8 Mars 2025:
Nous publions l’appel de la « Conférence mondiale des femmes de la base » (WWC) et ensuite celui de « La grève des femmes! »
L’UPML salue et signe cet appel national unitaire et très politique pour la grève féministe du 8 mars 2025.
L’appel dénonce la réaction, le fascisme, l’exploitation au sein du capitalisme. Cela illustre le point de vue de notre projet de programme : l’émancipation et la libération des femmes ne se réalisera pleinement qu’après la socialisation des moyens de production et d’échange. En effet, avec le socialisme véritable, les femmes pourront participer pleinement à la transformation de la société qui prendra en charge en commun les tâches familiales.
Mais dès aujourd’hui, battons-nous contre l’exploitation et l’oppression particulières des femmes.
Organisons-nous dans des organisations combatives de femmes, dans le Front uni contre la guerre et le fascisme, dans les organisations révolutionnaires! Les luttes des femmes font partie de la lutte des tous/toutes les opprimé.es et exploité.es de la planète.
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Coordinatrices de l’Afrique, de l’Asie, du Moyen-Orient, de l’Europe
de la Conférence mondiale des femmes de la base
Journée internationale des femmes 2025 :
Le front uni est à l’ordre du jour !
En 1910, Clara Zetkin, avec des déléguées de 17 pays, a proclamé la Journée internationale de la femme comme une « Journée de lutte pour l’égalité et la paix » lors du Congrès international des femmes socialistes à Copenhague. En mars 1915 s’est tenue à Berne la « Conférence internationale des femmes socialistes contre la guerre ».
En 2022, la 3e Conférence mondiale des femmes de base à Tunis, avec des participantes de 42 pays, a conclu avec clairvoyance : « L’impérialisme mène à la guerre et détruit nos moyens de subsistance. »
En 2025, sur la base d’une crise économique et financière mondiale en cours, la menace fasciste augmente dans le monde entier, tout comme la catastrophe environnementale mondiale et le danger d’une troisième guerre mondiale .
L’élection du fasciste et sexiste Donald Trump aux États-Unis marque un tournant profond. La «Women’s March » a appelé à une manifestation de protestation à Washington contre lui. Aux États-Unis, en Europe, en Asie, en Afrique, partout dans le monde, il y a des forces fascistes dans les gouvernements ou même dans le bureau du président. La lutte pour les marchés mondiaux et la domination du capitalisme mène inévitablement à la guerre et au fascisme si les travailleurs, les larges masses, ne l’arrêtent pas !
En 2025, les femmes gagnent toujours moins que les hommes. Les femmes continuent d’assurer la vie des familles et de prendre soin des personnes âgées et malades. Les femmes continuent d’être victimes de violences sexuelles, de féminicides, de sexisme et d’intimidation au travail. L’histoire de la Française Gisèle Pelicot a fait le tour du monde : son mari l’avait droguée pendant des années et l’avait proposée au viol sur des forums Internet. Elle est devenue une héroïne du mouvement des femmes en France en raison de son courage à montrer publiquement les vidéos de ses viols au tribunal. « La honte doit changer de camp » a fait le tour du monde. Leur victoire est une lumière, un symbole de résilience. Nous exigeons : « Seulement oui signifie oui » doit être inclus dans le droit pénal sexuel ! Les personnes LGBT+, les personnes trans, les couples homosexuels et lesbiens sont victimes de discrimination, notamment de persécution, d’emprisonnement et de criminalisation. Les régimes islamistes-fascistes excluent les femmes et les filles de la vie sociale, leur refusent l’éducation et la formation et les emprisonnent. C’est la double et triple exploitation et oppression des masses de femmes, la violence sexualisée et structurelle avec tous ses visages dégoûtants de la part des plus grands auteurs de violence patriarcale : l’État et les systèmes familiaux des pays féodaux, capitalistes et impérialistes.
Le mouvement mondial des femmes interpelle les femmes du monde entier :
Unissons-nous au-delà des frontières idéologiques, de la religion à la révolution, sur une base antifasciste. Les idées destructrices, démoralisantes et divisionnistes des dirigeants doivent perdre leur pouvoir sur le peuple !
