3 décembre 2024

Lutte syndicale et lutte de classe révolutionnaire

Débats et Polémiques

Nous continuons la polémique sur le syndicalisme et la politique avec ces quelques pages de Willi Dickhut extraites de son livre « Syndicats et lutte de classe. » (Edition Verlag Neuer Weg)

Ce livre est un manuel sur la théorie et sur la pratique de la lutte de classe dans l’usine et dans la rue. Il montre l’émergence et le développement des syndicats, leur importance et leur rôle dans les luttes de la classe ouvrière. Cependant, il est également souligné que pour se libérer de l’exploitation et de l’oppression, la classe ouvrière doit rompre avec le cadre étroit du syndicalisme trade-unioniste et passer à des luttes économiques et politiques autonome.

Le livre montre la seule issue possible à la barbarie capitaliste: la réalisation du socialisme, comme l’ont déjà enseigné Marx et Engels.

En voici quelques extraits :

Lutte syndicale et lutte de classe révolutionnaire

La lutte pour des réformes sociales et le rôle des syndicats

Deux conceptions de la lutte pour des réformes sociales. La lutte pour des réformes est habituellement une lutte syndicale. Dans la phase initiale du développement, quand les syndicats se trouvaient encore sur le terrain de la lutte des classes, ils aspiraient à un changement de l’ordre social. Mais au fur et à mesure qu’ils se retiraient de la direction du parti ouvrier révolutionnaire, ils se transformaient en organisations réformistes qui abandonnaient la lutte pour l’objectif final socialiste, et se limitaient à la seule lutte pour des réformes sociales.

La naissance du réformisme

Voici ce qui fut exposé pour la première fois en toute franchise par le dirigeant social-démocrate Eduard Bernstein, qui écrivit en 1898 dans l’organe théorique Neue Zeit [Nouvelle époque] : « Je l’admets franchement, je n’éprouve qu’extrêmement peu d’attirance et d’intérêt pour ce qu’on entend communément comme  » objectif final du socialisme « . Cet objectif, quel qu’il soit, n’est rien pour moi, alors que le tout, c’est le mouvement, et par mouvement j’entends non seulement le mouvement général de la société, c’est-à-dire le progrès social, mais aussi l’agitation et l’organisation politique et économique de ce  » progrès « … »

Cela veut dire que la lutte pour des réformes, pour des revendications quotidiennes, pour l’amélioration des conditions salariales et de travail dans le cadre de l’ordre social capitaliste, est décisive, et non l’objectif socialiste. Cette restriction de la lutte à des réformes est le réformisme ; les représentants de cette conception sont des réformistes. Le réformisme doit être catégoriquement condamné, parce qu’il peut tout au plus aboutir à une amélioration passagère ou éviter certaines détériorations. Il ne signifie en aucun cas la libération des ouvriers de l’esclavage salarial. Cela veut-il dire que les communistes refusent la lutte pour des réformes ? Non ! Ils s’engagent au contraire en faveur de chaque amélioration de la situation de la classe ouvrière, mais ils déclarent qu’il faut abolir le régime capitaliste des salaires et d’exploitation afin de résoudre le problème de la

libération de la classe ouvrière. En 1913, Lénine expliqua clairement cette différence dans son article « Marxisme et réformisme », dans les termes suivants : « Comprenant que, si le capitalisme est maintenu, les réformes ne peuvent être ni durables ni sérieuses, les ouvriers luttent pour les améliorations qu’ils utilisent pour poursuivre une lutte plus opiniâtre contre 1’esclavage salarié. Les réformistes s’efforcent de diviser et de tromper les ouvriers au moyen d’aumônes, de les détourner de la lutte de classe. Les ouvriers qui ont compris la fausseté du réformisme, utilisent les réformes pour développer et étendre leur lutte de classe. » (Lénine, Œuvres, t. 19, Paris/Moscou 1967, p. 399/400)

