22 janvier 2025

L’immigration fait partie de l’histoire de l’Humanité.

Quand nous disons que nous sommes marxistes et léninistes les ignorants nous parlent de « dogmatisme », près à renvoyer Marx et Lénine aux poubelles de l’histoire, sans en comprendre toute l’actualité. Voyons, à propos de l’immigration, ce qu’en dit Karl Marx au 19ème siècle et ce qu’en dit Lénine au 20ème (voir sur le même sujet nos précédents articles de décembre 2023).

Marx : l’immigration comme armée de réserve

Dans Le Capital Marx en parle, entre autres dans le passage suivant :

« A mesure que (le progrès industriel) développe les pouvoirs productifs du travail et fait donc tirer plus de produits de moins de travail, le système capitaliste développe aussi les moyens de tirer plus de travail du salarié, soit en prolongeant sa journée, soit en rendant son labeur plus intense, ou encore d’augmenter en apparence le nombre des travailleurs employés en remplaçant une force supérieure et plus chère par plusieurs forces inférieures et à bon marché, l’homme par la femme, l’adulte par l’adolescent et l’enfant, un yankee par trois Chinois.

L’excès de travail imposé à la fraction de la classe salariée qui se trouve en service actif grossit les rangs de la réserve et en augmentant la pression que la concurrence de la dernière exerce sur la première, force celle-ci à subir plus docilement les ordres du capital » (Livre 1 du Capital)).

18 DÉCEMBRE: JOURNÉE INTERNATIONALE DES MIGRANT·E·S

Nous appelons toutes celles et tous ceux qui sont effrayé·e·s par la montée du racisme et la perspective d’arrivée au pouvoir du RN à manifester ensemble autour de la journée internationale des migrant·e·s. Nous sommes nombreux et nombreuses. Bien plus que les racistes,beaucoup plus que les fascistes. Ne soyons pas invisibles. N’acceptons pas d’être atomisé·e·s. Ensemble nous sommes forts et fortes. Face au racisme et aux inégalités, affirmons notre humanité. Montrons concrètement que le racisme tue, divise et détruit tandis que l’égalité et la solidarité sont désirables.
Chaque fois qu’un quartier se lève pour éviter une expulsion, exiger la régularisation d’une famille, l’hébergement et la scolarisation des mineur.es,le quartier devient plus beau,plus fort,plus solidaire. Chaque fois qu’un lieu de travail ou un lieu d’étude se mobilise pour défendre un·e collègue ou un·e camarade,nous sommes plus forts et plus fortes pour lutter, ensemble, pour nos droits.

Lettre d’info 16 du Front uni : bilan des 3 derniers mois

Nous vous écrivons aujourd’hui après des semaines riches en événements et en activités des organisations membres du Front uni, notamment à l’occasion de la Journée de la Nakba le 15 mai, à laquelle le Front uni avait appelé sous le slogan « Aujourd’hui, nous sommes tous des Palestiniens » et toujours solidaires du peuple palestinien contre le génocide brutal perpétré par Israël, à l’occasion du 1er Mai, des journées de lutte contre le fascisme et la guerre les 8 et 9 mai.
Nous avons reçu des rapports et des photos d’activités auxquelles ont participé des organisations de l’United Front (UF) à l’occasion de la Journée de la Nakba en Inde, aux Pays-Bas, en Allemagne, en Belgique, en Grèce, en Italie et au Népal. A Bruxelles, une manifestation européenne, à laquelle ont participé une délégation d’ICOR et de l’UF de France et d’Allemagne, a rassemblé 40.000 personnes. « Stand by Me Lesbos », [Lesbos est une Île grecque où il y a un grand camp de réfugiés] l’une des organisations qui vient de déposer une demande d’adhésion à l’UF, a rapporté qu’avec sa participation active, 53 médecins de Lesbos sont descendus dans la rue le jour de la Nakba. Ils réclament : « Arrêtez maintenant le génocide du peuple palestinien ». « Les médecins de Lesbos ne peuvent pas rester les bras croisés face au génocide perpétré par l’État d’Israël à Gaza » …

DES JEUNES DU PARC DE BELLEVILLE S’ADRESSENT AU NFP

LES MINEUR.ES NON-ACCOMPAGNÉ.ES DU COLLECTIF

Réuni en Assemblée Générale le 18 juin à la Bourse du Travail\ de Paris, salle Ambroise Croizat. ìe Collectif des Jeunes du Parc de Belleville a lu le programme du Nouveau Front Populaire  Ce dernier donne de l’espoir pour construire une société juste dans laquelle les étranger.es ne seront pas traité.es comme des boucs émissaires, mais comme des sujets politiques ayant des droits.

