Intervention de la Coordination Européenne de l‘ICOR
lors de la journée de lutte pour l’environnement 2023
Chères amies et chers amis, collègues et camarades !
L’organisation révolutionnaire internationale ICOR lance un appel « La catastrophe environnementale a commencé!“ Sortons dehors pour la journée de lutte pour l’environnement le 9 décembre ! Soyons actifs dans les rues, les entreprises et les zones résidentielles ! Protestons devant les centres des pollueurs – les monopoles, les banques et la politique impérialiste ! La réponse révolutionnaire est le socialisme ! — à l’occasion de la Journée internationale de lutte pour l’environnement de cette année, le 9 décembre.
Alors que la 28e conférence mondiale sur le climat (COP 28) se tient à Dubaï, les médias tentent de faire croire que cette conférence, qui a réuni plus de 97 000 participants, a permis de faire des progrès en matière de politique climatique. C’est le contraire qui se produit !
Les 100 millions de dollars promis au début de la conférence par l’Allemagne et les Émirats arabes unis (EAU) pour les États particulièrement touchés sont largement célébrés.
Ce n’est même pas la fameuse goutte d’eau dans l’océan — en 2023, les dommages économiques causés par les catastrophes environnementales dans le monde entier s’élevaient à 270 milliards de dollars. (chiffres de l‘assurance ‚Münchner Rückversicherung‘).
Toutes les promesses pour mettre fin à la combustion des énergies fossiles (charbon, pétrole et gaz) restent plus que vagues. Pas étonnant : avec au moins 2456 représentants de l’industrie du charbon, du pétrole et du gaz, ces derniers sont plus présents à la conférence en tant que « lobbyistes » que toutes les délégations des dix pays les plus touchés par le réchauffement climatique comme la Somalie, le Niger, la Micronésie, Tonga, l’Erythrée, le Soudan, etc. Ils ne présentent que 1509 délégués ! L’Union européenne a des représentants de BP, ENI, Total et d‘ExonMobil dans son groupe de voyage !
Le fait est que depuis la première conférence mondiale sur le climat en 1995, les émissions mondiales de gaz à effet de serre continuent d’augmenter. L’objectif climatique de Paris, tant vanté, de limiter le réchauffement de la planète à 1,5 degré est littéralement « de l’histoire ancienne » – le cours de la politique climatique et environnementale impérialiste se dirige tout droit vers un monde à 3 degrés – et ce dans un avenir proche, au tournant du siècle 2100 ! Même Claudia Kempfert de l’institut allemand de recherche économique avertit : « Nous laissons la planète glisser dans une direction qui rendra la vie humaine impossible dans de nombreuses parties du monde. «
L‘ICOR Europe a déjà écrit dans une résolution en 2020 sur le » Green Deal « , (le „Plan vert“) de l’UE:
„La Commission européenne, avec von der Leyen à sa tête, fait tout pour se donner un vernis vert. Deux billions d’euros doivent être mis à disposition dans les prochaines années pour une « nouvelle stratégie de croissance ». (…) L’impérialisme de l’UE veut faire profiter de ces subventions les monopoles internationaux, notamment ceux basés en Europe. Au lieu de mesures immédiates réelles, l’extension de l’échange de quotas d’émission au transport automobile et maritime en fait une affaire lucrative supplémentaire pour les groupes automobiles et les compagnies maritimes. Avec pour résultat que les groupes répercuteront leurs « coûts » sur les consommateurs ».
Il n’est donc guère étonnant qu’avec plus de 3,5 milliards de tonnes de dioxyde de carbone, l’UE reste le troisième pollueur mondial après les États-Unis et la Chine).
Les politiciens des pays impérialistes aiment faire savoir qu’en raison des coûts de la guerre, des « conditions économiques difficiles », des problèmes d’approvisionnement en énergie… il n’y a pas de marge de manœuvre pour des mesures immédiates réelles en matière de catastrophes climatiques, d’extinction des espèces, de disfonctionnement des mers et des océans, d’inondations et de sécheresse. Cette affirmation n’est valable que dans le cadre du capitalisme. L’économie de profit – et l’intérêt de l’humanité à survivre – sont deux pôles incompatibles !
Les monopoles internationaux de la pétrochimie, du nucléaire, les groupes automobiles comme Ford, Daimler et Toyota, les grandes banques et les groupes de transport … se livrent à une exploitation abusive de l’homme et de la nature dans le monde entier, dans des pays impérialistes et dépendants de l’impérialisme. Et sont encore récompensés de manière lucrative dans cette politique inhumaine :
Rien que dans le capitalisme monopoliste d’État allemand, 60 milliards d’euros de subventions nuisibles à l’environnement sont accordés chaque année, surtout dans les secteurs de l’énergie et des transports. (privilège pour le diesel et les voitures de fonction, subventions pour le kérosène …)
Tous les bateaux de croisière qui naviguent en Europe produisent autant d’oxydes de soufre qu’un milliard d’automobiles. Pour le profit maximal de la plus grande compagnie maritime du monde, MSC, ses bateaux de croisière sont responsables de presque autant d’oxydes de soufre que toutes les voitures en Europe (données T&E).
L’aviation commerciale reçoit à elle seule environ 27 milliards d’euros de subventions dans l’UE. En 2016, rien qu’en Allemagne, cela représentait 11,8 milliards d’euros ! Et ce, bien que des études récentes estiment que l’impact négatif du transport aérien en matière de climat s’élève à près de 5% au total.
L’appel d’ICOR de cette année dit ceci :
« La cause de cette catastrophe écologique globale est le système impérialiste mondial ! Il ne peut être stoppé que par son dépassement révolutionnaire. Déjà dans ses premiers écrits, Karl Marx écrivait : « Le communisme est la véritable résolution de la contradiction entre l’homme avec la nature et avec l’homme. Il est l’énigme résolue de l’histoire et se sait cette solution ».
Partout dans le monde, des gens s’activent aujourd’hui contre la destruction de l’environnement. Contre toutes les tentatives d’opposer la lutte pour l’emploi et la lutte pour l’environnement, les travailleurs présentent de plus en plus souvent dans leurs luttes des revendications pour la protection de la nature et relient cette lutte à leurs luttes pour l’emploi, à des salaires plus élevés et à la sécurité au travail !
La résolution d’ICOR se termine par les mots suivants :
La classe ouvrière internationale doit prendre la tête d’une lutte environnementale qui change la société ! Organisez de nombreuses personnes, surtout les jeunes, dans les partis révolutionnaires et renforcez ICOR et le front unique anti-impérialiste contre le fascisme, la guerre et la destruction de l’environnement.
Vive la lutte anti-impérialiste de la classe ouvrière et des opprimés contre la catastrophe écologique !
Luttons résolument pour le socialisme afin de sauver l’humanité !
En avant avec ICOR et le Front uni !