En pleine dictature du capital monopoliste, les dirigeants syndicaux réformistes propageaient l’illusion de la « démocratie économique », comme s’il y avait la démocratie pour tous dans l’économie capitaliste. Ce que la démocratie bourgeoise offre à la classe ouvrière ne sont que les miettes qui tombent de la table des monopoleurs, et que ces derniers peuvent même retirer à tout moment.(…) Mais cela va plus loin : dès que la classe ouvrière secoue la souveraineté capitaliste, ce en est fini de la démocratie bourgeoise. C’est alors que se montre le visage brutal des capitalistes monopolistes, que l’État applique des moyens de pression contre les masses populaires en rébellion, qu’ils règnent avec les moyens de la dictature fasciste ou militaire.

La concurrence entre les capitalistes, et leur appât du gain démesuré, les obligent à réduire sans cesse la part du salaire dans le produit. Cela s’effectue par différentes méthodes : par la rationalisation au moyen d’améliorations techniques et d’améliorations de l’organisation de la production, par une réduction directe de salaires, par l’accroissement de l’intensité du travail avec des incitations, par l’augmentation des normes de travail, par la réduction des taux de salaires aux pièces, par la hausse des prix, par des tendances inflationnistes etc. C’est pourquoi Marx enseigne dans « Salaire, prix et profit » que « … la tendance générale de la production capitaliste n’est pas d’élever le niveau moyen des salaires, mais de l’abaisser, c’est-à-dire de ramener, plus ou moins, la valeur du travail à sa limite la plus basse. » (Karl Marx, Éditions Sociales, Paris, 1969, p. 73) Même si voici quelques années, une élévation du niveau de vie a été atteinte grâce à l’activité accrue de la classe ouvrière, à la mise à profit de la conjoncture favorable et au manque de main-d’œuvre, la tendance est réapparue aujourd’hui de baisser le salaire réel par l’offensive du patronat. La politique salariale réformiste vise à retarder sans cesse la tendance à la baisse de la grille des salaires et à s’engager pour des augmentations des salaires. Le caractère réformiste des syndicats réside dans le fait qu’il mène les discussions sur les hausses et les baisses du niveau salarial de façon plus ou moins modérée, sans remettre en question le système salarial lui-même, ni même conduire la lutte pour sa suppression, alors que c’est précisément le principal enjeu. Dans « Salaire, prix et profit », Marx attire l’attention sur ce point :

« En même temps, et tout à fait en dehors de l’asservissement général qu’implique le régime du salariat, les ouvriers ne doivent pas s’exagérer le résultat final de cette lutte quotidienne. Ils ne doivent pas oublier qu’ils luttent contre les effets et non contre les causes de ces effets, qu’ils ne peuvent que retenir le mouvement descendant, mais non en changer la direction, qu’ils n’appliquent que des palliatifs, mais sans guérir le mal. Ils ne doivent donc pas se laisser absorber exclusivement par ces escarmouches inévitables que font naître sans cesse les empiétements ininterrompus du capital ou les variations du marché. Il faut qu’ils comprennent que le régime actuel, avec toutes les misères dont il les accable, engendre en même temps les conditions matérielles et les formes sociales nécessaires pour la transformation économique de la société. Au lieu du mot d’ordre conservateur » Un salaire équitable pour une journée de travail équitable « , ils doivent inscrire sur leur drapeau le mot d’ordre révolutionnaire :  » Abolition du salariat.  » » (ibid., p. 73/74)

La direction syndicale réformiste veut tout au plus mener la lutte pour des augmentations de salaires et d’autres réformes dans le cadre du système d’exploitation capitaliste. Quand elle parle de l’« objectif socialiste », elle le subordonne à la lutte quotidienne pour des réformes.

La lutte pour des réformes comme école de la lutte des classes

Les communistes agissent dans l’ordre inverse. Ils mènent eux aussi la lutte pour des réformes, pour l’amélioration des conditions salariales et de travail, mais pas comme une fin en soi. Ils subordonnent cette lutte pour des réformes à la lutte révolutionnaire pour le renversement de la domination capitaliste et l’instauration de la dictature du prolétariat.