Prenons nos responsabilités ! Organisons-nous, semons les graines d’un front uni antifasciste . Défendons la paix et un avenir digne d’être vécu dans lequel la libération des femmes devient une réalité. Le fascisme est la forme impérialiste de domination la plus brutale et la plus agressive du capital financier international. Démasquons le vrai visage du fascisme. Expliquons ses racines et ses objectifs.
Faites du 8 mars une journée de lutte du mouvement mondial des femmes : contre le fascisme et la guerre et pour l’égalité des droits, l’émancipation et la libération des femmes !
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L’UPML a signé ce texte unitaire national :
Grève Féministe pour le 8 Mars 2025
Avec les femmes du monde entier, pour les droits des femmes,
toutes en grève féministe et en manifestations !
Stop à l’extrême droite, à la droite réactionnaire,
au gouvernement et à sa politique libérale et autoritaire !
Le 8 mars, journée internationale de mobilisation pour les droits des femmes, nous appelons à la grève du travail, des tâches domestiques, de la consommation. Sans les femmes, tout s’arrête ! Nous sommes déterminées à lutter, à faire entendre nos voix pour obtenir l’égalité.
Solidaires avec les femmes du monde entier !
Afghanes, Iraniennes, Palestiniennes, Soudanaises, Kurdes, Ukrainiennes, nous sommes solidaires de toutes celles qui encore aujourd’hui sont emmurées, exécutées, qui font face à des bombardements massifs, au génocide, à l’exode, sont victimes de viols de guerre, peinent à nourrir leur famille et elles-mêmes, de toutes celles qui se défendent farouchement pour recouvrer ou obtenir leur liberté et leurs droits, qui sont confrontées aux conflits armés, aux régimes fascisants, réactionnaires, théocratiques et colonialistes.
Nous sommes solidaires des femmes et des populations subissant de plein fouet les conséquences dramatiques du changement climatique, aggravé par les politiques productivistes et capitalistes.
Non à l’Extrême Droite !
Les idées d’extrême droite qui prônent la haine de l’autre, le racisme, la misogynie, les LGBTQIA+ phobies, le validisme, se banalisent, et sont aux portes du pouvoir, voire y accèdent partout dans le monde, à l’image de Trump aux Etats-Unis… Les femmes, les minorités de genre, les migrant·es en sont les premières cibles.
En France, nous dénonçons les propos racistes du ministre de l’intérieur, nous exigeons la régularisation et l’ouverture des guichets pour que tou·te·s les immigré·es puissent rester ici. Nous refusons l’abrogation du droit du sol à Mayotte et la remise en cause de l’Aide Médicale d’Etat.
Nous voulons vivre et pas survivre !
Les différents gouvernements ne font rien contre les inégalités salariales et les bas salaires qui touchent particulièrement les femmes (62 % des personnes payées au SMIC sont des femmes). Quant aux mères isolées touchant le RSA, elles sont confrontées à de multiples difficultés pour trouver un emploi (problème de garde d’enfants, de transports…). Particulièrement touchées par la crise du logement cher, les femmes sont majoritaires parmi les personnes expulsables et sont de plus en plus nombreuses à vivre dans la rue. Les femmes sont majoritaires parmi les 9 millions de personnes qui vivent sous le seuil de pauvreté !
Nous exigeons l’abandon de la réforme du RSA, qui oblige les bénéficiaires à faire 15h de travail forcé, gratuit et sans contrat ! Nous exigeons l’abrogation des réformes sur l’assurance chômage restreignant les droits des chômeur·ses. Rémunérons le travail à sa juste valeur, à salaire égal entre femmes et hommes!
Pour l’égalité salariale, du temps pour vivre, des salaires et une retraite décente!
Le gouvernement n’a aucune volonté de réduire les inégalités salariales, de 27% en moyenne entre les femmes et les hommes. La transposition de la directive européenne sur la transparence salariale vise à renforcer l’application du principe d’une même rémunération “pour un même travail ou un travail de valeur égale”.
