pour l’impérialisme français et le capital financier international.
- C’est sur fond de crise néocoloniale que s’est produite la vague de coups d’État, provoquant – dans certaines régions d’Afrique et d’ailleurs – « un sentiment de joie et d’euphorie dans les rues de Bamako, Ouagadougou et Niamey ». Bien au contraire! Pour les démocrates révolutionnaires et les communistes regroupés au sein de l’ICOR-Afrique, cette vague de putschs militaires ne peut être considérée comme un facteur de libération des peuples africains. Pour la simple raison que les États putschistes en Afrique ont toujours montré leurs limites et leurs faiblesses. Il est remarquable qu’à ce jour, les auteurs de ces putschs militaires n’aient pris aucune décision susceptible de remettre en cause la base économique et surtout les intérêts du capital financier international, français en particulier.
- De par leur nature même, les armées néocoloniales sont des instruments de la classe dirigeante, liée aux différents pôles impérialistes et multinationales qui contrôlent les ressources naturelles. De plus, ces armées néocoloniales ont été mises en place pour réprimer le mouvement syndical et les luttes populaires. Sans aucun doute, ils ne peuvent pas libérer les peuples d’Afrique et sa classe ouvrière des maux de l’impérialisme. Bref, les armées néocoloniales en Afrique ne sont pas neutres, comme voudraient nous le faire croire les révisionnistes. Ils représentent les échelons supérieurs de la petite bourgeoisie, de la bourgeoisie d’affaires et des compradores alliés au capital financier international.
- C’est pourquoi l’ICOR – Afrique lance un vibrant appel aux peuples en lutte en Afrique, et en particulier à la classe ouvrière, aux femmes et à la jeunesse, à se démarquer complètement de toute illusion sur ces Etats putschistes, afin de pouvoir diriger une résistance farouche contre toutes les formes de néocolonialisme. Cette résistance doit être dirigée non seulement contre les vieux pays brigands impérialistes : la France, la Grande-Bretagne, l’Allemagne et les États-Unis, mais aussi contre les nouveaux pôles impérialistes comme la Russie, la Chine et les pays qui ont des intentions impérialistes comme la Turquie. Tout cela confirme l’âpre rivalité entre les puissances impérialistes. Indéniablement, les peuples africains en difficulté n’ont plus besoin de nouveaux maîtres ; ils veulent fermement se battre pour se libérer, rester auteurs et acteurs de leur propre libération !
- Dans ces conditions, il ne fait plus de doute que les peuples opprimés du Sahel ont besoin de l’émergence d’organisations démocratiques, anti-impérialistes et communistes qui représentent leurs intérêts de classe et puissent les conduire dans cette lutte de libération nationale et sociale.
- La Conférence continentale de l’ICOR-Afrique, en collaboration avec les organisations démocratiques et anti-impérialistes d’Europe, d’Asie et d’Amérique latine :
- dénoncer les différents accords coloniaux qui entravent et empêchent le développement des pays africains.
- Exigez la fermeture immédiate de toutes les bases militaires des armées des différents pôles impérialistes sur le continent africain !
- Appelons les peuples en lutte au Sahel et en Afrique à poursuivre la lutte de libération inflexible contre les différents pôles impérialistes.
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Résolution sur la Palestine
ICOR , 02/05/2024
Depuis le 7 octobre, l’ entité sioniste israélienne, avec le plein soutien des forces impérialistes, principalement des États-Unis et de l’Union européenne, a intensifié une guerre génocidaire odieuse et barbare contre le peuple civil palestinien innocent à Gaza, une guerre dans laquelle tous les éléments du génocide, des crimes de guerre et crimes contre l’humanité perpétrés, tuant plus de 34 000 personnes, dont la moitié sont des femmes et des enfants, blessant plus de 76 000 personnes, détruisant plus de 300 000 maisons et chassant et déplaçant délibérément plus de 1,5 million d’habitants de Gaza dans le cadre d’un plan de transfert et le déplacement.
Ce génocide s’est intensifié au cours des six derniers mois suite à l’acte légitime de résistance lancé par les fractions héroïques de la résistance palestinienne, mais cette guerre génocidaire a commencé il y a longtemps.
En fait, depuis environ un siècle, le peuple palestinien vit sous le joug du colonialisme de peuplement, exploité, affamé, privé de ses terres, massacré et contraint par la violence de quitter la Palestine depuis la Nakba de 1948 (Des millions de Palestiniens sont obligés de vivre en Jordanie, au Liban, en Syrie et partout dans le monde et sont privés du droit au retour).
Pendant plus d’un siècle, les milices sionistes, puis l’armée sioniste israélienne, ont commis des atrocités barbares et des génocides qui se poursuivent encore aujourd’hui. (DIR YASSIN, SABRA CHATILA, JÉNINE, GAZA…)
En 1917, Lénine considérait la Déclaration Balfour comme un plan de l’impérialisme international visant à installer l’entité coloniale sioniste en Palestine dans le but de dominer la région.
Depuis 1947, la vision de Lénine est devenue réalité.