Dans la lutte syndicale quotidienne (pour l’amélioration du niveau de vie, en premier lieu des conditions salariales et de travail, pour la réduction du temps de travail, pour l’allongement des congés, pour Willi Dickhutune indemnité de congé supplémentaire ou un treizième mois, etc.), les communistes y sont les forces les plus actives et plus progressistes. Ils considèrent ces luttes comme école de la lutte des classes. Les dirigeants syndicaux réformistes cherchent à éviter autant que possible de telles luttes, et à s’embarquer dans un marchandage par des négociations avec les organisations patronales. Ainsi par exemple, au changement d’année 1972/73, malgré la volonté de lutte des ouvriers sidérurgiques, une augmentation du salaire conventionnel de 8,5 pour cent fut conclue, alors qu’il était prévisible qu’il en résulterait en fin de compte une réduction des salaires à cause des hausses rapides des prix. Tous les syndicalistes doivent s’opposer à de tels compromis pourris.

Pour la classe ouvrière, de telles luttes sont importantes non seulement pour éviter des détériorations, mais elles doivent aussi créer les conditions pour des luttes de plus grande envergure par des mesures offensives de lutte contre toutes les attaques du patronat, et pour l’amélioration de leur situation. Ce n’est que dans la lutte que les ouvriers peuvent amasser des expériences, que peuvent ressortir des forces dirigeantes capables de former des comités de grève habiles et résolus. Ce n’est que par la lutte elle-même qu’une stratégie et une tactique correctes peuvent être développées. Ce n’est que dans la lutte qu’un solide front unique prolétarien peut être créé et qu’un large mouvement de solidarité peut se déclencher. Bref, la lutte pour des réformes est une école de la lutte des classes, la condition préalable à la lutte pour l’abolition du système salarial et d’exploitation. Ce dernier point est décisif, et c’est là que réside la différence entre les deux conceptions concernant la lutte pour des réformes. Dans « Des Principes du léninisme » Staline met clairement en évidence cette différence : « Il ne s’agit évidemment pas de réformes ou de compromis et accords, mais de l’usage que les gens font des accords et des réformes. Pour le réformiste, la réforme est tout ; le travail révolutionnaire, lui, n’est là que pour l’apparence, pour en parler, pour jeter de la poudre aux yeux. C’est pourquoi, avec la tactique réformiste, dans les conditions du pouvoir bourgeois, une réforme devient de façon inévitable un instrument de renforcement de ce pouvoir, un instrument de désagrégation de la révolution. Pour le révolutionnaire, au contraire, le principal c’est le travail révolutionnaire, et non la réforme ; pour lui, la réforme n’est que le produit accessoire de la révolution. C’est pourquoi, avec la tactique révolutionnaire, dans les conditions du pouvoir bourgeois, une réforme devient naturellement un instrument de désagrégation de ce pouvoir, un instrument de renforcement de la révolution, un point d’appui pour le développement continu du mouvement révolutionnaire.Le révolutionnaire accepte la réforme afin de l’utiliser comme un prétexte pour combiner l’action légale et l’action illégale, afin de s’en servir comme d’un paravent pour renforcer le travail illégal en vue de la préparation révolutionnaire des masses au renversement de la bourgeoisie. C’est là l’essence de l’utilisation révolutionnaire des réformes et des accords dans les conditions de l’impérialisme. Le réformiste, au contraire, accepte les réformes pour renoncer à tout travail illégal, faire échec à la préparation des masses pour la révolution, et se reposer à l’ombre de la réforme  » octroyée « . C’est là l’essence de la tactique réformiste. » (Pékin 1970, p. 99/100)