Nous exigeons la transposition immédiate de cette directive, la revalorisation salariale des métiers féminisés (éducation, soins, nettoyage…)., l’interdiction du temps partiel imposé, la transformation des CDD en CDI et la réduction du temps de travail avec embauches correspondantes.
Nous nous battons pour l’abrogation de la réforme Macron des retraites, et pour une réforme des retraites favorable aux femmes, la retraite à 60 ans avec une réduction du nombre d’annuités.
Des Services publics au service de nos besoins !
Malgré la paupérisation croissante et le manque crucial d’aide publique sur les territoires, le gouvernement Bayrou va continuer le démantèlement des services publics de la Santé, de l’Éducation, du Logement…. Les femmes en seront doublement pénalisées : parce qu’elles sont majoritaires dans la fonction publique, et qu’elles devront se substituer aux services de la petite enfance et de la prise en charge de la dépendance.
Nous exigeons un service public national de l’autonomie tout au long de la vie, à la hauteur des besoins, avec les moyens correspondants, sans oublier une prise en charge réelle du 4ème âge.
Nous exigeons la création d’un vrai service public de la petite enfance pour en finir avec les crèches privées à but lucratif et les maltraitances liées aux économies de personnels dans ces structures. Nous sommes opposées à la recommandation de la Cour des comptes de développer “la garde parentale, moins onéreuse pour les finances publiques” qui n’est qu’une incitation au retour des femmes à la maison.
Pour un réel partage du travail domestique !
Nous ne pouvons nous satisfaire que rien ne bouge dans la répartition des tâches au sein des couples et ce depuis des années. Cette inégalité dans la répartition du travail domestique se traduit par des inégalités dans la sphère professionnelle et est l’un des facteurs des inégalités salariales et patrimoniales. Nous dénonçons le mirage des “nouveaux pères” car les femmes en font toujours beaucoup plus que les hommes, qui de fait prennent plus souvent les tâches valorisantes, en laissant les tâches ménagères à leur compagne. C’est tout l’enjeu d’une éducation non sexiste qui puisse permettre d’en finir avec les stéréotypes de genre.
Notre corps nous appartient !
L’inscription dans la constitution de l’IVG ne doit pas masquer les obstacles liés au manque de moyens du service public de la santé pour recourir à l’IVG.
Nous réclamons la réouverture des plus de 130 centres d’interruption volontaire de grossesse fermés.
Nous dénonçons les offensives réactionnaires qui s’en prennent aux droits des personnes LGBTQIA+ qui veulent limiter le droit de vivre librement son orientation sexuelle et son identité de genre. Nous exigeons une transition libre et gratuite pour toutes et tous.
Nous dénonçons les offensives transphobes réactionnaires, notamment les propositions de loi qui remettent en cause toute possibilité de transition des mineur·es, et nous demandons la fin des mutilations et des traitements hormonaux non consentis.
Femmes handicapées, nous subissons toutes les violences. Privées de nos droits à l’autonomie, à l’éducation, à l’emploi, aux soins et à la procréation. Nous voulons notre indépendance économique, l’accessibilité universelle à l’ensemble des lieux et bâtiments.
Halte aux violences sexistes et sexuelles !
Le procès des 51 violeurs de Gisèle Pélicot a rappelé que les violeurs sont des hommes ordinaires, et que la culture du viol persiste dans les différentes strates de la société. La nomination de Darmanin mis en cause pour des violences sexistes et sexuelles comme garde des sceaux est une véritable provocation.
Nous continuons à compter nos mortes car il n’y a aucune volonté politique de lutter contre les violences faites aux femmes et aux enfants.
Pour lutter contre les violences sexistes et sexuelles, dont les violences obstétricales et gynécologiques, nous voulons une loi-cadre intégrale qui mette en avant prévention, éducation, protection, accompagnement, sanction et garantisse les moyens pour la prise en charge de l’ensemble des victimes, femmes, enfants et minorités de genre. Les plus touchées par les violences sexistes, dont les violences économiques, sont celles qui souffrent déjà de multiples oppressions : femmes victimes de racisme, migrantes, sans papiers, femmes précarisées, en situation de handicap, femmes lesbiennes et bi, femmes trans, femmes en situation de prostitution et celles victimes de l’industrie pornocriminelle. Nous demandons la mise en place d’actions concrètes pour lutter contre toutes les violences sexistes et sexuelles, protéger les victimes et combattre les réseaux de traite prostitutionnelle et de proxénétisme.