Le peuple palestinien héroïque, ses forces et ses combattants révolutionnaires ont résisté et continuent de résister dans toutes les formes de lutte révolutionnaire. Ils continuent d’être un modèle de lutte révolutionnaire anti-impérialiste et anticolonialiste.
Les ouvriers, les paysans, les étudiants et tous les Palestiniens poursuivent leur lutte héroïque.
Aujourd’hui plus que jamais, la Palestine et les Palestiniens ont besoin de la solidarité des partis et organisations révolutionnaires et de leur engagement à leurs côtés pour triompher dans leur quête historique d’indépendance et de libération.
La cause palestinienne reste une partie indissociable du mouvement révolutionnaire anti-impérialiste et antisioniste international.
La Conférence de l’ICOR Afrique :
- Condamne le génocide perpétré par l’entité sioniste israélienne à Gaza et dénonce le soutien inconditionnel de l’impérialisme aux pays impérialistes, principalement les États-Unis, l’Allemagne, l’Union européenne, le Royaume-Uni… Exige des États comme l’Allemagne qu’ils cessent immédiatement tout soutien financier et militaire à Israël et qu’ils poursuivre les paiements à l’UNRWA pour Gaza.
- Reconnaître le droit légitime du peuple palestinien dirigé par les fractions de résistance à la résistance contre le sionisme et le colonialisme de peuplement de l’entité sioniste, l’apartheid et le racisme sous toutes ses formes, y compris la lutte armée.
- Exprime son plein soutien aux luttes héroïques du peuple palestinien et de ses forces révolutionnaires pour l’indépendance et la libération, afin de promouvoir le renforcement et l’unification des forces démocratiques et laïques.
- Dénonce le sionisme et considère que la lutte contre le sionisme est centrale pour le mouvement révolutionnaire international.
- Appelle à une campagne de solidarité internationale avec tous les prisonniers et détenus politiques palestiniens et en plus d’eux AHMED SAADAT et MARWAN BARGOUTHI.
- Appels au soutien du BDS et à l’engagement de ses membres dans le boycott des produits sionistes israéliens comme outil efficace pour lutter contre le sionisme et l’entité sioniste israélienne.
- APPELLE tous les peuples africains à se révolter contre les gouvernements qui entretiennent des relations normales avec l’entité sioniste d’Israël, à rompre les relations diplomatiques avec cette entité barbare de l’apartheid et du racisme et à mettre fin à la normalisation avec cette entité criminelle.
- ICOR Afrique soutient l’initiative d’ICC visant à construire un hôpital le plus rapidement possible et appelle toutes les organisations d’ICOR Afrique à soutenir ce projet et à participer avec des brigadistes.
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Projet de résolution des femmes
ICOR , 02/05/2024
Les peuples d’Afrique se trouvent aujourd’hui à la croisée des chemins, luttant pour sortir de l’impasse créée par la domination impérialiste. À cet égard, les femmes sont obligées de se lever au premier plan pour faire de l’alternative révolutionnaire une issue crédible et réaliste. Ils constituent la majeure partie de la population qui travaille pour sa survie, et en même temps ils sont la majorité des victimes de toutes ces contradictions sur le continent.
Les femmes et la classe ouvrière ont le devoir de se lever au premier plan pour faire d’une alternative révolutionnaire une issue crédible et révolutionnaire.
Les organisations et personnalités de femmes africaines font depuis longtemps partie du mouvement populaire mondial des femmes. Et la lutte pour la libération. Ce faisant, elles espèrent profiter de cet espace pour échanger des expériences de lutte au niveau international, afin de valoriser le courant progressiste des femmes sur le continent africain.
Au lendemain de la 3ème Conférence mondiale des femmes de base à Tunis, les femmes africaines sont déterminées à redoubler d’efforts pour renforcer leur capacité d’influence et de mobilisation, en vue d’attirer à elles plusieurs associations de femmes. L’objectif est d’élargir au maximum la dynamique des femmes de base en Afrique. Ils préparent déjà la 4ème Conférence africaine qui se tiendra en RDC, afin d’être bien préparés pour la bataille.
ICOR Afrique condamne le viol comme arme de guerre. Les femmes continuent de subir en Afrique, en RDC, au Soudan, elles souffrent de mutilations.
ICOR Afrique soutient la lutte héroïque et la résilience des femmes africaines dans leur lutte contre le capitalisme, le patriarcat et pour la libération, l’égalité dans la lutte pour la victoire du socialisme et du communisme.
C’est pourquoi la Conférence ICOR-Afrique soutient la dynamique des femmes de base en Afrique, et appelle à la solidarité avec elles pour assurer le succès de la prochaine conférence.
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Le Togo est un pays d’Afrique de l’Ouest, ancienne colonie française, dont la langue officielle est le français.
TOGO : Le tyranneau Faure Gnassingbé est le véritable maître des chiffres et du résultat de cette parodie d’élection.