La bureaucratie syndicale réformiste, qui ne mène la lutte pour des réformes que dans le cadre de l’ordre social capitaliste et ne veut pas faire disparaître le système salarial et d’exploitation, est ainsi devenue une partie intégrante du système capitaliste. Sa tâche est donc, dans l’intérêt du maintien de ce système, de faire tout son possible pour empêcher que les luttes pour des réformes se transforment en luttes politiques pour le pouvoir ou puissent évoluer dans cette direction. En présence de ce risque, elle met tout en œuvre pour étouffer à temps de telles luttes. Mais même la lutte pour des réformes que la bureaucratie syndicale serait disposée à mener à des limites. Certes, les syndicats prennent fait et cause pour des réformes économiques et politiques, mais ils mènent une lutte en mettant en œuvre tous les moyens syndicaux tout au plus pour des revendications économiques et tant qu’il s’agit de questions de conventions collectives. Ici la classe capitaliste a imposé une entrave aux syndicats réformistes, en refusant aux syndicats le droit de grève (comme nous l’avons expliqué dans la première partie de ce livre) pour faire aboutir des revendications sortant du cadre des conventions collectives. Ainsi même la lutte syndicale pour des réformes sociales est restreinte. Pour des réformes politiques que les syndicats revendiquent, la grève comme « ultime moyen de lutte » leur est interdite. Les dirigeants syndicaux réformistes, comme « facteurs d’ordre de l’État », ne sont pas non plus disposés à mener une grève politique, parce qu’une telle grève transgresse l’ordre étatique qu’ils approuvent expressément. C’est pourquoi la décision du congrès de Berlin d’IG Metall, selon laquelle la grève serait appliquée comme moyen de lutte contre les lois d’exception, n’était même pas sérieuse. Il s’agissait d’une manœuvre de diversion pour calmer les masses populaires inquiètes. La lutte syndicale pour des réformes politiques se limite à des manifestations, des réunions, des résolutions, des déclarations de protestation etc., et des appels aux députés du Bundestag afin d’exercer une certaine influence sur les décisions du parlement. Mais même les députés organisés dans des syndicaux font preuve de discipline de groupe et, lors des votes, suivent rarement les souhaits des syndicats. Celui qui défend le slogan « Refaites des syndicats des organisations de lutte des classes ! » méconnaît l’essence du syndicat réformiste. Étant des organisations réformistes, les syndicats pourraient seulement être transformés en des organisations de lutte des classes si l’appareil syndical pouvait être conquis. Mais cela est impossible. L’appareil syndical est devenu trop puissant et complexe pour qu’il puisse être balayé ou contraint à démissionner. La domination de l’appareil syndical commence et finit avec la domination capitaliste.

C’est pourquoi il est insensé d’attendre des syndicats réformistes plus qu’ils ne sont : des organisations qui ne mènent la lutte pour des réformes que dans une certaine limite, qui, tout au mieux, sont disposées à recourir à la grève comme moyen ultime de lutte syndical pour des revendications concernant des conventions collectives, qui refusent la grève pour des réformes politiques et qui ne veulent pas éliminer le système capitaliste.

Les communistes doivent-ils pour autant ignorer, réprouver ces syndicats réformistes ou même les combattre comme des organisations hostiles ? Non ! Dans « L’Origine de la famille, de la propriété privée et de l’État » Engels écrit sur la mentalité arriérée des masses : « Aussi longtemps que la classe opprimée, dans notre cas donc le prolétariat, ne sera pas encore mûre pour sa propre libération, aussi longtemps elle reconnaîtra, dans sa majorité, l’ordre social actuel comme le seul possible et formera politiquement la queue de la classe capitaliste, son aile gauche extrême. » (Engels, Paris 1946, Alfred Costes éd, p. 228)