Ce programme de gauche prévoit d’adopter « immédiatement vingt actes de rupture pour répondre à l’urgence sociale, au défi climatique, à ia réparation des services publics. un chemin d’apaisement en France et dans le monde”

Nous interpellons néanmoins le Nouveau Front Populaire car nous constatons qu’il manque certains points essentiels sur lesquels nous demandons un positionnement clair en accord avec les droits humains.

Nous sommes des centaines de mineur.es isolé.es, oublié.es et discriminé.es par l’État. Nous survivons dans les rues de ce pays, sans aucun statut reconnu par les institutions le temps de notre recours de minorité, Nous sommes abandonné.es à notre sort, sans accès à la santé, à l’école, à un toit et à des conditions de vie décentes. Nous ne comprenons pas pourquoi nous ne sommes pas mentionné.es dans votre programme de « rupture » vers plus de justice alors que notre présence est visible dans les rues alors que notre Collectif de mineur.es lutte ardument depuis des mois pour revendiquer le respect du Droit des Enfants adopté par l’Assemblée générale des Nations Unies. Depuis la création de notre Collectif, nous exerçons notre droit d’expression: le seul qu’iì nous reste, pour répondre toujours présent.es à toutes les manifestations en défense des services publics : école publique, travail social, santé culture…

Jeunes de Belleville contre LA LOI DARMANIN

La loi immigration est passée et les préfectures exécutent les ordres de Darmanin pour « rendre la vie impossible aux migrant.e.s » Les Jeux Olympiques approchent et Macron envoie sa police vider les rues, vider les gymnases, vider les CROUS. Pas de place pour les migrant.e.s dans le sale monde de Macron : mineurs isolés, familles avec enfants à la rue. Toutes celles et ceux qui partagent ce constat se posent la même question : comment agir, que faire ? Nous lançons un avertissement à celles et ceux qui justifient de leur inaction en se répétant en boucle « qu’on ne peut pas accueillir toute la misère du monde » : l’histoire se rappellera qu’à Paris, il aura été en revanche possible d’accueillir tous les flics du pays car en plus des milliers de places en CROUS, ce sont 40 gymnases qui seront réquisitionnés pour héberger policiers, gendarmes et soldats cet été! Les mineurs isolés du collectif du parc de Belleville en appellent à toutes celles et ceux qui ne veulent pas de cette société-là, toutes celles et ceux qui savent qu’on a tout à perdre si on ne résiste pas, toutes celles et ceux qui comprennent que l’heure est grave et qu’il s’agit désormais de ne plus reculer.!

Lénine et l’immigration

En octobre 1913, Lénine publie un article peu connu sur « Le capitalisme et l’immigration des ouvriers »[2]. Il y indique que le capitalisme « a créé une sorte particulière de transmigration des peuples. Les pays dont l’industrie se développe rapidement utilisent davantage de machines et évincent les pays arriérés du marché mondial, relèvent chez eux les salaires au-dessus de la moyenne et attirent les ouvriers salariés des pays arriérés. Des centaines de milliers d’ouvriers sont ainsi transplantés à des centaines et des milliers de verstes. Le capitalisme avancé les fait entrer de force dans son tourbillon, les arrache à leurs contrées retardataires, les fait participer à un mouvement historique mondial et les met face à face avec la classe internationale puissante et unie des industriels ».
Cette constatation conduit aussitôt Lénine à la remarque suivante : « Nul doute que seule une extrême misère force les gens à quitter leur patrie, que les capitalistes exploitent de la façon la plus éhontée les ouvriers émigrés. Mais seuls les réactionnaires peuvent se boucher les yeux devant la signification progressive [souligné par Lénine] de cette moderne migration des peuples. Il n’y a pas et il ne peut y avoir de délivrance du joug du capital sans développement continu du capitalisme, sans lutte des classes sur son terrain. Or c’est précisément à cette lutte que le capitalisme amène les masses laborieuses du monde entier, en brisant la routine rancie de l’existence locale, en détruisant les barrières et les préjugés nationaux, en rassemblant les ouvriers de tous les pays dans les plus grandes fabriques et mines d’Amérique, d’Allemagne, etc. »