Une fois encore et comme il fallait s’y attendre, des compatriotes togolais résidant à l’étranger, de connivence avec les états-majors des partis dits de l’opposition démocratique ont entrepris de nous bassiner à propos des prochaines élections législatives du 29 avril 2024 dans notre pays. Comme de coutume, ces compatriotes de la diaspora, liés politiquement à certains gourous de cette opposition dite démocratique, ont pris d’assaut les réseaux sociaux et autres médias, pour nous convaincre d’apporter notre soutien à cette nouvelle mascarade en préparation.
Une fois de plus, ces togolais se mobilisent pour participer et pour nous inviter à participer à un scrutin électoral organisé par un régime dictatorial. Dans leur zèle effréné et pour tenter de nous convaincre, ils nous annoncent déjà sur ces réseaux sociaux et ces médias «qu’ils ont la solution» pour battre le RPT-UNIR à ces prochaines élections législatives. A les en croire, pour gagner ces élections législatives, il suffit que l’opposition mobilise des fonds conséquents permettant de déployer des centaines de comités contre la fraude massive. Voilà donc «la solution» que nous propose ce beau monde pour venir à bout d’un régime vieux de plus de cinquante an et armé jusqu’aux dents ! Qui peut croire un seul instant que les bourreaux d’hier et d’aujourd’hui sont disposés à céder le pouvoir à la suite d’une quelconque prétendue élection dont ils sont eux-mêmes les organisateurs ? En effet, depuis les élections présidentielles de 1993, 1998, 2003, 2005, 2010, 2015, 2020 en passant par les législatives de février 1994, 2007, 2013, 2018 et 2019 le régime abject de Lomé II a toujours montré à la face du monde, que chez-nous au Togo, le tyranneau Faure Gnassingbé est le véritable maître des chiffres et du résultat; ces élections sont synonymes de fraudes, de trucages, de magouilles, de corruptions, de machinations et d’assassinats, etc. Ces exemples ne suffisent-ils donc pas ?
Aujourd’hui, toutes les expériences que nous avons vécues, toutes les luttes que nous avons menées nous confirment que le régime dictatorial n’est pas du tout disposé à changer la règle du jeu. A voir la modification de sa propre constitution et la nomination par Faure Gnassingbé de RPTistes notoirement connus à la tête de la CENI et de la Cour constitutionnelle, ces organismes pourtant censés «arbitrer» les griefs qui découleront de ces prochaines élections… On peut facilement imaginer la suite que nous réservent ces élections législatives du 29 avril 2024.
Dans ces conditions, seuls les politiciens électoralistes invétérés, et les membres de la prétendue société civile qu’ils traînent avec eux, continuent à faire croire que les choses peuvent se passer autrement au Togo. Et c’est depuis trente ans, qu’ils nous jouent le même scénario: à chaque fois que la fin de la dictature est annoncée, ils viennent lui administrer un remontant en appelant le peuple à participer au processus électoral, sous prétexte «qu’il ne faut pas laisser tout le terrain au RPT-UNIR» fin de citation. Mais, une fois ces élections terminées, le peuple se retrouve toujours dans la même situation avec à la clé la confiscation de la victoire et une chasse à l’homme. Certains compatriotes devraient méditer cette déclaration faite il y a quelques années par «Albert-Bernard Bongo Odimba. L’autocrate gabonais disait «aucun régime n’organise les élections pour les perdre…» fin de citation. On ne peut pas être plus clair. Par leur honteuse participation, les tenants de l’électoralisme accompagnent en fait la dictature et légitiment de facto le pouvoir qu’ils prétendent combattre.
Ce en quoi ils confirment leur nature de faux démocrates, saboteurs de la lutte. Ce que nous enseignent ces trente dernières années, c’est que le peuple et sa jeunesse, pour s’en sortir, doivent impérativement se démarquer complètement des sirènes des politiciens cupides, ces électoralistes saboteurs de la lutte qui continuent d’aller de négociations en élections bidon avec le clan Gnassingbé.
Il est clair que l’objectif principal de ces faux démocrates et saboteurs est de freiner l’élan populaire qui -depuis pratiquement deux ans- est en train de renaître à travers la montée des revendications et des luttes dans les secteurs de l’éducation, de la santé et des mines, et ce avec de plus en plus d’ampleur à travers tout le pays. Comme à l’accoutumé, Faure et ses affidés ont sorti l’arme de la répression, en embastillant des professeurs et des élèves grévistes. Dans le même temps, ils continuent de mettre aux fers les libertés politiques de se maintenir par la force et par la fraude. En joignant ainsi la fraude politique à la répression sociale et syndicale, ce régime confirme qu’il n’a pas changé qu’il demeure une dictature anti-populaire.
Dans ce contexte la seule attitude juste pour les patriotes et les démocrates, c’est l’organisation d’un boycott actif, dans la perspective d’amplifier la mobilisation et l’organisation du peuple pour hâter la chute de cette dictature sanguinaire.
Bruxelles, le 20 avril 2024
Le Front des Organisations Démocratiques Togolaises en Exil
LE TOGO EN LUTTE
Contact: togoenlutte@gmail.com