Nous exigeons les 3 milliards nécessaires pour lutter contre les violences sexistes et sexuelles.
Nous refusons que les enfants violé·es, maltraité·es, incesté·es continuent le plus souvent à être abandonné·es à leur sort !
Pour l’éducation, pour les enfants, l’Éducation à la Vie Affective Relationnelle et Sexuelle pour toutes et tous maintenant !
Le dernier rapport du Haut conseil à l’égalité note que le sexisme progresse chez les adolescents et les jeunes hommes. Nous dénonçons fermement les attaques portées par le précédent gouvernement contre le projet de programme d’éducation à la vie affective, relationnelle et sexuelle (EVARS) reprenant les propos des associations réactionnaires de parents qui y sont farouchement opposées. Nous exigeons l’adoption et la mise en place immédiate du projet de programme EVARS, dans la continuité des lois votées pour l’éducation à la sexualité à l’école. L’EVARS aide à déconstruire les stéréotypes, à comprendre les inégalités, à comprendre l’injustice des dominations qui s’exercent par les hommes sur les femmes, à prendre conscience de son corps et de son intimité et à respecter l’autre et soi-même.
Mobilisées tous les jours contre le patriarcat, les politiques libérales et autoritaires et contre l’extrême droite.
Le 8 MARS, nous manifesterons, nous serons en grève féministe.
Nous serons en grève sur nos lieux de travail (santé, commerce…), en grève du travail domestique et en grève de la consommation!
Quand les femmes s’arrêtent, tout s’arrête !
Premières signataires de l’appel (au 25 février)
ActionAid France, AFRICA93, APEL-Égalité, Association Panafricaniste des Droits Civiques des femmes, Association SNT80 (soutien à Nous Toutes80), Attac France, CGT, CNT-SO Fédération Education/Recherche, Collectif CIVG Tenon, Collectif Faty KOUMBA : Association des Libertés Droits de l’Homme et non-violence, Collectif Insurrection Trans, Collective des mères isolées, Confluences 81, DAL , FAGE, Fédération Nationale Solidarité Femmes FNFS, Femmes Solidaires 80, Féministes Révolutionnaires Paris, Femmes Égalité, Fondation Copernic, Force Féministe (57), FSU, Fête des 3 Quartiers ( F3Q), Genre et altermondialisme, HFE /Handi Femme Épanouie, Handi-Social, Las Rojas Paris, Le Planning familial, Le Planning Familial 94, Ligue des Femmes Iraniennes pour la Démocratie-LFID, Mouvement des Femmes Kurdes En France, Mouvement de la Paix, NEGAR-Soutien aux femmes d’Afghanistan, Nous Toutes Douai, Nous Toutes 32, Nous Toutes 47, Nous Toutes 82, Nous Toutes Manche, Organisation de Solidarité Trans (OST), People’s health Movement France, Pour une M.E.U.F, Sang Tabou, Stop aux Violences Obstétricales et Gynécologiques France ( Stop-Vog ), Sud Logement Social, UNEF le syndicat étudiant, Union Etudiante, Union syndicale Solidaires, Union des femmes Socialistes (SKB), Vigilance et initiatives syndicales antifascistes.
En soutien
APRES – Association pour la République écologique et sociale, Alternatives et autogestion, Égalités, ENSEMBLE!, Gauche démocratique et sociale GDS, Gauche Ecosocialiste (GES), Génération.s, La France insoumise,Les écologistes, Mouvement jeunes communistes de France, NPA-l’Anticapitaliste, NPA – Révolutionnaires, Parti Communiste Français, Parti Communiste des Ouvriers de France (PCOF), Parti de Gauche, Parti Socialiste, Pour une Écologie Populaire et Sociale (PEPS), Révolution Écologique pour le Vivant (REV), Union Communiste Libertaire, Volt Europa