Il s’agit des millions de membres dans les syndicats réformistes qui d’un côté ont fait un premier pas pour sortir de leur arriération en passant de l’état non organisé à l’état organisé, qui de l’autre côté sont maintenus politiquement dans l’arriération par l’influence de la direction syndicale réformiste. Le fait est que des millions d’ouvriers et d’employés sont attachés à leur syndicat, même si quelques pratiques de la bureaucratie syndicale leur déplaisent. Ce qui renforce encore plus le caractère réformiste des syndicats, c’est la précarité de l’existence, la peur de perdre son emploi et la crainte de se retrouver seul et sans défense face au puissant pouvoir et à l’arbitraire des capitalistes. Telles étaient les raisons principales qui ont amené la plupart des ouvriers et des employés à se syndiquer. Selon un sondage, 76 pour cent des ouvriers et 65 pour cent des employés interrogés ont déclaré qu’ils adhéraient au syndicat, en plus d’autres raisons, principalement pour éviter des problèmes personnels et des injustices dans leur milieu de travail. Ils considèrent les syndicats comme une forteresse contre l’arbitraire des entrepreneurs. Staline avait parfaitement raison en écrivant dans sa « Lettre au camarade Me-rt » : « Si on demandait aux larges masses en Allemagne ou en Europe avec quelle forme d’organisation elles se sentent le plus liées, avec le parti ou les syndicats, elles répondraient sans aucun doute que les syndicats sont plus proches d’elles que le parti. Que ce soit bien ou mal, le fait est, en tout cas, que les ouvriers sans parti en Europe considèrent les syndicats comme leurs principales forteresses qui les assistent dans leur lutte contre les capitalistes (rémunération du travail, journée de travail, assurance, etc.), alors qu’ils estiment que le parti est une sorte d’organisation de soutien, quelque chose de second ordre bien que nécessaire. Cela permet également d’expliquer que la lutte directe menée de l’extérieur par les  » ultra-gauchistes  » contre les syndicats actuels est considérée par les larges masses comme une lutte contre leurs principales forteresses qu’elles ont mis des années à édifier, et que les  » communistes » veulent maintenant détruire. Ne pas tenir compte de cette particularité signifie creuser la tombe de toute la cause du mouvement communiste en Occident. Mais il en résulte deux conclusions : Premièrement en Occident, on ne peut gagner les masses par millions de la classe ouvrière sans conquérir les syndicats, et deuxièmement, on ne peut conquérir les syndicats sans travailler au sein de ces syndicats ni y consolider son influence. » (Staline, Œuvres, t. 7, p. 40 – traduit de l’édition allemande)

Conquérir les syndicats ne signifie pas conquérir l’appareil…

…mais gagner les membres. Ils doivent être persuadés que la classe ouvrière ne peut pas se détacher de l’état d’exploitation et d’oppression si le salariat et le système d’exploitation ne sont pas abolis et la domination des capitalistes renversée, et que chaque lutte pour des réformes, pour l’amélioration des conditions salariales et de travail est d’une grande importance comme combat d’avant-garde dans la lutte pour le pouvoir, comme école de la lutte des classes.

Mais c’est une illusion de supposer – comme le font les révisionnistes – que les syndicats d’aujourd’hui, sous la direction d’un appareil réformiste sur toute la ligne, et compte tenu du conformisme des dirigeants syndicaux réactionnaires par rapport au capitalisme monopoliste d’État, seraient disposés et capables d’aboutir à un changement de la structure sociale monopoliste d’État. C’est pourtant ce que prétend un des révisionnistes de premier plan, J. Ledwohn, dans son livre « Gewerkschaften – Standort und Perspektive » [Les syndicats – position et perspective]. Il y écrit :« Au fur et à mesure que les syndicats de la DGB se débarrassent de la pression de l’idéologie bourgeoise, de  » l’intégration  » et des barrières restreintes des idées réformistes, et se souviennent qu’ils sont eux-mêmes des organisations de la lutte des classes, développent leurs tâches de façon autonome, leur puissance s’accroîtra, leur influence augmentera, ils seront capables d’apporter une contribution décisive à la lutte pour le refoulement du pouvoir des monopoles et pour faire aboutir des réformes démocratiques. » (p. 25) Ces propos comportent une double illusion : on suppose d’un côté que les réformistes pourraient se transformer en militants classistes combatifs, et de l’autre côté qu’il serait possible de « chasser » pacifiquement le pouvoir des monopoles avec des moyens syndicaux.

Willi Dickhut.  

Extrait de son livre Syndicats et lutte de classe. (Ce livre est disponible pour le prix de 14,50 euros à notre adresse..

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